Ce n'est pas du contour spirale, car les process multiples de Simplify3D (le slicer que j'ai utilisé), qui sont nécessaires pour faire varier la vitesse et éventuellement la hauteur de couche tous les 3mm, s'avèrent incompatibles avec l'impression en mode contour spirale. C'est donc de l'impression normale d'un contour polygonal en zigzag, simple paroi.
Et effectivement, c'est le seul type d'objet de test qui permette d'isoler la vitesse pure de la buse de l'imprimante, pour en tirer des enseignements non parasités par d'autres considérations. Ça ne prétend pas du tout être la vitesse utilisable en moyenne dans la vraie vie, c'est évident.
PLA à 250°C :
Au début, je craignais les mêmes choses que toi, et j'évitais tout ralentissement à haute température, craignant de boucher ma Hot-End. Puis, les heures d'essais se succédant, ma vigilance s'est relâchée, et j'ai plusieurs fois oublié la machine plusieurs heures avec la Hot-End à 250°C, avec PLA. Aucun inconvénient, pas de colmatage, rien. D'ailleurs, je n'ai jamais eu de colmatage avec mes Hot-End refroidies par eau, jamais. C'est du PLA de chez 3DGrossiste, noir, et blanc, peut-être est-ce différent avec d'autres variétés, mais celui-là supporte très bien de stagner quelques heures à 250°C, et ça repart sans problème après refroidissement depuis 250°C, sans purge.
Accélération et jerk :
J'utilise actuellement une électronique Duet Wifi, avec ReprapFirmware, des moteurs NEMA17 à faible inductance, 0.9°, sous 24V, alimentés à 90% de leur courant nominal (cad tièdes), en mode 16 micropas interpolés à 256. C'est, je pense, la meilleure configuration actuelle pour faire ce genre de test, et ça marche très bien. En tout cas, l'électronique n'est pas, pour l'instant, un facteur limitant.
Effectivement, la valeur d'accélération est extrême pour ces tests, les deltas sont habituellement configurées entre 3000 et 10000 mm/s², et d'ailleurs je configure entre 6000 et 9000 mm/s² quand je recherche les meilleurs résultats pour la qualité d'impression pure.
Pour le jerk, ça dépend de la définition qu'en donne le firmware. Pour ReprapFirmware, le jerk, c'est la vitesse instantanément accessible, sans gérer d'accélération. Pour SmoothieWare ou Repetier, c'est une autre définition. J'ai testé jusqu'à 3000 de jerk en X,Y et Z (50 mm/s instantanés), et la mécanique suit sans perdre de pas, mais on entend clairement qu'il y a un choc à changement de direction, et du ringing apparaît. Je cherche toujours un optimum, et pour l'instant, j'ai l'impression qu'il vaut mieux une forte accélération, avec un jerk plus modéré (900 quand même...).
J'ai constaté aussi une grande interaction entre les paramètres d'accélération et de jerk de l'extrudeur, et ceux des mouvements. Tout ça est assez subtil. Par exemple, avec une vitesse faible et un jerk très élevé, on risque du ringing, mais en revanche la vitesse d'extrusion du plastique devient quasi constante, ce qui améliore la qualité générale d'impression, notamment celle des arêtes.
Mécanisme en Hylite :
Je crois que le principe des charnières en polypropylène est pour beaucoup dans la tolérance de la mécanique aux très hautes accélérations et jerk, à condition que les masses déplacées restent faibles.
En effet, l'ensemble reste très légèrement visco-élastique, et amortit bien les chocs. Cette souplesse serait un inconvénient avec des têtes lourdes, parce que le ringing apparaîtrait plus tôt, mais avec des têtes très légères comme celles à refroidissement par eau que j'ai développées, c'est vraiment optimum.