@victorjung
Je suis content qu'on me pose ce genre de questions !
1 - Amplitude des cycles : en effet, les mouvements d'une imprimante 3D se répartissent, statistiquement, selon des lois en 1/F. Cela signifie que les petits mouvements sont les plus nombreux, et se font à haute fréquence, alors que les mouvements les plus amples sont les plus rares, et se font à basse fréquence. Les tests que je m’apprête à mener intégreront ce comportement en 1/F, pour modéliser au plus près le fonctionnement de l'imprimante, mais en accéléré.
2 - Robustesse en situation anormale : Le mécanisme est parfaitement capable de bloquer les moteurs, sans subir aucun dommage. Ça n'est pas aussi frêle que tu as l'air de l'imaginer. Le Hylite, en 1,2 mm, a les mêmes caractéristiques mécaniques qu'une tôle acier de 0.6 mm, ou bien une tôle d'alu de 1 mm. N'oublie pas qu'il a été créé pour remplacer les tôles de carrosserie. Les bras sont très solides. Aucun problème de ce côté-là.
Ce sont les charnières qui constituent le point le plus faible de la chaîne cinématique. Elles pourraient être quasi-indestructibles, si j'avais gardé la totalité des 0.8 mm de polypropylène du coeur, mais j'ai préféré les affiner pour qu'elles soient plus précises, et plus durables (moins de stress dans la matière). J'ai fait de nombreux prototypes pour définir l'optimum, qui donne une qualité d'impression parfaite, sans trop les affaiblir mécaniquement. Elles résistent largement à tous les crashes de la machine, mais on pourrait sans doute les arracher en tirant sur les bras à pleines mains (comme n'importe quelle articulation de delta, je pense).
3 - Comportement vis-à-vis des contraintes anormales : Là, Zatsit a un gros avantage, vraiment. Les charnières étant faites avec un polymère visco-élastique, l'ensemble du mécanisme bénéficie de ce comportement visco-élastique. Il n'y a aucun jeu lors de l'impression normale, même avec forte accélération, mais si la buse rencontre un gros grumeau de plastique durci, par exemple, le mécanisme peut se déformer légèrement, et l'imprimante ne perdra pas de pas de moteur, ne fera pas sauter ses aimants, etc... Tout se passe comme s'il y avait des amortisseurs intégrés ! C'est très évident lors de l'impression de la première couche, qui est souvent celle qui peut poser le plus de problèmes.
4 - Mécanisme sans mécanique : C'est évidemment pour susciter la curiosité que je joue ainsi sur les mots. On pourrait bien sûr nommer mécanique l'ensemble en Hylite... Mais si l'on admet qu'il n'est pas vraiment une mécanique au sens classique, il ne reste plus de mécanique classique que les trois roulements et les six glissières en Delrin. (Presque) sans mécanique, donc...
