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titi3
Apprenti
Suite à une question pour utiliser un puissant poste AC traditionnel modifié TIG pour souder l'alu
Bonjour Gargouille
Bah en fait c'est pas si simple
En courant continu c'est très facile. Une fois l'arc amorcé d'une quelconque façon , il y reste tant que le courant ne s'interrompt pas.
En alternatif c'est plus compliqué car comme son nom l'indique il est alternatif donc il change sans cesse de polarité et pour changer de polarité il doit passer par 0.
En courant domestique ou industriel à 50 Hz le courant va s'interrompre 100 fois par seconde et donc l'arc s'éteindre 100 fois aussi.
Si le passage d'une polarité à l'autre était instantané ( cas du signal carré obtenu par des ponts à IGBT ou Mosfets) l'électrode et le bain de fusion n'aurait pas le temps de refroidir et l'arc se réamorcerait aussitôt mais le courant à la sortie de ton poste est sinusoïdal ( ou presque ! ) et la tension aux bornes des électrodes est de la forme Umax sin ω t donc le passage d'une tension suffisante pour l'arc à une autre n'est pas instantanée. Donc l'arc s'éteint complètement
C'est pour cela que sur les anciens postes Tig alu la HF fonctionnait en permanence.
Mais il y a plus chiant !
Selon les polarités l'arc ne va pas se rallumer si facilement.
Les électrons se déplacent du moins vers le plus, c'est la cathode qui émet les électrons.
La partie positive ( anode) s'échauffe encore plus en recevant les électrons comme un véritable bombardement.
C'est très bien quand on soude en continu car l'électrode peut rester bien pointue et la pièce chauffe bien, mais c'est la merde en alternatif quand la pointe devient positive et se voit massacrée par le flot d'électrons. Elle prend une chaleur telle que le tungstène fond et se met en boule. Fini la précision! on vise moins bien avec une boule qu'une pointe !
Cette notion de température est importante!
Plus une pièce est chaude plus elle émet facilement d'électrons. En réalité à partir d'un certain niveau ( les physiciens parlent du niveau de Fermi)le métal chauffé s'enveloppe d'un petit "nuage" d'électrons que la partie positive n'a plus qu'a attirer pour qu'un courant s'établisse.
Quand la tige de tungstène vient de se faire massacrer en étant positive elle est si chaude que l'arc s'allume aussitôt quand elle devient négative.
Quand la pièce était positive , elle est devenue chaude aussi mais moins car elle est bien plus volumineuse et quand elle devient négative et doit à son tour émettre des électrons , c'est pas aussi facile , il faut plus de tension.
On peut résumer ça en disant que l'arc s'amorce plus facilement pour une polarité qu'une autre donc que selon la polarité instantanée il faudra une tension différente, comme nous sommes en sinusoïdal cela veut dire que le temps de passage du courant sera finalement différent pour chaque polarité.............et ça c'est grave
C'est grave en fait à cause du transfo du poste.
Si un transformateur délivre un courant symétrique, tout le flux provoqué par l'enroulement primaire et qui provoque le courant tant attendu dans le secondaire se trouve neutralisé lors de la demi période suivante résultat globalement aucun champ fixe ne subsiste dans le matériaux magnétique du transfo.
Ce n'est plus pareil si le transfo ne débite pas de façon symétrique.
Une composante continue va prendre naissance dans le circuit magnétique conduisant rapidement le transfo à ce que l'on nomme la saturation.
A ce moment la partie selfique du transfo n'agit plus et le courant primaire n'est plus limité que par la résistance ohmique du fil du transfo.
Pour un transfo de soudure les plombs vont péter rapidos.
Autrefois plusieurs solutions ont été utilisées et même brevetées.
On peut agir sur la HF en la déphasant pour la faire arriver un peu en avance sur la tension de soudage. Les générateurs HF ne sont que des oscillateurs à éclateurs ( comme ceux de Monsieur Marconi ) et il est facile de les synchroniser avec le secteur.
On peut utiliser une tension à vide importante pour favoriser l'amorçage.
On peut finalement placer en série un banc de condensateurs qui vont eux bloquer la composante continue.
D'autres systèmes sont nés avec les premiers postes équipés de thyristors, en fait on surveillait l'état de saturation du noyaux magnétique et on retardait l'amorçage pour la polarité directe résultat le flux s'équilibrait.
Je pense que si tu as un bon transfo tu pourrais facilement monter un pont de diodes au secondaire ( les diodes de puissance valent souvent une poignée de dates sur Ebay ).
Tu aurais un bon poste pour le tig continu.
Reste après à se monter un pont D'IGBT pour se faire un beau carré et vive l'alu !
Bien sur tu peux alors choisir ta fréquence, choisir ton rapport cyclique etc.
Bon , j'ai plus d'idées là Mais si tu as des questions ça va revenir.
Ca peut sembler un peu compliqué comme ça mais c'est sympa à bricoler et on tombe vite dans le train d'engrenages
Es-tu en région parisienne ?
Quel poste veux-tu utiliser ?
Titi
Bonjour Gargouille
Bah en fait c'est pas si simple
En courant continu c'est très facile. Une fois l'arc amorcé d'une quelconque façon , il y reste tant que le courant ne s'interrompt pas.
En alternatif c'est plus compliqué car comme son nom l'indique il est alternatif donc il change sans cesse de polarité et pour changer de polarité il doit passer par 0.
En courant domestique ou industriel à 50 Hz le courant va s'interrompre 100 fois par seconde et donc l'arc s'éteindre 100 fois aussi.
Si le passage d'une polarité à l'autre était instantané ( cas du signal carré obtenu par des ponts à IGBT ou Mosfets) l'électrode et le bain de fusion n'aurait pas le temps de refroidir et l'arc se réamorcerait aussitôt mais le courant à la sortie de ton poste est sinusoïdal ( ou presque ! ) et la tension aux bornes des électrodes est de la forme Umax sin ω t donc le passage d'une tension suffisante pour l'arc à une autre n'est pas instantanée. Donc l'arc s'éteint complètement
C'est pour cela que sur les anciens postes Tig alu la HF fonctionnait en permanence.
Mais il y a plus chiant !
Selon les polarités l'arc ne va pas se rallumer si facilement.
Les électrons se déplacent du moins vers le plus, c'est la cathode qui émet les électrons.
La partie positive ( anode) s'échauffe encore plus en recevant les électrons comme un véritable bombardement.
C'est très bien quand on soude en continu car l'électrode peut rester bien pointue et la pièce chauffe bien, mais c'est la merde en alternatif quand la pointe devient positive et se voit massacrée par le flot d'électrons. Elle prend une chaleur telle que le tungstène fond et se met en boule. Fini la précision! on vise moins bien avec une boule qu'une pointe !
Cette notion de température est importante!
Plus une pièce est chaude plus elle émet facilement d'électrons. En réalité à partir d'un certain niveau ( les physiciens parlent du niveau de Fermi)le métal chauffé s'enveloppe d'un petit "nuage" d'électrons que la partie positive n'a plus qu'a attirer pour qu'un courant s'établisse.
Quand la tige de tungstène vient de se faire massacrer en étant positive elle est si chaude que l'arc s'allume aussitôt quand elle devient négative.
Quand la pièce était positive , elle est devenue chaude aussi mais moins car elle est bien plus volumineuse et quand elle devient négative et doit à son tour émettre des électrons , c'est pas aussi facile , il faut plus de tension.
On peut résumer ça en disant que l'arc s'amorce plus facilement pour une polarité qu'une autre donc que selon la polarité instantanée il faudra une tension différente, comme nous sommes en sinusoïdal cela veut dire que le temps de passage du courant sera finalement différent pour chaque polarité.............et ça c'est grave
C'est grave en fait à cause du transfo du poste.
Si un transformateur délivre un courant symétrique, tout le flux provoqué par l'enroulement primaire et qui provoque le courant tant attendu dans le secondaire se trouve neutralisé lors de la demi période suivante résultat globalement aucun champ fixe ne subsiste dans le matériaux magnétique du transfo.
Ce n'est plus pareil si le transfo ne débite pas de façon symétrique.
Une composante continue va prendre naissance dans le circuit magnétique conduisant rapidement le transfo à ce que l'on nomme la saturation.
A ce moment la partie selfique du transfo n'agit plus et le courant primaire n'est plus limité que par la résistance ohmique du fil du transfo.
Pour un transfo de soudure les plombs vont péter rapidos.
Autrefois plusieurs solutions ont été utilisées et même brevetées.
On peut agir sur la HF en la déphasant pour la faire arriver un peu en avance sur la tension de soudage. Les générateurs HF ne sont que des oscillateurs à éclateurs ( comme ceux de Monsieur Marconi ) et il est facile de les synchroniser avec le secteur.
On peut utiliser une tension à vide importante pour favoriser l'amorçage.
On peut finalement placer en série un banc de condensateurs qui vont eux bloquer la composante continue.
D'autres systèmes sont nés avec les premiers postes équipés de thyristors, en fait on surveillait l'état de saturation du noyaux magnétique et on retardait l'amorçage pour la polarité directe résultat le flux s'équilibrait.
Je pense que si tu as un bon transfo tu pourrais facilement monter un pont de diodes au secondaire ( les diodes de puissance valent souvent une poignée de dates sur Ebay ).
Tu aurais un bon poste pour le tig continu.
Reste après à se monter un pont D'IGBT pour se faire un beau carré et vive l'alu !
Bien sur tu peux alors choisir ta fréquence, choisir ton rapport cyclique etc.
Bon , j'ai plus d'idées là
Ca peut sembler un peu compliqué comme ça mais c'est sympa à bricoler et on tombe vite dans le train d'engrenages
Es-tu en région parisienne ?
Quel poste veux-tu utiliser ?
Titi