Fonctionnement sur réseau
Dans un moteur d'induction alimenté à partir d'un réseau, la tension appliquée aux bornes du bobinage induit dans le circuit magnétique un flux tournant par rapport au stator qui tend à entraîner le rotor conformément aux lois de l'induction. Si ce dernier n'est pas accouplé, il tourne pratiquement à la vitesse de ce flux, soit la vitesse de synchronisme. Si on lui applique une charge, le couple résistant provoque un effet de freinage qui le fait glisser par rapport au flux tournant ; l'écart de vitesse est, pour les moteurs classiques, relativement faible et le glissement ne dépasse pas quelque pour-cent pour sa valeur nominale.
Au lieu de charger la machine, il est également possible de l'entraîner à l'aide d'un moteur, une turbine hydraulique par exemple. A ce moment le couple appliqué va l'entraîner un peu plus vite que le flux tournant : le glissement change de signe en même temps que la puissance active électrique :
- Absorbée sur le réseau pour le fonctionnement en moteur,
- Fournie au réseau pour le fonctionnement en génératrice.
Cependant pour produire le flux, dans un cas aussi bien que dans l'autre, le circuit magnétique doit recevoir une énergie de magnétisation ; celle-ci toujours fournie à la machine, est réactive car elle correspond à une composante du courant (ampère-tours de magnétisation) en quadrature avec la tension.
Afin d'éviter de pénaliser le réseau, on utilise souvent une batterie de condensateurs branchée en parallèle avec la machine et qui fournit tout ou partie de la puissance réactive nécessaire, la puissance nécessaire en kVAR est donnée dans les tableaux de caractéristiques électriques.