Bonjour,
Dans la notice d'un fabricant de moteurs on trouve cette explication:
"Moteur électrique 220v avec double condensateur : condensateur de démarrage et condensateur permanent pour un couple renforcé au démarrage."
Pour démarrer un compresseur il faut du couple, pour une pompe un seul condensateur permanent suffirait.
Comme dit plus haut. Ce renfort de condensateurs est une affaire de conception interne. Il n'y a d'ailleurs pas que çà, il y a aussi un système pour interrompre le fonctionnement du condensateur de démarrage, ou alors celui-ci est temporisé. Dans les 2 cas, çà multiplie le risque de panne. Et çà concerne surtout, pour la partie compresseur, des appareils à palettes ou à vis. Pour un compresseur qui montera seul au maximum à 10 bars avec un moteur en 220 piloté par un pressostat, le plus ce sera simple ...
Mais les interrogations de Seba727 sont la compatibilité entre les moteurs. Si le 3CV tourne aussi à 2800 tours minutes, comme le moteur d'origine, la seule chose qu'il faut faire correspondre c'est le diamètre de la poulie d'entrainement du moteur électrique en 220 qui : -soit doit être du même diamètre (si il en a une), -soit "cannibaliser" le moteur électrique remplacé en prélevant la poulie pour la mettre sur le nouveau moteur. Dans ce cas, comme il existe différents modèles d'arbre, notre ami devra peut-être acheter aussi une poulie pour mettre sur son moteur en 220.
Quand aux performances du groupe de compression, sur la plaque photographiée, il est dit qu'il tourne à 760 tours minutes, (d'où l'intérêt de bien garder les rapports entre poulie moteur et poulie compresseur), et qu'il a une pression de service de 12 bars.
La nouvelle cuve si l'extérieur est avec sa peinture d'origine et qu'il n'y a pas trop de rouille suspecte, en se munissant d'une lampe de style stylo et d'un miroir à la taille d'entrée du trou, on peut aller voir l'intérieur si il n'y a pas d'agglomération de rouille en tubercule ou en tas et juger de sa dangerosité. On peut gratter l'intérieur avec du sable mélangé avec des copeaux de pare-brise, la cuve coincée dans la gueule d'une bétonnière, çà marche très bien.
Mais sauf en cas de choc violent sur la cuve à un endroit présentant un point de faiblesse ou de la rouille perforante, il est assez rare que çà explose, çà commence par fuir par des porosités. L'explosion est redoutée par les plongeurs qui gonflent quelque fois avec une lyre de tampon entre 2 contenants ou la pression dans le bloc récepteur passe de 0 à plus de 160 bars (selon la contenance de l'émetteur et du récepteur = Loi de Charles), en 2 ou trois tours de robinet. C'est pour çà qu'il est imposé une réglementation avec épreuves, inspection visuelle, etc...
Mais un compresseur passe soit de 0 à 10 bar dans son temps de gonflage premier ou de 6 à 10 bar dans son temps d'utilisation, ce n'est pas le même travail demandé à l'acier de la cuve.
Ce moteur de compresseur a affiché sur l'étiquette à 260 litres par minutes.
Ce qui fait, en théorie, que pour une cuve de 250 litres gonflée à 10 bar : 2500 litres, divisés par 260 : un peu moins de 10 minutes.
C'est très confortable car les temps de remontée en pression entre les coupures/contacts du pressostat seront aussi très courtes. (un 50 litres en 2CV de GSB met 18 minutes pour atteindre 10 bar en partant de 0).
Une fois ce compresseur monté et selon le temps pour remplir la nouvelle cuve, notre ami pourra juger de "l'usure" de la partie compression et réfléchir à une remise à niveau éventuelle.
Voilà.
Amitiés.