Bonjour à tous,
Par où commencer ... Entre les erreurs de certains, l'agressivité d'autres ... Je peux juste essayer d'éclaircir certains points passant mon temps dans un labo devant (en partie) des manip ultravides !.. Malgré que cela soit pas mon domaine d'expertise ... Pour vous donner une idée quand la jauge indique 10^-8 mbar (0.00000000001 la pression atmosphérique !) c'est déjà trop haut pour moi (nous) et ça sent la recherche de fuite à hélium et au spectro de masse ... Bref :
- La pression atmosphérique (absolue) est approximativement 1 bar, 10^5 Pa (N/m²), soit 1 kg/cm² pour les vieux. Je sais la dernière unité est impropre mais comme je le dis à mes étudiants elle "parle". Je sais cette pression varie avec le temps, l'altitude, si un avion passe ou si une mouche pète mais on ne parle pas d'une application pour la NASA (ou le CNES pour les européens) !
- La pression d'un gaz, bête et méchant, tel que l'on l'entend, est le résultat du bombardement moléculaire : si pas de bombardement (pas de molécule), la pression absolue est nulle et on ne peut pas descendre en dessous !
- Le dernier point explique pourquoi dans le cas d'une dépression (dépression par rapport à la pression atmosphérique) on ne peut pas avoir un différentiel supérieur à 1 bar ... Même avec la meilleur des pompes turbomoléculaires ...
- Sans rentrer dans le débat des isothermes de van der Waals où il faut tenir compte des changements d'état (...), des pressions "négatives" peuvent exister si il y a attraction entre les particules ou des particules avec les parois (cas des plasmas) : dans ce cas, il peut y avoir succion des parois/objets qui a un effet inverse du bombardement d'où l'apparition d'une pression "négative". Il peut également y avoir des pressions considérées comme négatives à la surface des solides dans le cas de dépressurisations violentes sous l'effet de l'inertie ... Mais bon ... A part le physicien, ça n’intéresse pas notre ami horloger !
- Des pression négatives, sont courantes mais dans les solides où il y a cohésion entre les atomes/molécules ! Une contrainte axiale est une pression ... Sauf que le mécanicien raisonne (généralement) de manière inverse : si compression du solide alors la contrainte est négative ... Si on comprime un gaz, on considère l'élévation de la pression comme positive ...
- Entre un vide parfait, et un vide pourri (qq dizaines de mbar en absolu), les contraintes mécaniques sur l'enceinte dues à la pression atmosphérique et les effets sur notre montre sous test seront quasiment les mêmes : bref, une pompe à vide de m...e suffit pour notre application.
- Ici le vide est nécessaire non pas pour favoriser le dégazage de la montre (un différentiel de 30 ou 31 bars c'est pareil !) mais pour bien voir les bulles ! Je m'explique ... Une bulle qui passe d'un environnement à 30 bar à un autre à 1 bar (en absolu tout ceci !), voit son volume multiplié par 30. Si elle passe de 30 bars vers un environnement sous vide, son volume est théoriquement infini !!! Théoriquement ... La pression hydrostatique dans l'eau limite ça tout de même
- Une enceinte gonflée à 30 bars ? C'est pas trop dangereux (je mesure mes dires) compte tenu du faible volume (c'est pour tester des montres et pas des sous-marins de 200 m de long !). Je pense que le plus difficile est de bien positionner le hublot pour voir le dégazage. Il serait également futé de limiter le volume gazeux pour limiter les risques (le volume d'eau, on s'en moque, c'est quasi incompressible et donc sans énergie emmagasinée).
Voilou mes réflexions du matin tapées au km ... Excusez les fautes ...
Bonne journée