vos astuces maison contre l'humidité d'un atelier

  • Auteur de la discussion cerber
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B

bois.debout

Compagnon
Bonjour,

Si les solutions de ventilation et de chauffage sont impossibles ou insuffisantes, restent le déshumidificateur électrique et l'absorbeur d'humidité.

Pour avoir employé les deux pendant plusieurs années, comme le dit Prétender, le déshumidificateur électrique est le plus pratique et efficace, pour autant que sa taille corresponde au volume à assécher et c'est un investissement non négligeable.
Il nécessite toutefois un entretien soigneux, surtout si l'environnement est poussiéreux (atelier bois) :

1) le nettoyage fréquent du filtre à air,
2) le nettoyage du serpentin réfrigérant, pas toujours facile à faire car il faut démonter l'appareil.
Berola a dit:
...Les pastilles d'absorbeurs d'humidité sont très efficaces. Ca dure assez longtemps. Pas très chers et ça assèche vraiment...
Tout à fait d'accord pour l'efficacité, mais pas pour le prix !
Les "grandes" marques (genre Rubson) qu'on trouve en GSB, vendent ce produit à prix d'or.
Ce n'est pourtant que du vulgaire chlorure de calcium qui sert aussi au déneigement. C'est le produit qu'on achète, pas la marque qui, elle, ne fait pas grand chose...
Pas besoin non plus des gadgets vendus avec : Un kilo de produit dans un vieux collant de Madame, suspendu au dessus d'un seau et c'est parti pour 15 jours...
Suivant la surface, on peut en disposer deux ou trois dans l'atelier. En plus, l'eau récupérée chargée du produit est recyclée comme désherbant (moins polluant que le chlorate de soude) pour les allées du jardin.

Chlorure de calcium :

(Ne parlons même pas des "grandes" marques, 3 ou 4 fois plus chères !)
- Premier prix chez Casto : sans marque, il est vendu 3,23 € le Kg (2,59 € pour 800 g) ICI.

Trouvé au hasard sur Internet : 0,64 € le Kg (15,98 € pour 25 Kg) .

On doit même le trouver encore moins cher dans les coopératives agricoles...

Il y en a qui ne reculent devant rien : 39,80 € le Kg ICI... :mad:

Mais pourquoi se gêner s'il y a des acheteurs ? :lol:
 
B

bernardla

Nouveau
humiditée dans l'atelier

bonjour a tous,
après avoir essayé de tout,j'ai trouvé une solution qui me donne de bon résultat depuis 4ans.
Le but est de réguler le chauffage de l'atelier par un hygrostat et non un thermostat,avec ce systeme je le régle pour ne pas dépasser 75 pourcent d'humidité ,que ce soit une chaudiere,ou un convecteur par exemple.
Pour ma part,j'ai opté pour une chaudiere gaz mural de récup,un aéroterm de récup,et je me suis fait un petit chauffage central.Surtout ne pas oublier de remplir l'instalation d'antigel car en hiver l'instalation risque de geler comme il y a moins d'humidité.J'ai aussi couplé un thermostat en paralléle
pour mon confort quand je travaille.Depuis plus rien ne rouille dans mon atelier,tout est bien sec
J'ai un volume de 200m3,une petite chaudiere murale de 15000kcal,qui fonctionne au gaz liquide,et m'as consomation est de +-3 bouteilles de 47kg pour un cout annuel de +- 250euros
bien a vous
bernard
 
F

Fred69

Compagnon
c'est déjà bitumé mais c'est vrai qu'il n'y a pas de drainage ! mais est ce que ca va vraiment changer les chose ?, l'humidité ne va t'elle pas passer en dessous du drain ?
On ne met pas systématiquement un drainage autour des fondations, sauf en cas d'humidité importante.
L'important c'est qu'il y ait un polyane sous le dallage pour éviter les remontées d'humidité (par capillarité).
 
J

jeremy77

Nouveau
Bonjour, quels modèles de deshumidificateurs electriques recommanderiez-vous, ou est-ce qu'on peut bricoler des équivalent moins onéreux? :eek:
 
P

panhaed49

Nouveau
Bonjour a tous,
il y a pas de secret,il faut chauffer l'atelier, une maison non chauffée devient humide aussi.
Le principe est de trouver un systême de chauffage le plus interessant pour vous,(depend aussi surtout du cubage a traiter) et réguler l'hygrometrie par un hygrostat (se présente comme un thermostat,mais travaille non pas sur la temperature mais sur l'humiditée).J'ai couplé un thermostat sur l'hygrostat avec un interupteur entre les deux.Quand je ne suis pas dans mon atelier la temperature n'as pas d'importance mais bien le taux d'humiditée,le chauffage ce met donc en route quand le taux augmente même si il y avait 30°en plein été dans l'atelier,par contre N'OUBLIE PAS de mettre de l'antigel dans vos conduites de chauffage si il y a lieu,car en hiver il y a souvent moins d'humiditée et le chauffage ne s'enclenche pas.Et quand il fait trop froid pour rester dans l'atelier j'enclenche le thermostat et mon systême (chaudiere gaz et aérotherm) chauffe très vite j'ai pourtant plus de 200 m3 a chauffer.
Une personne de mon voisinage,qui a des oiseaux dans le même genre d'espace que moi chauffe en hiver avec un systeme d'air conditionné,et eu tout l'hiver 12°avec un coup peux élevé
bernard
 
C

Cad

Nouveau
Bonjour,
Je déterre ce sujet car pour moi il est désormais d'actualité et je profite de vos expériences pour avancer.
Voilà, suite à un parc machines important j'ai acheté un local industriel, 120m2 au sol, hauteur moyenne 6m bardage en bac acier simple paroi.
j'ai déménagé mes machines dans le local mais je suis maintenant confronté à un problème d'humidité important suite à nos températures hivernales car je ne chauffe pas encore. J'aurai pour ce faire une chaudière bois de 45kw avec soufflerie intégrée que je restaure actuellement.
Le local que j'ai acheté possède une chambre froide (froid positif) que j'utilise comme bureau (5mx5mx2.5m) et j'ai désactivé le groupe froid.
Pour info je ne compte pas isoler le local pour l'instant.

Pour remédier au pb de point de rosée, je comptais utiliser la batterie froide (évaporateur) et la déplacer à l'extérieur de la chambre froide.
je pense que le groupe sera de loin très suffisant.
Je pense aussi qu'à terme, la combinaison déshumidication/chauffage devrait jouer en faveur de l'économie d'énergie.
Cela me permettra également de réguler l'hygrométrie lorsque je ne serai pas dans le local, et d'alimenter la chaudière bois lorsque j'y travaillerai.
Avant d'entreprendre le déplacement de l'évaporateur j'aimerai vos avis car il me faudra faire appel à un frigoriste pour purger le circuit, le modifier et recharger le groupe.

Merci de vos retours
Cad
 
F

Fred69

Compagnon
Pour info je ne compte pas isoler le local pour l'instant
C'est précisément le manque d'isolation qui provoque l'humidité par condensation sur les parties froides.
Je ne vois pas trop comment on peut y remédier sans isolation.
 
F

FB29

Rédacteur
je comptais utiliser la batterie froide (évaporateur)
En quelque sorte constituer un déshumidificateur de grosse capacité ? L'évaporateur est ventilé je suppose, ce qui semble indispensable. Tu vas déshumidifier mais refroidir aussi ... pour s'approcher d'un déshumidificateur industriel il faudrait mettre le condenseur dans la même pièce pour que sa chaleur, ajoutée aux pertes du groupe, constitue une petite source de chauffage ...

Mais sans isoler le local pour faire monter le température, je crains que cela ne serve pas à grand chose :smt017 ...
 
Dernière édition:
C

Cad

Nouveau
Merci pour vos premiers retours.
Pour Fred69: l'isolation n'est pas liée au point de rosée, l'isolation ne fait que ralentir les variations de températures. je ne parle pas non plus d'étanchéité à l'air qui est un autre problème et qui maintient l'hygrométrie dans l'enceinte par manque de renouvellement d'air..
Pour FB29: l'évaporateur est ventilé. Le groupe compresseur est extérieur alors oui, je pourrai gagner en calories en le réintégrant à l'intérieur du local, mais ce n'est pas prévu, comme dit plus haut, j'aurai une chaudière bois. Par ailleurs, hors présence, je ne compte pas faire monter la température du local.
 
C

Cad

Nouveau
Personne pour renseigner comment éviter l'apparition du point de rosée dans un local non chauffé où sont entreposées des machines ?
 
S

Strzelczyk

Compagnon
Jusqu'en 2013 j'habitais en moyenne vallée du Rhône.
Alors, l'humidité en pays de Mistral c'est un truc dont on a vaguement entendu parler ...
2013 je déménage en vallée de Garonne et la mes outils stockés en sous-sol semi enterré rouillent rapidement (humidité 79%).
Il faut réagir :
1) je pose alors un extracteur type culture de cannabis (sans filtre à charbon actif car je ne me livre à aucune activité délictueuse !).
arrêt de " la maladie rouille" humidité 60%.
2) j'installe ensuite un déshumidificateur frigo avec évacuation continue de l'eau par ligne d’égouttures du cumulus.
L'humidité descend alors à moins de 40% (record à 26%).
3) avec un chauffage soufflant de 1,5 Kw le local reste sans problème à 16°.
L'air chaud monte et au dessus c'est l'habitation, alors tout va bien !
Je retiendrai deux choses de mon expérience ; le déshumidificateur ça marche et ça chauffe un peu, c'est intéressant de toujours connaitre le taux d'humidité de l'air (normal entre 40 et 60%)
 
Dernière édition:
C

Charly 57

Compagnon
Bonjour
Tu achètes un vieux frigo AVEC FREEZER et tu le fais fonctionner dans ton atelier avec sa porte entre ouverte. Le freezer va prendre en glace par capture de l'humidité ambiante. Dans le freezer , un moule en silicone avec des angles ouverts pour le démoulage (pour faire les gâteaux) de grande taille permet de démouler un gros glaçon sans faire dégivrer le frigo complet. Le bilan final est un léger échauffement de ta pièce. Il faut passer une fois tous les 15 jours pour démouler et jeter dehors le glaçon !
Limite aussi les entrées d'air humide .
 
C

Cad

Nouveau
Bonjour,
Merci STRZELCZYK pour l'expérience, j'en prend bonne note, et merci également Charly 57, ça sera commode pour préparer l'apéro...effectivement, limiter le renouvellement d'air extérieur humide contribuera à la performance de la méthode.
C'est vrai que dans la façon de faire il n'y a pas 50 solutions, pour s'éloigner du point de rosée, soit on chauffe, soit on assèche, voire les 2.
n'étant pas prêt à chauffer dans l'urgence, il ne me reste qu'à assécher. vos expériences attestent que cette méthode semble indiquée dans mon cas.
Merci Fred69, Je note pour l'isolation, et je comprends la stratégie, mais sans chauffage les calories ne m'aideront pas à m'éloigner du point de rosée.
 
R

Rom'

Compagnon
Le local que j’occupe actuellement est plus ou moins isolé ( bâtiment dit "isolé" d'il y a 10-15 ans...... ), je chauffe peu, 10-12° me vont bien pour bosser, je craint pas le froid.
Tout va bien coté humidité, bien que situé dans une zone assez humide ( bord de rivière ), je "régule" entre 50 et 65% en temps normal.
Sauf... Sauf quand, comme il y a quelques jours, on passe de moins quelque chose ( typiquement -4/5° la nuit ) à + 15 en journée avec de la flotte donc air quasi saturé en humidité........ Simplement l'air chaud qui rentre quand tu ouvre la porte, avec les machines à 4 ou 5° a cause de la température du local qui descends doucement la nuit ( pas bien d'inertie... )....
Là pas le choix, déshumidificateur à donf...
 
L

luc cammas

Compagnon
un freezer oui, mais compresseur va tourner en permanence :roll:
 
V

valoris

Compagnon
Bonjour,

Ce sujet m'interpelle dans la mesure ou il me rappelle le temps ou je travaillais en économie d'énergie.
Aussi pour ceux que cela intéresse et pour bien appréhender le phénomène des parois froides, il faut avoir quelques chiffres clef en tête:

D'abord le poids d'un M3 d'air = 1,3 Kg (valeur arrondie)

La quantité d'eau que peut absorber 1Kg d'air en fonction de l'humidité relative (diagramme de l'air humide de Mollier)
Ainsi pour une température extérieur de 12° et un taux d'humidité relative de 75%, 1Kg d'air contient 7 gramme d'eau soit pour 1m3: 7x1,3= 9,1g/m3
Et pour une température intérieure de 20° et taux d'humidité relative de 80%, Il contient 15g/Kg air soit par M3 air 19,5g/m3
La quantité de vapeur d'eau se transformant en eau est de : 19,4-9,1 = 10,4g/m3
Soit pour un atelier qui a un volume de 350 m3 avec un renouvellement air de 1 volume/heure
10,4x350= 3640g d'eau/heure ou 3,64L/h soit sur 24H : 87,36l/j à répartir sur la surface des murs.
C'est un cas extrême que j'utilise à dessin.

De plus j'utilise une petite formule très approchée pour connaître le point de rosée en fonction du taux d'hygrométrie.
Ainsi dans ma région la température est de: 12° et le taux d'hygrométrie est de 92%

12x0,92 = 11° (Alors que la valeur calculée en fonction de la pression de saturation est de : 10,7 °).
Bien évidemment plus le taux d'humidité est faible plus ce calcul est approché.
Au regard de ces données j'en déduis:

Qu'il convient
1 d'isoler les murs avec isolant + pare vapeur
2 de baisser le taux d'hygrométrie à l'intérieur des locaux.
3 Ventiler suffisamment pour éviter le phénomène de condensation.

Après le choix des solutions dépend des moyens de chacun.

Cordialement.
Valoris.
 
F

fredcoach

Compagnon
Bonjour,

Ce sujet m'interpelle dans la mesure ou il me rappelle le temps ou je travaillais en économie d'énergie.
Aussi pour ceux que cela intéresse et pour bien appréhender le phénomène des parois froides, il faut avoir quelques chiffres clef en tête:

D'abord le poids d'un M3 d'air = 1,3 Kg (valeur arrondie)

La quantité d'eau que peut absorber 1Kg d'air en fonction de l'humidité relative (diagramme de l'air humide de Mollier)
Ainsi pour une température extérieur de 12° et un taux d'humidité relative de 75%, 1Kg d'air contient 7 gramme d'eau soit pour 1m3: 7x1,3= 9,1g/m3
Et pour une température intérieure de 20° et taux d'humidité relative de 80%, Il contient 15g/Kg air soit par M3 air 19,5g/m3
La quantité de vapeur d'eau se transformant en eau est de : 19,4-9,1 = 10,4g/m3
Soit pour un atelier qui a un volume de 350 m3 avec un renouvellement air de 1 volume/heure
10,4x350= 3640g d'eau/heure ou 3,64L/h soit sur 24H : 87,36l/j à répartir sur la surface des murs.
C'est un cas extrême que j'utilise à dessin.

De plus j'utilise une petite formule très approchée pour connaître le point de rosée en fonction du taux d'hygrométrie.
Ainsi dans ma région la température est de: 12° et le taux d'hygrométrie est de 92%

12x0,92 = 11° (Alors que la valeur calculée en fonction de la pression de saturation est de : 10,7 °).
Bien évidemment plus le taux d'humidité est faible plus ce calcul est approché.
Au regard de ces données j'en déduis:

Qu'il convient
1 d'isoler les murs avec isolant + pare vapeur
2 de baisser le taux d'hygrométrie à l'intérieur des locaux.
3 Ventiler suffisamment pour éviter le phénomène de condensation.

Après le choix des solutions dépend des moyens de chacun.

Cordialement.
Valoris.
Un détail me choque.
Si on ventile plus, disons renouvellement 2 fois par heure, on aura 2 fois plus d'eau à condenser, soit 164,72 l/j, non?
Alors qu'en ventilant 2 fois moins on n'a plus que 43,68l/j...
 
V

valoris

Compagnon
Bonjour,
La valeur de renouvellement d'air d'un bâtiment de 1 volume heure est une valeur de confort qui ne crée pas de courant d'air sensible . Au de là de cette valeur il faut prévoir des aérations suffisantes pour crée une circulation d'air ver l'extérieur avec une gène possible.
Si vous doublez le renouvellement d'air à 700 m3/H cela crée un courant d'air qui expulse deux fois plus d'eau, étant donné que vous prenez l'air extérieur qui a un taux d'humidité bien inférieur. C'est l'effet de vent bien connu des ménagères.
Mais cela a un coût en énergie.

Cordialement.
Valoris.
 
C

coredump

Compagnon
Bonjour,
l'air extérieur qui a un taux d'humidité bien inférieur.
Souvent vrai en hiver mais faux en été selon la localisation. J'ai couramment 30°C/90% d'humidité en été, ventilé dans un sous sol a 25°C c'est la fête de la corrosion...
Dans ce cas c'est déshumidificateur seulement.
 
C

Charly 57

Compagnon
Bonjour

Pour combattre un ennemi, il vaut mieux le connaitre, ainsi que ses stratégies !!!

Regardons donc d'un peu plus prêt les propriétés de l'eau dans l'air de façon SIMPLIFIEE.

Un mètre cube d'air ne peut pas contenir plus de 33 grammes d'eau sous forme de vapeur. Ce mètre cube d'air qui contiendra ses 33 grammes d'eau en forme de vapeur aura une humidité de 100%.
ATTENTION, je parle bien de mètre cube et non pas de normo mètre cube.

Pour imager je parlerai du compresseur que nous connaissons tous.
Pour l’exemple, je prend un compresseur qui prend de l'air à un bar et qui le comprime à deux bars.
Pour l’exemple, Ce compresseur va pomper deux mètres cubes d'air saturé à 20°C (contenant donc 33 grammes de vapeur d'eau par mètre cube) et produira un mètre cube d'air à 20°C ( en l'ayant laissé refroidir)
Deux fois un mètre cube saturé à un bar donne 2 x 33 grammes d'eau qui traversent le compresseur et qui vont dans sa cuve. Dans la cuve du compresseur, à 20°C nous avons donc obtenu un mètre cube d'air à deux bars et 66 grammes d'eau.
Comme un mètre cube d'air ne peut pas retenir plus de 33 grammes d'eau sous forme de vapeur, les 33 grammes restants se condenseront et vont donner de l'eau liquide au font de la cuve du compresseur. La rouille va pouvoir se développer facilement dans la cuve (c'est pour çà qu'on doit purger les compresseurs.)

Second exemple avec le Même compresseur mais avec de l'air moins humide le tout à 20°C:
deux mètres cubes d'air avec 10 grammes d'eau par mètre cube donneront un mètre cube à deux bars et 20 grammes d'eau. Comme le mètre cube à deux bars peut retenir au maximum 33 grammes d'eau en forme de vapeur, avec les 20 grammes qui sont dans la cuve, il n'y aura pas saturation et donc pas de condensats, a 20°C, la cuve sera sèche mais l'air contenu sera deux fois plus humide que l'air aspiré. ( c'est pour ça qu'on a pas toujours autant de purge dans les compresseurs) ( la rouille sera quasi inexistante dans la cuve )

De part les effets de dilation ou compression des corps, la température fait varier le volume d'un mètre cube d'air et donc fait varier la masse d'eau que l'air peut retenir sous forme de vapeur. Plus l'air est froid, moins il peut retenir d'eau. l'inverse est vrai.
Particularité de l'humidité de l'air, elle va naturellement être attirée par un point froid, toute seule, sans moteur, sans courant d'air. (lunettes froides dans un milieu humide, vitres simple vitrage quand la cocotte minute tourne dans la cuisine, glace sur les vitres dans une chambre non chauffée en hiver, etc ....) plus l'air est chaud. Plus l'air de dilate par la chaleur externe plus il pourra retenir de l'eau. Un mètre cube à 20 degrés et un bar donnera plus de volume une fois chauffé à 80 °. Ce mètre cube à 20° et un bar devient 1,2 mètre cube à 80° et un bar.
Si le mètre cube à 20° et un bar contenait 33 grammes de vapeur d'eau, le 1,2 mètre cube à 80°C contient aussi les 33 grammes de vapeur d'eau. En ramenant cette quantité d'eau à sa valeur pour un seul mètre cube à 80° je trouve 33 / 1,2 = 27,5 grammes pour un seul mètre cube à 80°C. conclusion: l'air n'est plus saturé.
On voit donc que chauffer l'air nous éloigne localement du point de rosée.
Attention, Si dans ce même l'atelier il y a un objet qui est à 10°C parce qu'il n'a pas eu le temps de se réchauffer, le mètre cube à 20° et un bar contenait 33 grammes de vapeur d'eau va se contracter par effet de température et relâchera 0,029 gramme d'eau sous forme liquide.


(certains matériaux peuvent aussi enlever de l'humidité de l'air : le plus connu est le chlorure de sodium ) mais je n'en parlerai pas.

Lorsque l'on parle de ventiler un local c'est pour y apporter de l'air qui contiendrait moins de vapeur d'eau que ce qu'il y a dans chaque mètre cube contenu par l'atelier.

L'effet de "point de rosée" est le phénomène naturel qui fait condenser la vapeur d'eau contenue dans l'air à UN POINT DONNE en fonction des caractéristique physiques . On voit que la température joue sur ce paramètre, la variation de pression ( naturelle anticyclone, dépression ou artificielle compresseur ) aussi, ( la vitesse de l'air aussi influe mais c'est avec un phénomène physique plus indirect ) .

L'air cède plus facilement l'eau qu'elle contient par rapport au fait de s'humidifier. Il est plus facile dans la nature de sécher de l'air que de l'humidifier.

Particularité de l'humidité de l'air, elle va naturellement être attirée par un point froid, toute seule, sans moteur, sans courant d'air. (lunettes froides dans un milieu humide, vitres simple vitrage quand la cocotte minute tourne dans la cuisine, glace sur les vitres dans une chambre non chauffée en hiver, outils métalliques ou machines outils qui sont restés froid par inertie thermique alors que l'humidité de l'air de l'atelier a varié etc ....)
Des écrans simples (draps) peuvent limiter la condensation en gênant l'arrivée d'air humide sur une surface froide. Attention ceci n'est efficace que très transitoirement, que si l'objet froid se réchauffe assez vite par rapport aux caractéristiques de l'air qui arrive. Le drap n'est efficace que pour de petites variations de T°C et de petites variations d'humidité. Au delà, l'humidité traverse le drap ( qui n'a pratiquement pas d'inertie thermique) et va se condenser sur la table de la fraiseuse .....

Je n'ai pas parlé de calorifugeage car son but pour le "point de rosée" est de limiter les variations de températures, et non pas purement d'avoir chaud. ( je parle avec des thermes rigoureux de physique. Globalement, vous penserez que c'est la même chose et oui vous aurez Globalement raison mais vous vous tromperez en cherchant à maintenir 20°C car on se fout de la valeur de la T°C pourvu qu'elle soit aussi stable de possible et pourquoi pas à 10°C )

Le frigo avec son freezer porte ouverte apporte du chaud par le moteur qui tourne, et fait un point très froid (par rapport à la T°C de l'atelier) et attire tout seul l'humidité et la bloque sous forme de glace. Un tel frigo vaut 20€ sur le bon coincoin et va consommer un peu d'énergie, mais on n'a rien sans rien !!!! Le frigo sera à poser au plus proche des machines à protéger.

Voilà, bonne lecture.
 
Dernière édition:
V

valoris

Compagnon
Bonsoir,

à 30° avec une humidité relative de 90% le point de rosée se situe à environ 30x0,9 =27°. Tout matériaux avec une température inférieur sera recouvert de rosée. Cela sans tenir compte de la pression atmosphérique et de la vitesse de circulation de l'air et du temps nécessaire pour perdre ou gagner de la chaleur, comme le fait remarquer Charly 57, dans un autre domaine.
Cordialement.
Valoris.
 
B

Beber70

Compagnon
En théorie un frigo ouvert peut marcher mais quand la température se réchauffe soudainement comme dernièrement je ne pense pas que la petite surface du freezer peut lutter contre la masse et la surface de nos machines....
 
F

fredcoach

Compagnon
En théorie un frigo ouvert peut marcher mais quand la température se réchauffe soudainement comme dernièrement je ne pense pas que la petite surface du freezer peut lutter contre la masse et la surface de nos machines....
On peut ajouter un ventilateur pour augmenter la circulation dans le freezer.
 
C

Cad

Nouveau
Aujourd'hui j'ai réactivé le groupe froid que j'avais complètement décâblé...pour l'instant je conserve l'évaporateur dans la chambre froide, mais je vais découper la cloison à l'endroit ou j'avais prévu de placer des fenêtres pour faire de la chambre froide un bureau.
Du coup, l'air de l'atelier pourra circuler plus facilement vers l'évaporateur où l'eau sera piègée.
En revanche, dans le cas d'une chambre froide, des ventilateurs extraient l'air frais de l'évap pour le brasser et homogénéiser la température de l'enceinte. Dans le cas qui me concerne, je vais plutôt couper les ventilateurs de l'évap pour obtenir un point froid localisé au niveau de l'evap et créer un brassage de l'air de l'atelier pour l'assécher progressivement par son passage sur l'évap.
A terme et si la méthode fonctionne correctement, je rentrerai le groupe froid dans l'atelier pour récupérer la chaleur dissipée (il est dehors actuellement) et je repositionnerai l'évaporateur correctement dans l'atelier, près des machines avec une égoutture vers l'extérieur.
Je comprend vos remarques sur l'isolation, le chauffage etc, mais vu les coût engendrés, je vais procéder par étape et en utilisant ce que je possède.
je vous ferai un retour sur les premiers essais, on pourra en débattre objectivement à l'issue, et ça pourra servir à d'autres.
En attendant merci pour vos remarques, commentaires et apports scientifiques.
 
F

FB29

Rédacteur
obtenir un point froid localisé au niveau de l'evap et créer un brassage de l'air de l'atelier pour l'assécher progressivement par son passage sur l'évap
Là, je vois un peu moins bien :smt017 ... Créer un point froid, OK, mais il y est de base, c'est le rôle de l'évaporateur. Créer un brassage, OK, mais n'est-ce pas un peu le rôle des ventilateurs de l'évaporateur de bouger de l'air ? les supprimer semble contradictoire au besoin ?

Je suis d'accord sur le fait qu'il faudrait forcer tout l'air de l'atelier à passer sur l'évaporateur puis à retourner dans l'atelier pour un assèchement progressif. Donc j'aurais plutôt vu la conservation des ventilateurs, puis ajouter en sortie de d'évaporateur un capot d'où partirait des conduits amenant l'air asséché vers les machines (conduits de VMC pas chers par exemple). Ou le contraire, aspirer l'air près des machines pour le conduire vers l'évaporateur ?
Vu d'ici cela semble la solution à plus faible coût, rien à ajouter à part quelques tôles ou plaques de contreplaqué pour le capot, et des conduits.
L'air asséché serait ainsi conduit, ou prélevé, directement dans les zones où il y en a besoin. C'est le principe des déshumidificateurs, aspiré l'ai humide d'un côté et rejeter de l'air asséché de l'autre. A moins que tu aies imaginé un autre système ?

Tu n'aurais pas quelques photos illustrant ton propos ?
 
Dernière édition:
C

Charly 57

Compagnon
En théorie un frigo ouvert peut marcher mais quand la température se réchauffe soudainement comme dernièrement je ne pense pas que la petite surface du freezer peut lutter contre la masse et la surface de nos machines....

Bonjour @Beber70
tu as raison, il faut adapter les moyens à la puissance de la chose que l'on veut supprimer, c'est une règle toujours valable et pour toute chose : on ne prend pas une tapette à mouche pour arrêter un char d'assaut (l'inverse est aussi vrai) !!! Il faut tout proportionner.

Pour l'humidité, c'est une question de vitesses relatives: A quelle vitesse les machines à protéger vont elles se réchauffer et donc être à la même température que l'air de l'atelier ? Plus les machines seront lourdes et compactes plus il leur faudra du temps pour passer de 10 à 11 degrés en surface.(c'est le rapport entre surface et masse qui compte, regarde les radiateur de chauffage central )

Il faut revenir à la réalité et garder en tête des valeurs usuelles de teneur en humidité pour raisonner : Généralement, 100% d'humidité dans l'air n'existe que dans le brouillard épais. Si il y a peu de ventilation, la teneur dans l'atelier sera plus faible !!!! Nous ( enfin moi et quelques autres ) ne vivons pas en Amazonie ou sous les tropiques !

En lisant ce lien http://www.prevmed.ch/medecine-preventive/fra/humidite.php on trouve:

Quel est le taux d'humidité idéal à maintenir à l'intérieur de la maison?
Doit-on garder notre intérieur plus humide lorsqu'il y a un bébé dans la maison?

  • Une humidité relative variant entre 30 et 50% est conseillée pour l'intérieur de la maison. Il devrait être réduit à 30% lorsque la température extérieure est inférieure à -10 degrés Celsius pour éviter la condensation sur les fenêtres.
En France métropolitaine, le taux d'humidité extérieur dépasse rarement les 70% plus de quelques heures (en dehors de la douche).

Pour nos ateliers quelques trucs VALABLE SEULEMENT L'HIVER et dans un atelier "normal" qui va se refroidir pour passer sous la T°C de +10°C
( le mien ne risque rien, il est dans le département de la Moselle, dans mon sous sol à 16 °C constants, sans source ruisselante, sans douche, sans jacuzzi ni hammam, avec un sol sec en béton, hors des crues, ...nota: les WC et le lavabo ne gênent pas, )

Les trucs à mettre en place
- un sol sec.
- chauffer la surface de nos machines à protéger par un chauffage radiant SANS ventilation ( l'évolution de la T°C de l'air extérieur est généralement plus rapide que celle de nos machines ) (fil chauffant antigel ) ou stop neige sous ou sur les machines https://www.sud-rayonnement.com/assets/document/stopneige.pdf, ou plancher chauffant ou géothermie ou ...... ( non on ne met pas le feu à l’atelier !! )
- Éviter le renouvellement de l'air tant que les machines ont une température inférieure à la T°C de l'air extérieur. (entrées d'air calfeutrées)
- séparer par un rideau la zone machine du reste de l'atelier.( même effet que le drap et évite de trop disperser la chaleur des machines )
- Recouvrir les machines d'un drap de coton fin ( plus il sera épais , plus longtemps il gardera l'humidité à proximité de nos machine. Le nylon et les synthétiques ont beaucoup moins d'effet car ils dispersent généralement la "goutte d'eau" sur une moins grande surface de part une capillarité différente et effet de tension superficielle de l'eau en fonction du matériau)
- Faire un point froid sur le trajet entre l'arrivée d'air neuf et les machines ( évacuer l'eau condensée rapidement ou alors il faut la piéger en glace ) La ventilation n'est pas utile, ou alors juste un petit ventilo qui pousse l'air sur le point froid. (toute action mécanique fournie à un corps finira par l'échauffer !! donc molo la ventil quand on cherche à refroidir vers zéro degré C!!! )
- arrêter tous ces dispositifs quand la T°C de nos machines et de l'air extérieur est supérieure à 13°C environ. ( pour limiter la conso d'énergie )

Pour nos machines, LA ventilation est une amie et aussi une ennemie.
Pousser de l'air le comprime, et nous l'avons vu avec le compresseur, de l'air comprimé relâche plus facilement de l'eau.
Pousser de l'air le fait circuler lorsque l'on peut apporter de l'air MOINS humide .
Il faut choisir le moment pour mettre en service les ventilations !!!!
C'est si simple .... non ???

Bonne application à vous et à bas la rouille !!!!
 
Dernière édition:
C

Charly 57

Compagnon
J'ai oublié

LE POINT FROID SANS ventilation
LA température basse contracte tous les corps ( sauf l'eau qui passe en glace).
En prenant un mètre cube à 20°C, si je le passe à 0°C son volume aura diminué et ne sera plus que de 0,932 mètre cube. En réduisant de volume il va occuper moins de place et il va se créer un mini vide, une dépression localisée ( loi de Dalton ) qui va attirer l'air à 20°C qui a une pression (légèrement) supérieure. Voilà l'air attiré va se refroidir et re créer une dépression localisée et attirer de l'air chaud etc ...( c'est presque de la météo avec dépression et anti cyclone)( ou l'air comprimé qui va de la pression la plus haute vers la pression la plus basse). En plus, de part sa T°C plus faible l'air froid est plus dense et va chercher à descendre au plus bas, laissant la place à de l'air chaud, ce second mouvement ( gravité et thermique celui là ) va aussi favoriser la circulation de l'air "chaud" d'en haut vers le point froid qui est plus bas ( thermosiphon).

Mais SI nous sortons du contexte d'un petit atelier ( congélateurs industriels, chambres froides... ) , tout est à remettre en perspective car on change de situation et il faudra peut être adapter d'autres moyens !!!! ( on n'écrase pas une mouche avec un char d'assaut, et l'inverse et vrai )
( Non je ne l'ai pas déjà dit dans ce sens )

Voilà voilà, la physique est bien faite, enfin, c'est ce que je pense, mais il faut la regarder très attentivement, sans globaliser .....puis replacer chaque chose à sa place en relativisant tout le temps les phénomènes par rapport aux autres ....
Que du plaisir ....
 
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