Les fraises comportent des dents qui coupent des copeaux. Plus le rayon en bout de dent est petit (fraise mieux affûtée), plus la rugosité de surface sera faible. La limite est donné par la résistance de la dent de la fraise et les caractéristiques de déformation du métal coupé.
Pour descendre encore la rugosité, on utilise les grains d'abrasifs. soit en libre dans une pâte, soit immobilisés dans un liant.
En abrasif libre, c'est du rodage, en meule ou meulette, c'est de la rectification.
L'abrasif peut être vu comme une succession de dents de très petites tailles... Plus l'abrasif est fin, plus la rugosité obtenue est faible, mais plus l'enlèvement de matière est lent. C'est pour cela qu'un polissage se fait en plusieurs étapes.
Prenons le cas d'une alliance fabriquée par impression 3D en matière extra dure.
Le diamètre est ovale après cuisson (frittage) et la précision n'est même pas millimétrique: 3 tailles de bijoutier environ.
On utilise une fraiseuse avec une grande vitesse de broche(20.000 tours/min) et une meulette diamantée Ø4 mm.
On commence les cercles 0.5 à 1 mm à l'intérieur de la forme et on prend 0.005 mm à chaque passe pour agrandir le diamètre petit à petit.
Avec la meulette à gros grains, on peut se permettre F50. En finition, on tombe à F2.
La première fois, j'ai oublié de casser les angles et je me suis proprement découpé le doigt!
Au final, on sort 2 pièces par 24H avec une précision de 0.03 mm et un toucher glissant sur la peau.
Le tarif est horriblement cher, mais il n'y a pas d'autres solutions...