Le rodage n'est pas une alternative au grattage.
La raison est très simple, c'est une des composantes de l'ajustage,(elles sont : perçage, limage, sciage, ciselage, grattage, rodage). Quatre ont été mécanisées (perceuse, scie mécanique, étau limeur, rodeuse), une l'est partiellement (grattage), il reste le ciselage, la seule manuelle de nos jours (le gravage n'étant pas une opération d'ajustage).
Le rodage est une composante de l'ajustage qui s'oriente vers une finition globale des tolérances de forme (planéité, circularité, cylindricité), permettant ensuite le maintien de tolérances dimensionnelles (on usine cylindrique d'abord et on contrôle un seul endroit du cylindre pour valider la cote, d'où la difficulté en pièce unitaire, à cause de l'usure aléatoire des pierres).
Tandis que le grattage a un objectif opposé à celui du rodage, il permet la tenue d'une tolérance dimensionnelle d'abord... Qui engendrera ensuite une tolérance de forme (rectitude, planéité, parallélisme, cylindricité)... Dans le grattage, on contrôle le diamètre à plusieurs endroits, retouchés individuellement, pour dire ensuite que la cylindricité est bonne... Par exemple.
Voilà pourquoi l'une n'est pas une alternative à l'autre. Parfois ces deux techniques se chevauchent, mais uniquement dans un cas, la réalisation d'un plan (ou le grattage précisément se fait sans contrôle de cote).
Il va de soit que la rectification, plus rapide, est une alternative à moindre degré au grattage et au rodage. Mais moins précise, elle pêche surtout par le défaut géométrique (retombée de meule en bout de course, rectitude).
Une rectifieuse bien grattée peut espérer 0,005 mm/m en précision... Le grattoir permet 0,005 mm... Quelque soit la longueur ! C'est vous dire. Mais c'est vrai, le grattage est moins "esthétique"...