Bonsoir à tous.
Aujourd'hui, finition de la fraise n°2 et crash-test.
Un petit coup de fraise pour supprimer le "fond flat" de l'outil ; en effet, les copeaux avaient tendance à être avalés, et à dégrader la surface.
Reprise au tour pour ne laisser qu'une surface d'appui minimum à la plaquette (dégagements maxi autour pour les copeaux).
Les pistons n'ont pas été réalisés. De ce fait, les vis de calage latéral de la plaquette traversent une zone cylindrique, non filetée, et ont un porte à faux très important (de l'ordre de 8 mm en tout, pour du M4 classe 10.9). C'est énorme.
Premier test : un morceau d'inox que je n'utilise que pour des tests. Essai en surfaçage. La largeur de passe est de 35 mm, la plaquette travaille sur toute sa largeur. L'état de surface serait impeccablke s'il n'y avait des ondulations (vibrations) par endroit. C'est preque un miroir. Ca envoie du copeau ! Bien plus rapidement qu'un simple fly-cutter. Ce pourrait être un outil d'ébauche intéressant, voire même de finition si les vibrations étaient maitrisées. Ca travaille TRES vite.
Deuxième test : le même morceau d'inox, broche à fond (de l'ordre de 2000 trs/mn) ; ça rentre comme dans du beurre. Etat de surface satisfaisant, sans plus.
Troisième test : un acier assez dur, de récupération. Plus difficile à limer que du XC38. Peut être un XC 48 ? En tous cas le genre de métal dans lequel je compte réaliser ma tourelle. Moteur à fond, profondeur de passe de 0.5 à 0.75 mm. Ca coupe également comme dans du beurre.
Quatrième test : le crash-test : dans un morceau d'axe de machine de TP. Cémenté en surface, trempé à coeur. Très difficile à usiner au tour, impossible à couper à la scie (j'ai crash-testé une lame de scie à ruban neuve dessus...). Seule la disqueuse en vient à bout. Et bien ça rentre dedans. Pas très longtemps. Les vis de calage se desserrent très vite, la plaquette tourne, et ça tape. La tête de fraisage tourne sur sa colonne cylindrique. L'outil est détruit : la surface d'appui de la plaquette est déformée. Curieusement, la plaquette et sa vis de fixation en sortent indemnes. Il est vrai aussi que l'acier dans lequel j'ai taillé mes ébauches de fraises est un acier à ferrer les lapins.
Quelques conclusions :
- ce système est viable, mais il faut trouver un moyen de bloquer les vis sans tête. Par exemple en en enfilant une autre derrière chacune, et en serrant très fort. Les pistons seront abandonnés.
- il semble possible de se faire des fraises de surfaçage ; ensuite, c'est une question de rigidité, de vitesse de rotation (vibrations)
- la plaquette attaque bille en tête. Il me semble que sur une fraise classique, les lèvres sont inclinées : moins de vibrations.
Sur l'outil à plaquettes interchangeables commercialisé (voir plus haut), la ou les plaquette(s) est (sont) inclinée(s). D'une part, la base n'est pas horizontale : une taille seulement. Verticalement, elle attaque en oblique.
Autre leçon : l'utilisation du diviseur en position verticale est une mauvaise idée. Trop de porte à faux, trop de vibrations. En revanche, c'est un régal de travailler avec l'étau 3 axes. Donc, la suite sera faite avec le montage proposé par Geo185 (fraise placée dans un parallélépipède).
Il reste encore à cramer deux ébauches en acier à ferrer les ânes pour essais...
Si quelqu'un a des informations sur la géométrie des fraises à plaquettes carbure (les angles "stratégiques"), je suis preneur. Je cherche de mon côté...
Et j'ai aussi besoin de savoir comment mesurer correctement l'angle d'une queue d'aronde. Il y a bien sûr la possibilité d'utiliser du bleu et les glissières de mon tour comme moyen de contrôle, mais ce n'est pas pratique
fraise détruite. Mais la plaquette et sa vis fraisée sont intactes !!!
crash test sur de l'acier trempé.
queue d'aronde. Acier assez dur (XC48 ?)
queue d'aronde. Inox toujours.
test de surfaçage (inox). On voit le résultat des vibrations. mais ça dépote !!!
reprise (large !) au tour
fraisage à 15° de la base de la fraise