Je ne suis pas un pro du tournage, mais quelques précisions qui peuvent être utiles.
Le lien donné par Dodore est excellent, tu auras toutes les indications pour affûter tes outils, avec les angles et tout ce qu'il faut.
Maintenant les choses qu'il faut savoir, en dehors de ça, pour réussir l'usinage (je parle comme un livre, mais je n'y arrive pas toujours...)
- la pièce doit être montée rigidement pour ne pas fléchir en cours d'opération et donner des vibrations.
- la pointe d'outil doit être à hauteur d'axe du tour, tolérance quelques 1/10è pas plus.
- l'outil doit être rigide, pour ne pas plier, ce qui donnerait des vibrations, donc un mauvais état de surface. Donc, porte-à-faux minimum en longueur d'outil libre. C'est à considérer en relation avec l'effort de coupe, qui dépend de la matière, de la section du copeau (prof de passe * avance) et bien sûr la forme d'outil. On met souvent une profondeur de passe beaucoup plus importante (même au rayon) que l'avance, mais ce n'est pas forcément très bon: l'effort de coupe est minimum si le copeau est carré, pour un même débit en kg/heure....
En outil HSS, la coupe est dite "positive" c'est à dire que l'angle de tranchant est aigu (pas trop quand même il serait fragile et s'userait vite) dans les 70° environ.
- en mouchant un peu l'arête de coupe, elle est moins vive, elle résistera mieux, et paradoxalement donnera un meilleur état de surface, car la matière subira un "écrasement" en même temps que la coupe, un peu comme le rouleau tasse le terrain râtelé....
- certaines opérations restent plus délicates, comme l'éxécution de gorges, rainures, tronçonnage, filetage, car elles conduisent souvent à prendre un plus large copeau, donc un effort plus grand sur l'outil. Il faut je pense commencer par du simple chariotage extérieur, du dressage de face en bout, du perçage et alésage.
- L'alésage est facile mais il y a une flexion de l'outil (qui est souvent assez mince) qui fait que si on fait trois passes sans bouger le chariot on continue à prendre du copeau...au début c'est un peu déroutant. Il est donc plus difficile de garantir une cote finie précise dans ces conditions. Pour ma part, j'ai l'habitude d'arriver à ma cote finie en veillant à ce que les deux dernières passes (au moins) prennent la même profondeur de passe, donc le même copeau, donc la même flexion d'outil, donc ma prévision de cote finie a des chances d'être bonne. Ce que je raconte là est peut-être plus spécifique des outils à plaquettes, à voir ???
- on ne peut pas espérer un bon état de surface sur l'acier ordinaire, genre A42 (je crois qu'on dit maintenant S235). Les aciers d'usinage sont spécialement vendus pour ça, même si on est souvent amenés à travailler l'acier courant en bricolage. La différence est à la fois dans la qualité d'élaboration, on usine mieux un acier fin, et dans les aciers pour usinage il y a des pouièmes de matière qui facilitent le travail (soufre, et d'autres).
Un acier mi-dur, voire acier dur, s'usine mieux qu'un acier ordinaire (même si ça résiste un peu plus).
je m'aperçois que je parle d'usiner l'acier, et tu nous parlais de bronze ou alu....fichtre...
bon, je n'efface pas, car ça te servira quand même je pense. Selon moi, bronze et alu s'usinent plus facilement que l'acier (peut-être pas toutes les variétés d'alu).
bon courage.