Je suis 100 % d'accord avec Damy. D'ailleurs, j'ai eu des (moindres) soucis avec des pieces en laminé mince.
Un outil de coupe se comporte exactement comme un soc de charrue. Il comprime la matiere devant lui (dans ce qui va devenir le copeau) et il etire la future surface de la piece.
L'acier etant elastique, une fois l'outil passé et la piece debridée, la surface se rétracte. La surface libérée est donc plus courte (très peu) que le corps de piece. Et que se passe t'il quand on tire sur la corde d'un arc ? L'arc flechit.
C'est exactement ce qui se passe dans les pieces.
En usinant des deux cotés. On egalise les tensions. Ça compense une partie du gauche.
En usinant avec un outil en acier affuté "rasoir", on créé beaucoup moins de contraintes qu'avec un outil en carbure dont les arêtes sont moins vives.
J'ai aussi eu des soucis du même acabit sur des pieces trempees minces. La piece rectifiee se gauchit dès qu'on coupe l'aimantation du plateau magnetique. En fait, la rectification fait un leger revenu en surface. Autrement formulé, il y a une legere reorganisation atomique en peau de piece qui raccourcit la surface.
Tous les rectifieurs ont un jour ou l'autre constaté le "klong" quand ils coupent l'aimantation sur des pieces minces. La piece saute sur le plateau magnetique.
Et pourtant, on ne rectifie généralement pas de l'etiré. Moi, j'ai vu ça même sur des aciers Aubert et Duval qui sont parmi les productions les plus soignees de la planète.
Quand on commence à essayer de tutoyer les centiemes, il faut connaître les règles "de politesse" qui s'imposent...
La mecanique de precision est un domaine dont les portes sont bien gardées.