Fraisage de l'inox à sec.

[Doug]

Bonjour,
On usine principalement de l'inox genre 316L et on cherche à gagner du temps (hé hé comme tout le monde...).
J'aimerais avoir vos retours d'expérience sur l'usinage de l'inox à vitesse élevée et sans arrosage. Types de plaquettes, conditions de coupe, Ap, tenue aux chocs...
Cordialement,

 

[MARECHE]

Bonjour,
Pure folie, fusion de l'outil, copeaux chauffés au rouge, échauffement de la pièce, état de surface affreux.
Salutations

 

[relax]

Bonjour,
Là ça m'intéresserais bien de voir si quelqu'un y arrive, parce que du 316 sans lub il y a que david copperfield qui peut y arriver.
Mais bon il y a peu être un magicien sur le fofo.

 

[fourasse]

bonjour
au boulot on utilise des plaquettes safety rt 160608 er31 2003 revetues noires dans du 304l. elles fonctionnent plutot bien avec une vc de 100m\min un ap1mm et fz0.6mm. elles sont normalement faites pour travailler a sec d apres le fournisseur (dans la theorie) mais j avoue que cela marche mieux avec du lub , elles durent 2 fois plus longtemps et cela colle moins.
cdt

 

[pezed]

bonjour
au boulot on utilise des plaquettes safety rt 160608 er31 2003 revetues noires dans du 304l. elles fonctionnent plutot bien avec une vc de 100m\min un ap1mm et fz0.6mm. elles sont normalement faites pour travailler a sec d apres le fournisseur (dans la theorie) mais j avoue que cela marche mieux avec du lub , elles durent 2 fois plus longtemps et cela colle moins.
cdt

J'utilise aussi celles si dans du 304/316 en général c'est vrai qu'elle tiennent bien mais c'est clair que sans lub l’état de surface est pas terrible et la durée de vie des plaquettes aussi

 

[Nico91]

je ne vois pas pourquoi ça fait gagner du temps d'usiner à sec

 

[remi 1]

le temps du nettoyage?

 

[poncet.thomas]

tu économises surtout le cout du lub, après dans ces matériaux je suis pas certain que ce soit un gain vu ce que tu perds sur la conso d'inserts.

C'est un calcul a faire, mais dans de l'inox j'y crois moyen, ca reste quand même une belle "cochonnerie" a usiner.

Dans des tas de matériaux l'usinage a sec peut être intéressant mais dans l'Inox bon courage.

 

[RICO]

Salut,

Le premier gain de temps c'est l'optimisation des outils et des conditions de coupe, es-tu déja au top à ce niveau ?
Si le gain de temps concerne le lavage ou la consommation d'huile, la micro-pulverisation est une solution.

A+,

RICO

 

[Doug]

Well, OK, merci des réponses.
Je me doutais bien que ce serait chaud à faire.
Le gars de chez Sandvik m'avait dit d'essayer 180 m, sans lub, faible F et Ap, chose que je n'ai pas faite, je me suis dit que ça allait faire une belle fusion...
Par contre le gars de chez Kennametal m'a montré une vidéo de fraisage d'inconel en UGV sans lub assez impressionnante, plaquettes céramique. Mais bon, les vidéos des commerciaux sont toujours belles à regarder...
Et le prix n'est pas le même non plus...

 

[poncet.thomas]

Oui mais l'Inconel c'est pas de l'Inox et du fraisage c'est pas du tournage non plus ...

Donc comme le dis le Monsieur de chez Sandvik avec des faibles profondeurs de passes et avances ca fera le boulot, mais je vois pas trop l'intérêt de perdre du temps d'usinage pour gagner sur la lub.

A mon avis optimise tes conditions de coupe et arrose abondamment.
Titane, Inox, a mon avis a sec faut oublier, ou alors faut qu'on m'explique.

Korloy et Safety ont aussi des choses pas mal pour ca.

 

[inmik]

Bonsoir;
je l'ai vu de mes yeux en 2009 :

http://www.fraisa.fr/CH/FR/NAV/EVENTS/S ... -2011.aspx

lors d' un séminaire chez "fraisa"...
Si on lubrifie, le copeau subit l'effet d'une trempe lors du refroidissement ...

Prouvé: le même usinage, même matière avec et sans lub : et bien la fraise avait bientôt plus de dents avec la lub et était encore en état à sec !

Je n'y croyait pas non plus ...

Cordiallement

 

[inmik]

PS: je fait pas de pub pour eux, je m'en fou hihi ...

C'est le concept qui est bluffant !

 

[relax]

Bonsoir,
Merde alors le 316l se trempe!

 

[inmik]

Personnellement je pense à un "écrouissement" de la matière lors de l'évacuation vers l’extérieur de l' outil ...

Bon, les conditions sont toujours bien choisies lors des démonstrations des vendeurs de fraise !!

Depuis je n'est pas mis en application ce que j' ai vu alors que je fraise régulièrement de l' inox et autres ...

Des idées ?

 

[relax]

fraisage

Je dois faire plus de 100 essais de fraises, de plaquettes, de tarauds, etc./an . C'est toujours la même chose leurs produits sont au top et les autres c'est de la bouse.
Auparavant, le technicien restait la journée avec moi pour les essais. Maintenant je n'en veux plus, c'est fini. Il me file l'outil, les paramètres de coupe et basta, l'atelier leur est interdit.
C'est malheureux à dire mais de vrais commerciaux techniciens de la coupe il n'y en a pas beaucoup.
J'en ai vu plus d'un repartir la queue entre les jambes avec leurs outils miracles.

 

[inmik]

Cette conclusion me semble parfaitement correcte !

C'est vrai que pour un usinage "bidon" et sur une pièce "client" avec des contraintes géométriques et autres dimensionnelles ...
C'est pas la même chose !

bonne soirée

 

[relax]

Un petit plus que j'ai oublié.
Tenir des tolérance serrées avec une matière qui "bouillonne" bonne chance!!!!

 

[poncet.thomas]

A mon avis plutôt que de chercher à ne pas arroser sur l'inox, il faut plutôt chercher à optimiser l'arrosage, plus de pression, meilleure précision du jet pour un arrosage abondant sur l'arête de coupe.

Souvent l'arrosage va un peu n'importe où, si l'arrosage n'est pas précisément sur l'arête on perd son effet bénéfique, surtout dans ces matériaux.

Ce n'est qu'un avis ...

Si vous arrivez à faire de l'Inox à sec, je suis preneur d'infos !

 

[RICO]

Salut,

Après 25 années d'usinage d'inox 316L, j'utilise toujours de l'huile de coupe pour usiner. Le principe de l'usinage à sec est d'évacuer les calories avec le copeau en boostant les conditions de coupe. L'inox austénitique comme le 316L étant un métal réfractaire, le copeau ne monte pas assez vite en température, les calories ne sont pas évacuées instantanément donc la pièce chauffe, l'outil chauffe et tout se dégrade. Il suffit d'essayer de meuler un bout d'inox en le tenant avec les doigts, on s'aperçoit vite que les calories ne partent pas avec les étincelles, contrairement à un bout d'acier traditionnel et ça brûle les doigts. Donc j'en reste à ma bonne vieille solution d'arrosage à l'huile mais je ne désepère pas de pouvoir usiner à sec avec un outil révolutionaire un jour. Les petits malins qui font des démos avec du 316L à sec utilisent du 316LS. Le S veut dire que du souffre est inclus dans l'élaboration de l'inox. Ce souffre fait office de lubrifiant interne à la matière en fondant à 150°, le seul problème est que cet inox a tendance à se corroder en piqûre donc pas top.

A+,

RICO

 

[Doug]

Grand merci pr ces precisions techniques!