Bonjour, et bonne année à tous
La fonderie à polystyrène perdu fonctionne de la manière suivante : le modèle en polystyrène est enrobé d'un enduit fin, qui a deux fonctions : il permet de maintenir en place le sable sec le temps que le métal refroidisse, évitant les effondrements. Il donne également cet état de surface remarquable. J'insiste sur le fin, la couche sèche fait moins d'un millimètre en industrie. Plus c'est épais, et plus le dégazage est contrarié, et le dégazage est important avec le polystyrène. Du sable sec, sans liant, est versé autour du modèle (fluidification à l'air comprimé dans l'industrie). Le sable dans ce cas importe assez peu, tant qu'il est sec, a peu près rond, sans trop d'impuretés et suffisamment fin pour répartir correctement la pression. Son rôle est juste de compenser la pression hydrostatique le temps du remplissage. Le point critique c'est vraiment l'enduit. Les amateurs américains utilisent un enduit (rebouchage pour murs, il me semble ?) spécifique, qui semble donner de bons résultats ( je n'ai plus le nom en tête, introuvable en Europe en tous cas), perso j'essaierai avec du map dans un premier temps (pas de fonte ni de cuivreux, trop chauds, mais pour l'alu ou le zamak ça devrait aller), sans oublier de
laisser sécher correctement.
Le sable à vert n'est généralement pas utilisable pour ce type de moulage. Le serrage du sable déforme le modèle en polystyrène. Ça peut s'envisager pour des cas particuliers (pièce épaisse et ramassée). Il est possible également de le faire, sans enduit, avec du sable à prise chimique. Ça permet de faire des pièces impossibles à mouler autrement, parce que plan de joint trop complexe, contre dépouilles à gogo ou zone minces ne demandant qu'à s'effondrer. L'état de surface est alors directement lié à la finesse du sable, mais le sable peut être fin, le silicate/Co2 ne dégaze presque rien avec l'alu. Pour de petites pièces, il est possible de tester la technique à peu de frais.
@Titou16 a fait un artice la dessus récemment:
https://www.usinages.com/threads/moulage-dune-culasse.106929/#post-1244048.
Le sable destiné au sablage est généralement plein d'angles aigus, pour améliorer le décapage. Ces grains s'imbriquent les uns dans les autres, diminuant fortement la porosité. Le sable de fonderie doit être arrondi, afin de laisser les interstice nécessaires au dégazage.
Pour commencer, le sable à l'huile (petrobond, sable rouge) est un compromis vraiment intéressant. Il a une meilleure cohésion que le sable à vert, permet plus de liberté dans les formes (moulage d'art) et pardonne les serrages approximatifs. Il donne un excellent état de surface et ne sèche pas d'une semaine sur l'autre. En revanche, il faut prendre en compte des choses comme les contre-dépouilles, la découpe des attaques et des canaux de coulée. il est coûteux, il faut l'entretenir régulièrement, et il faut des modèles en bois ou en résine, le serrage demandé étant généralement incompatible avec la résistance du polystyrène.
Attention avec le platre pour la cire perdue, beaucoup de risques à cause de l'humidité.
@Papynano : le secret, c'est de tapoter doucement le modele avant de le sortir, pour donner un peu d'espace. Pour ça, je plante solidement ma vis d'extraction, quelques coups dans un sens, quelques coups dans l'autre, et si les dépouilles sont bonnes, ça doit venir sans abimer le moule.
Cordialement
edit rendre à César...