Bonjour. Pour une passe de fond, ou pénétration, le balayage n'est effectivement pas obligatoire dans la plupart des cas. Mieux vaut alors mettre du jus, aller bien droit, et s'assurer que les deux bord fondent bien. On aura tendance à balayer sur des pénétration avec des jours larges, en position... car cela facilite la "tenue en suspension" du bain. On le fera également et de façon bien plus courante pour les passes de bourrage ou finition où le but est de déposer un maximum de métal.
En ce qui concerne le séchage des électrodes, la "Bonne vielle méthode du vieux soudeur quand t'as pas d'étuve" est une hérésie a bannir absolument! il n'y a pas mieux pour endommager son poste, ruiner l'enrobage et du coup rater une soudure!
En effet une électrode basique doit être étuvée, mais dans le seul but de
sécher celle ci car en chauffant l'hydrogène de l'eau se sépare de l'oxygène et s'immisce dans le bain de fusion, réduisant considérablement les propriétés mécaniques de la soudure hors les basiques on pour but d’obtenir des caractéristiques supérieures aux rutiles .
Qu'elle soit chaude ou non ne change pas fondamentalement la difficulté d'amorçage, par contre l'humidité c'est autre chose... hors selon cette "méthode", une électrode humide tout juste sortie du paquet devra être amorcée pour sécher, chauffer et ainsi mieux s'amorcer et fondre plus facilement... y'a pas quelque chose qui cloche? Une fois que l'on a réussi à amorcer c'est parti!
De plus il faudra m'expliquer comment une chauffe de quelque seconde peut remplacer un étuvage de 2h à 4h, préconisé généralement entre 200 et 350°C, avec ensuite un maintient entre 100 et 150°C pour éviter toute reprise d'humidité à l'air libre. A croire que les étuves seraient des gadgets... Il restera donc une très grande partie de l'humidité dans l'enrobage, sauf qu'en plus le choc thermique et les torsions (absolument proscrite dans la soudure basique au passage) sur l'électrode auront endommagés l'enrobage et très probablement réduit ses propriétés physico-chimiques, d’où un arc instable, baladeur, et par conséquent une fusion irrégulière...
Bon, après les légendes urbaines ont la vie dure, et ce n'est certainement pas ce soir que je parviendrais à ôter ces "astuces" risibles des esprits, mais j'aurai au moins tenté d'expliqué le ridicule de celles ci! Malgré le fait que je sois moi même soudeur qualifié et formé chez Air Liquide Welding par un ancien élève et formateur de l'IS (Institut de Soudure) certains resteront pleinement convaincu de la véracité de leur "technique". N'y voyez cependant pas la le combat d'un redresseur de tort, mais la vision d'une personne écoutant et analysant ce qu'on lui dit, hors de nombreux soudeur le sont devenu "sur le tas", réalisant des prouesses, mais sans jamais vraiment savoir les expliquer. Je ne remet donc pas en cause leurs compétence, mais tente de lancer une sorte de courant de réflexion
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