Cher Samifred, je vais essayer de collaborer à ton instruction en essayant de faire simple :
--> Un moteur asynchrone est un moteur à induction, mais tous les moteurs à induction ne sont pas asynchrones.... D'ailleurs, les anglo-saxons utilisent souvent le vocable "induction motor" pour tout moteur à courant alternatif. Les Français, merci Descartes, sont plus précis dans ce domaine.
1/ Par induction, on entend champ électromagnétique "induit" comme dans un transformateur, entre le primaire et le secondaire via le fer en charge de conduire le magnétisme.
2/ Pour le cas d'un moteur, le stator, la partie fixe, (équivalent du primaire) induit un champ électromagnétique dans le rotor (équivalent du secondaire) ce qui résume l'appellation d'induction. Ce champ est dit "tournant", car par le fait de l'entrelacement des bobines, il tourne à la vitesse de F/p avec F = fréquence en Hertz et p = nombre de paires de pôles (avec 50 Hz et 2 pôles, V = 3000 t/mn, 4 pôles V = 1500 t/mn, etc..). Cette vitesse est dite vitesse de synchronisme. En triphasé, tu peut voir une animation ici :
http://subaru2.univ-lemans.fr/enseignem ... phase.html ou ici :
http://tplaime.epfl.ch/page55954.html
3/ Maintenant, si on regarde le rotor, il est soumis à cette variation de champ magnétique "par induction" ce qui crée des courants de Foucault. Ces courants créent à leur tour un champ magnétique. L'inter-action des deux champs, celui du stator et celui du rotor, donne naissance à un mouvement de rotation.
Maintenant, 2 cas de figures : lorsque le rotor tourne à la vitesse du champ tournant crée par le stator alors on dit que la vitesse est synchrone : c'est le cas des moteurs synchrones, si le rotor tourne à une vitesse inférieure, le moteur est asynchrone (on appelle "glissement", donné en %, la différence de vitesse). C'est pour ça, qu'un moteur asynchrone tourne à 1350 t/mn par exemple au lieu de 1500 t/mn (le glissement augmente bien évidemment avec l'effort demandé au moteur).
Pour les machines asynchrones, le rotor peut-être du type "en court-circuit" ou "cage d'écureuil" ou bien "bobiné". Lorsqu'il est bobiné (de plus en plus rarement grâce aux démarreurs ou aux variateurs électroniques) c'est surtout pour permettre le démarrage par résistances afin de mieux vaincre le couple de démarrage (à la fin du démarrage, le rotor est court-circuité dans tous les cas).
Nota : dans le cas d'un rotor "en court-circuit" ou "cage d'écureuil", des conducteurs en aluminium noyés dans un circuit magnétique, le tout en court-circuit aux extrémités, électriquement, ce n'est pas n'importe quoi. L'entrefer et la forme et la disposition des encoches remplies d'aluminium sont calculées précisément et ce, en fonction du couple et du temps de démarrage désiré.
Pour les machines synchrones, les bobinages du rotor sont alimentés par du courant continu ce qui le rend semblable à des aimants (on peut aussi utiliser des aimants permanents à la place) Le champ magnétique du rotor ainsi créé va chercher en permanence à s'aligner sur celui du stator. C'est le principe de la boussole (qui voit elle, par contre un champ magnétique fixe). Donc, le champ du rotor ne pourra que tourner à la même vitesse que le champ du stator, c.a.d. la vitesse de synchronisme.
Ouf, c'est fait !! A ta dispo si +
Cordialement