Il existe deux mode pulsé sur MIG, un rapide et en lent.
Le lent s'apparente au pulsé du TIG, soit un temps chaud et froid, souvent assez longs (2-3Hz)qui permettent effectivement de souder des tôles fines aisément, mais pas que. L'aspect s'apparente aussi au tig, les belles écailles que tout le monde aime bien voir. C'est un mode de soudage réservé au postes très haut de gamme, et très rarement utilisé. Pourtant, il facilite le soudage en position, en éliminant le besoin de balayer le "sapin de noël".
Le pulsé rapide (des dizaines ou centaines de Hz) est beaucoup plus subtil. L'argument commercial qui revient souvent est qu'il élimine pratiquement les projections, faisant donc gagner du temps de nettoyage ( pour ceux qui nettoient, ce qui se fait de plus en plus rare aussi).
Il supprime également le mode de transfert globulaire, qui consiste en de grosses gouttes de métal qui envoient des grattons partout, rendant le bain difficilement contrôlable.
J'utilise presque exclusivement le pulsé, mais surtout parce qu'il offre un bain plus compact, qui se tient et se tasse mieux, et généralement qui est plus pénétrant que le court circuit, ou pire, le globulaire. Seul défaut, ça gueule, je ne me suis jamais amusé avec un sonomètre, mais les bouchons d'oreilles sont obligatoires.
Le mode pulsé rapide à donc beaucoup d'avantages pour lui, mais il nécessite un nettoyage parfait du métal à souder. Sinon, des projections apparaissent, comme avec les autres modes de transfert. Je suis d'ailleurs persuadé que c'est la raison du manque de popularité du pulsé : si on ne blanchit pas le métal proprement, ça fait de la merde, avec beaucoup de projections, et on ne voit pas la différence, à part le bruit.
Aussi, c'est un mode de transfert qui nécessite quelques réglages (longueur d'arc-tension et dynamisme-self) pour opérer parfaitement. Si on ne s'intéresse pas au fonctionnement du soudage, il peut être difficile d'avoir un beau résultat.
Bonne digestion