Salut Moissan,
il y avait eu des discussions sur ce genre de choses (je m'y intéresse depuis quelques temps), et déjà Jean-Yves n'était pas d'accord avec l'idée de la wabcam-microscope USB que j'avais proposé et penchait plutôt pour un petit microscope traditionnel d'occasion.
Mais je pense quand-même toujours c'est bien plus facile avec l'informatique moderne qu'avec un microscope optique.
Je suis sur que que Jean-Yves n'en sera pas fâché
L'idée du vernier de PAC est excellente (le bord gradué est biseauté, bon pour la parallaxe), je n'y aurai pas pensé, PAC digital oblige...
Il faut se rappeler qu'il faut appliquer un coefficient de correction : si je ne me trompe pas, avec un vernier au 1/20e, appliquer un coefficient de 1/(1-1/20) = 1/0.95 = 1,05263157895.
Mais avec une bille aussi petite, il faut bien zoomer. On aura une erreur sur la calibration plus une erreur sur la mesure. Plus celle sur la calibration de la force : poids + le bras de levier appliquant la force + défauts de rigidité éventuel de la machine.
Je pense à unez amélioration opérationnelle que je trouve importante
qui repose sur la très faible profondeur de champ de l'objectif. (en gros, j'ai réinventé l'eau tiède
)
Lorsque l'image est nette, on est forcément toujours à la même distance du plan de l'objet et avec la même amplification. J'ai vérifié avec le microscope USB que j'ai. D'ailleurs, c'est parfaitement identique avec un microscope classique équipé d'un graticule de mesure.
Donc pas besoin de mesurer une règle étalon à chaque fois. Une seule fois suffit, pour établir l'amplification optique.
Et comme il n'y a pas besoin d'avoir à la fois la règle et l'empreinte sur l'image, ça élimine toute difficulté provenant de différences de hauteur entre le plan des graduations et le plan de l'empreinte.
En mesurant plusieurs graduations contiguës, on "sample" la règle et on en déduit une valeur moyenne une fois pour toutes (au centre, si distorsions dues à l'objectif).
[PS pas besoin d'intégrer un graticule dans l'optique: sûrement pas facile à faire !)
Si l'on n'a pas d'échantillons étalonnés (pas le cas général), il faut mesurer ou estimer la force au niveau de la bille, et mesurer une règle étalon (PAC) pour établir l'amplification optique. Avec ces paramètres, on établit une formule qui intègre ces constantes et donnera la dureté en fonction du diamètre en pixels. Une seule mesure à faire, pas de règle à sortir et à mettre dans le champ.
La mesure se fait donc tout bêtement pixels.
La formule reste valable tant que la machine n'est pas modifiée, brutalisée ou usée.
Si on a des étalons de dureté, deux échantillons connus, de dureté assez différente suffisent pour déduire la valeur numérique de la force appliquée (avec plus d'échantillons, on améliore la fiabilité du résultat, bien sur).
Je n'ai pas établi si c'était plus précis.
Pour déterminer l'amplification optique, il y a alors deux méthodes ( je n'ai pas non plus fait le calcul pour savoir quelle est la meilleure) : mesurer une règle étalon, ou la déduire des mesures des échantillons connus.
Une fois l'étalonnage réalisé, on fait des mesures en pixels, et on appliquer une formule Brinell légèrement adaptée.
Avec OpenCV (Open computer Vision) au lieu de Gimp ou QCad, la mesure peut être automatique : le soft trouve le cercle tout seul, détermine s'il est bien rond, extrait le diamètre (ou sa moyenne) et affiche la dureté tout seul, avec estimation de l'erreur et rejet des "mauvaises" empreintes (transition imprécise due à un mauvais éclairage ou un mauvais état de surface).
Ça n'est pas du tout l'usine à gaz que l'on pourrait croire !