J'ai ressorti mon bouquin de "technologie d'électricité" 1965, ça nous rajeunit pas...
De 1968 à 1970 j'ai bossé à la CEM ou on faisait des moteurs de traction (métro, tracteur minier) tous à collecteur. Mais les collecteurs n'étaient pas assemblé chez nous. Par contre on assurait la finition après câblage, frettage et imprégnation.
Les lames de collecteurs sont réalisées comme tu le suggères, en cuivre profilé.
Cette opération doit être faite entre deux rouleaux de laminage présentant entre eux l'angle requit.
Ces rouleaux devaient porter en surface des petites rainures qui "marque" le cuivre dans le sens de l'axe du moteur. Quand les lames sont serrées, ces rainures s'incrustent dans le mica et empêchent un glissement du à la force centrifuge.
Je pense que pour des sections modestes, se faire un petit "laminoir" à manivelle ne doit pas être trop compliqué.
Un rouleau doit disposer d'une aile pour empêcher la barre de sortir.
On peut recuire le cuivre pour faciliter le laminage
De toute façon le laminage aura la particularité d'écrouir le cuivre et de lui redonner sa caractéristique antérieure.
La découpe en queue d'aronde devait être faite par emboutissage comme se faisaient la découpe des encoches dans les toles formant le rotor.
Sur un collecteur si une lame bouge, les balais durent quelques secondes..c'est la panne assurée. D'autant que c'est des moteurs qui peuvent avoir des vitesses très élevée en moteur série par exemple.
Ceci veut dire que la découpe des queues d'aronde doit être parfaitement identique pour avoir un serrage certain de chaque lame.
Il est dit que les segments de micanite sont rectifiés à la meule avec une tolérance de 0,01mm, (toujours la qualité du serrage).
En activité de restauration, l'idéal serait de découper les lames de cuivre en CN, le cuivre rouge n'est pas le plus aisé à usiner..mais bon avec une fraise adaptée... sinon une petite scie ruban avec un gabarit....
Je vois sur une photo que tu as au des bobines de fil émaillé, donc les machines tournantes.... tu dois connaitre..
Après montage, bobinage, frettage et soudure; en finitiion, pour éviter les arcs, le mica inter-lame est scié lame par lame environ 2 à 5/10 en dessous du niveau du collecteur selon son diamètre.
Avec une couteau à 45°(qui ressemble à une pointe à graver mais avec un manche) on chanfreine légèrement le bord des lames, ensuite finition par passage au tour. Une passe de finition à l'outil suivie d'une passe à l'outil diamant pour un état de surface très brillant.
Pour roder les balais neufs et qu'ils épousent bien la courbure du collecteur pour pouvoir passer les Ampères, on démarre le moteur à vitesse réduite et on frotte le collecteur doucement avec une pierre pons. La poussière en passant sous les balais leur fait prendre la forme. Ce n'est pas conducteur, c'est très peu abrasif, ce qui est dommage c'est que ça casse le brillant....mais c'était la méthode.