Utilité d'un filtre entre bloc compresseur et cuve

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Ubert

Compagnon
Bonjour,
En plus de tout le reste à restaurer, j'ai décidé de consacrer un peu de temps à mon compresseur, à peu près la seule machine à être restée fonctionnelle et en service depuis le début de l'aventure "Usinages" :wink:.
C'est un compresseur "classique" bicylindre en V à pistons lubrifiés, entrainement direct par moteur. Bien-sûr je purge la cuve à chaque utilisation, mais je ne suis pas convaincu, je cherche quelque chose de plus efficace :
Est ce que si je mets un filtre avant le clapet anti-retour et la cuve, je réduirais l'entrée d'eau et d'huile dans celle ci?
Je sais que la solution miracle n'existe pas, mais si je peux préserver un peu la cuve, c'est toujours ça de gagner. :supz:
Merci et @ Bientôt!
Jean-Philippe
 
L

Le Prolls

Compagnon
Bonsoir Jean Philippe,

Chez un de nos clients, un compresseur à vis tourne 12H/24 (nettoyage de filtres à papier en tissus) et dispose simplement d'une purge automatique toutes les 40 minutes de mémoire.

Une simple électrovanne paramétrable et le tour est joué.

Il est un jour tombé en panne bloquant tout un atelier, ben on a cherché un bout de temps une panne liée à ce compresseur qu'on avait oublié dans son coin.

Cdt.
 
U

Ubert

Compagnon
Bonsoir Christophe et merci de ta réponse!
J'avais prévu à terme de l'équiper d'un purgeur automatique, bon vu les prix pour un système prêt à poser, je pense en effet partir sur une électrovanne sur minuteur.
As tu un avis sur l'idée d'un filtre pré-cuve? Sera t'il efficace ou c'est trop prêt de la tête pour fonctionner correctement?
@ bientôt!
Jean-Philippe
 
Z

ZZR1100

Apprenti
Si tu veux améliorer la chose, tu peux :
Refroidir l’air entre la tête de compresseur et la cuve.
Une manière simple et fiable, c’est de brancher une couronne de cuivre entre les deux, alimentation par le haut, sortie par le bas, sur un bol décanteur équipé d’une électrovanne commandé (fugitif) à l’arrêt du compresseur.
Éventuellement, celle-ci peut également être commandé au démarrage du compresseur => effort moindre, au démarrage, pour celui-ci.

Ce dispositif éliminera, déjà, beaucoup d’eau (et un peu d’huile).

Pour parfaire la chose, on peut, également, mettre une électrovanne à ouverture fugitive (s’ouvre et se referme 2 sec plus tard), sur la purge de la cuve, au point bas.

Un silencieux (micronisé) sur l’échappement des EV, réduira le bruit et vaporisera l’eau.

Avec un tel dispositif, tu auras de l’air sec (< 50 %), c’est-à-dire que l’humidité de la cuve ne sera jamais suffisante pour corroder celle-ci de l’intérieur et, à fortiori, si elle est grasse.

Après, sur ton réseau d’air, réseau présentant une pentes …, tu peux mettre d’autres bols décanteurs (Ce n’est pas couteux), des filtres (si besoin, et avant utilisation), des détendeurs puis des huileurs (pour les outils pneumatique).

L’air comprimé sature beaucoup plus vite que l’air ambiant basse pression, l’eau se condense donc nettement plus tôt.
L’humidité absolue d’un air comprimé est donc toujours plus faible que celle de l’air ambiant.
Le top serait d’avoir une prise d’air du compresseur en air frais (température) et un stockage de l’air comprimé en air tempéré.
Si tu veux un air sans poussières (ou avec le minimum), le mieux est d’avoir une prise d’air compresseur filtré.
Seulement, il faut que l’amenée d’air soit de taille respectable, pour minimiser les pertes de charges devenant très importantes en dépression.
Pour ce faire, un filtre à air en bain d’huile est une bonne solution.

Il y a des dispositifs qui permettent d’assécher l’air comprimé (humidité relative inférieure à 16 %), cet air est utilisé dans les installation stérile (rien ne peut vivre avec une telle humidité)
Si cela t’intéresse, je te donne la marche à suivre.

Autre utilisation possible :
Une petite fuite d’air comprimé dans une "armoire", te la transforme en "armoire sèche", une manière de conserver des pièces craignant la corrosion (et la fuite n’a pas besoin d’être bien grosse)

PS : Un petit relais, temporisé et mécanique, n'est pas bien couteux => inutile d'aller taper dans l'électronique (quoiqu'un petit montage bricolé, avec diode, condo et résitances bien choisis, peuvent faire l'affaire.)

Lemplacement d'un filtre pré cuve, n'est pas judicieux.
 
Dernière édition:
U

Ubert

Compagnon
Merci pour ta réponse, il me reste plus qu'à assimiler tout ça. :wink:

Au fait en cherchant les modèles de Mauguières qui avaient une couronne de cuivre d'origine, j'ai retrouvé une photo de ma tête de compression (à droite, sans son carter de ventilation) :
250381.jpg


Quoi qu'il arrive, je laisse tomber l'idée du "préfiltre". Je reviens demain après avoir étudier le tout, ce qui est sûr, je ne cherche pas une usine à gaz, ni de l'air comprimé de salle blanche. Juste de quoi préserver ma cuve et le reste. :mrgreen:
Bonne soirée et @ Bientôt!
Jean-Philippe
 
P

papeteme

Compagnon
Avec un tel dispositif, tu auras de l’air sec (< 50 %), c’est-à-dire que l’humidité de la cuve ne sera jamais suffisante pour corroder celle-ci de l’intérieur et, à fortiori, si elle est grasse.

Bonjour,
Non, tu n'auras pas de l'air à 50% d'humidité parce que tu as mis une électro-vanne de purge sur le tuyau de refoulement du compresseur, cet air sera toujours à 100% d'humidité à la même température et à la même pression.
Pour comprendre prenons une image simple mais pas simpliste : Est-ce que tu assèches l'air ambiant de ta cuisine, si après avoir fait cuire la soupe , tu enlèves la buée sur les vitres de la fenêtre ? C'est exactement ce que fait la purge que l'on te conseille : elle enlève la manifestation visible de la saturation.
La saturation de l'air en eau est peut être au monde le sujet le plus simple pour lequel il est dit le plus de choses fausses y compris sur notre forum.
Cette saturation qui s'appelle le point de rosée (température en dessous de laquelle l'air ne peut plus contenir d'eau en phase vapeur) varie avec la pression de l'air et avec sa température. Ces données sont établies et rassemblées en une table qu'on appelle Table de Regnault (Henri Victor 1810-1878) en hommage à ce physicien qui a travaillé sur les propriétés des gaz.
Par ailleurs, évite tout appareil ou gadget entre le compresseur et la cuve : la perte de charge qu'ils créent est préjudiciable au rendement. Un filtre qui se colmaterait serait le pompon ! qui peut aller jusqu'à l'incendie.
Une anecdote vécue à ce sujet : les compresseurs à pistons Bernard de Lyon avaient fait un montage soigné d'un compresseur à 3 cylindres monté en armoire sur une cuve pour les boulangers. Ces pros, travaillant la nuit, toujours en ville, très logiquement l'insonorisation avait été recherchée. Par contre, assez rapidement, ces jolis compresseurs prirent la réputation de prendre feu. J'ai trouvé la cause quand j'ai mis un mano directement entre compresseur et cuve et que j'ai découvert que ''quelque chose'' devait obstruer la circulation d'air : c'était un silencieux d'échappement en bronze fritté que le constructeur a mis au débouché du tuyau dans la cuve, ce que tout le monde ignorait. Très perméable neuf, ce silencieux se colmatait progressivement avec la pollution de l'air et de l'huile brûlée.
Bien amicalement.
Papeteme
 
Z

ZZR1100

Apprenti
1) J’ai parlé d’humidité absolue, par d’humidité relative (précisée) dans laquelle intervient le point de rosée.
2) En sortie de compresseur, à l’entrée de la cuve l’air est en débit pulsé, la pression y est plus importante que dans la cuve.
De ce fait, l’humidité présente dans l’air se condense, cette eau est alors évacuée par le bol décanteur.

Si on réduit l’eau en dissolution dans l’air, on réduit le taux d’humidité absolue, à fortiori son humidité relative à température constante (ou peu différente) et à pression moindre.
Illustration, lorsque l’on actionne la soufflette, en sortie de buse, on voit un brouillard : c’est la visualisation d’un condensat d’humidité.
Un peu plus loin que cette visualisation, on ne voit plus de brouillard et l’air ne mouille pas.
À la détente du gaz, la température chute => condensation (humidité relative de 100 %), quelques centimètres plus loin, la température remonte et l’air asséché re-dissous l’eau.(humidité relative < 80 %)

Si ce je dis est inexact, pourquoi, alors, la cuve, non pourvu d’une purge automatique se rempli très surement d’eau ?
Non, tu n'auras pas de l'air à 50% d'humidité parce que tu as mis une électro-vanne de purge sur le tuyau de refoulement du compresseur, cet air sera toujours à 100% d'humidité à la même température et à la même pression.
Mais si tu aspire de l'air ambiant à 99 % d'humidité relative, que tu le comprimes, cet air se sature rapidement en eau => condensation.
Le pouvoir dissolvant d'un air sous pression étant moindre qu'un air à pression usuelle de 1 kg.
Condensation piégée/évacuée par le bol décanteur.
Ayant évacué de l'eau, ton humidité relative, injecté dans la cuve, ne peut donc plus être de 99 % d'humidité relative.

Et je persiste et signe :
Si l'air, avant injection dans la cuve est à température ambiante (20 - 25 °C) et légèrement plus chaud que l'air capté.
Que la pression crête prise en sortie de tête de compresseur est de 35 kg/cm2 (Ce qui est une pression minimum (valeur basse) dans ce genre d'appareil (=> pouvant monter à 80 bars et plus).
On a création d'un condensat facile à éliminer.
On a asséché l'air.
L'humidité relative est alors inférieure aux 99 % initiaux, si la pression au sein de la cuve, est de 8 bars et la température identique, on obtiendra une humidité relative significativement plus basse que l'initial.
 
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