pour le honage, il a deux utilités : d'abord il crée des poches ou l'huile va se stocker sur la paroi du cylindre
surtout, il va permettre au segments de ne pas coulisser sur un plat mais sur une multitude d'arretes continues
si on utilise le cylindre simplement réalésé, les marques d'outillages sont quasiment perpendiculaires à l'alésage et les segments vont donc heurter les stries qui vont agir comme une lime, usure rapide !
si l'usinage est fin (ou glacé par usure) on va finir par "serrer" par friction à sec (soudage)
il y a deux façons de faire :
_ le pierrage qui s'effectue avec un bete "parapluie" à trois branches actionnées par des ressorts, chacune des branches comporte une pierre
cet outil se monte dans une perceuse à main et s'utilise "à main levée"
ici un bac fait maison avec un arosage, le gazoil fonctionne bien comme fluide de coupe/rinçage
il y a aussi une butée de profondeur sur la perceuse pour ne pas aller trop loin
la finition est forcément un peu aléatoire, ce n'est pas le top !
en plus c'est trés long à faire
_ le honage industriel
là on utilise des machines spécialisés, les plus connues étant Sunnen ou Boreboss, KwikWay...
qui sont soit des aléseuses-honeuses soit uniquement honeuse
ici une Sunnen CK10, un classique...
http://www.tkrace.com/shop.htm
les têtes sont diamantés et le diamétre est préréglé
sinon le principe est le même, la tête est "auto alignée" par un raccord souple pour les parapluies ou un cardan pour les machine
sur les machines par contre la rotation et la descente sont asservies pour obtenir des stries à un angles précis (30 ou 45°)
on obtient bien sur un bien meilleur résultat !
d'abord le fini est constant donc glissement identique sur les multicylindres, identique du haut en bas de la course ce qui evite de former des points durs
enfin l'angle constant va conserver le tiercage des segments alors qu'un angle aléatoire peut entrainer des pivotements
un honage fait à la machine se distingue d'un manuel au premier coup d'oeil, la finition n'a rien à voir !
dans tous les cas, aprés honage, il faut laver l'usinage soigneusement jusqu'à que frotter l'alésage avec un chiffon propre ne ramasse aucun dépot (limaille + poussiére d'abrasifs) - la qualité de ce nettoyage conditionne la longévité du cylindre
en théorie, un cylindre construit dans une fonte suffisament costaud et usiné dans les régles de l'art est quasi inusable : j'ai vu des alésages de 750.000km ou le honage était encore parfaitement visible
le glacage n'est pas "normal", il peut venir de beaucoup de facteurs, les principaux sont
_ qualité des matériaux
_ précision géométrique de l'assemblage (et gravité pour les cylindres horizontaux)
_ lubrification (et rinçage par l'essence)