E
electroremy
Ouvrier
Bonjour à tous,
J’ai commencé l’impression 3D il y a trois ans en FDM avec une Prusa i3 MK2S. En équipant mon imprimante d’un coffret isolant maison, j’arrive à faire de bonnes pièces en ABS :
À l’origine, j’avais acheté cette imprimante 3D pour faire des pièces mécaniques (notamment pour mes montages électroniques)… mais en pratique j’utilise surtout cette imprimante pour réaliser des modèles pour de la fonderie :
En effet, j’ai le matériel et l’expérience pour créer des pièces mécaniques de plusieurs façons différentes ; en revanche pour faire des modèles de fonderie l’impression 3D est le meilleur moyen dont je dispose.
Les prix ayant pas mal baissé, j’ai décidé de tester l’impression 3D SLA avec écran LCD :
Ma principale motivation est de pouvoir faire des modèles pour fonderie avec une résolution beaucoup plus fine.
D’autres avantages du SLA par rapport au FDM seraient :
- des pièces avec une résistance homogène en X, Y et Z
- des pièces étanches
- moins de problèmes de déformation
- la possibilité de faire des pièces mécaniques de très petite taille (ça peut être utile en électronique, ou pour de la réparation d’appareils électroménagers ou électroportatifs)
J’ai acheté un ensemble Anycubic Photon S et Anycubic Wash and Cure 2
Avant de se lancer, un peu de lecture :
https://www.lesimprimantes3d.fr/forum/topic/12329-les-supports/?tab=comments#comment-148939
https://www.c3f-asso.fr/forumc3f/viewtopic.php?t=3807
http://www.autho87.fr/viewtopic.php?f=12&t=1663&sid=d6815fc805cdfb63ec687448e640c792
https://www.laroyale-modelisme.net/...ien-de-l-imprimante-3d-anycubic-photon-mono-x
https://www.lesimprimantes3d.fr/forum/topic/12430-maintenance-de-lanycubic-photon-film-pet-qui-pète/
Il y a pas mal de points d’attentions :
- 1) bien protéger sa peau et ses poumons de la résine
- 2) tenir compte des contraintes sur la conception des pièces, leur orientation et les supports pour ne pas rater les impressions
- 3) comprendre ce qui peut endommager l’imprimante ; le FEP est le principal point faible de l’imprimante, il peut être endommagé à cause d’une mauvaise calibration ou d’une pièce ratée, et un FEP endommagé peut endommager l’écran LCD.
Pour le premier point, je dispose d’une pièce dédiée, elle est à l’étage, avec une fenêtre donnant sur l’extérieur et une porte la séparant du reste du logement.
Mieux : dans cette pièce, j’ai déjà un petit établi « hotte », avec au sommet une extraction reliée à ma. Cet établi avait été fabriqué pour ma graveuse laser (ça fume pas mal) et pour mon imprimante 3D (l’impression d’ABS et l’acétone smoothing émettent pas mal de composés nocifs) :
Pour le deuxième et troisième point, il ne faudra pas brûler les étapes, d’abord réussir la pièce test, puisse ensuite tester des pièces une par une en surveillant ce qu’il se passe avant de remplir le plateau.
La prise de courant de mon établi est alimentée depuis un onduleur, c’est indispensable.
Le matériel :
À la réception de l’Anycubic Photon S et l’Anycubic Wash and Cure 2 bonne surprise : les deux machines sont soigneusement emballées : carton épais et nombreuses formes en mousse épousant parfaitement les différentes parties. Aucun dommage lié au transport.
La finition donne une bonne impression. Les deux machines sont très jolies ! Et elles sont assez compactes.
Rien à voir avec le look de ma Prusa I3 avec mon coffret maison
Je commence par vérifier le fonctionnement du Wash and Cure.
Fonction lavage :
- Le bac est étanche, la petite hélice étant couplée magnétiquement (donc pas de risque de fuite au niveau d’un joint tournant)
- L’hélice se démonte, un roulement à billes de rechange est fourni
- Le bac a un couvercle étanche (utile pour les éclaboussures ou les odeurs)
- Le bac est gradué
- Le bac offre trois possibilités pour fixer la pièce à laver : déposée dans le fond, laissée sur le plateau en hauteur ou à mi-hauteur
- Lors du fonctionnement, la machine changer régulièrement le sens de rotation du liquide
- Attention pour remplir le bac il faut 3,5 litres lorsque la pièce est à la position la plus haute, c’est un volume de liquide relativement important
Fonction UV :
- La cloche avec capteur de présence offre une protection contre les UV c’est bien pour notre peau et surtout pour nos yeux
- Le plateau tournant transparent avec le miroir permet d’exposer la pièce aux UV sous tous les angles.
L’utilisation avec le bouton poussoir, l’afficheur et le bouton rotatif est intuitive.
Je trouve ce Wash and Cure fabriqué de façon intelligente, il donne l’impression que ses concepteurs ont pensé à tout, si j’avais dû bricoler moi-même un appareil de séchage et un appareil de lavage je n’aurais pas fait mieux.
La Wash and Cure assez jolie pour servir de vitrine pour exposer une pièce - d’ailleurs ça serait pas mal un mode de marche « présentoir » qui ferait tourner le plateau doucement sans allumage des LED UV
Vous allez me dire : pourquoi avoir testé la Wash and Cure avant l’imprimante ?
Tout simplement parce que si ma Wash and Cure avait été en panne, je n’aurais pas pu finir ma première pièce.
Maintenant, passons aux choses sérieuses : l’imprimante Anycubic Photon S.
La machine donne bonne impression.
Je trouve juste que la porte de la Photo S, qui est en « L », l’air un peu fragile.
Comme cela est recommandé par d’autres utilisateurs :
- je copie les fichiers de la clef USB sur mon PC, et je recopie tout ensuite sur une clef USB de marque. J’ai utilisé la fonction « CRC » de supercopieur, aucune erreur ;
- je lubrifie légèrement la vis trapézoïdale, et je fais un aller-retour du plateau sur l’axe Z ;
Je suis scrupuleusement la procédure de calibration. Rien à signaler.
Les explications données par le fabriquant sont claires (mais en anglais)
Sur le site https://www.anycubic.com/blogs/videos/all-you-need-to-know-about-anycubic-photon-s il y a des vidéos, en anglais aussi.
Une personne a traduit le manuel en français : https://www.lesimprimantes3d.fr/forum/topic/12505-manuel-anycubic-photon-fr/
Avant remontage, je nettoie doucement l’écran et le film PET avec un chiffon microfibre ; dans le fond du bac, il y avait un petit peu de poussières.
Maintenant vient le moment fatidique, l’impression de la première pièce :
Avant impression, je retire le plateau pour le nettoyer avec le l’alcool isopropylique. En effet, il a pu être souillé lors de l’assemblage et de la calibration, le plateau doit être nickel sinon la première couche risque de ne pas adhérer lors de l’impression.
Il faut bien préparer sa zone d’impression, prévoir des bacs en plastique et des dessous de table (ou mieux des plateaux) pour éviter de salir le plan de travail avec de la résine ou de l’alcool isopropylique.
Il faut bien secouer le bidon de résine pour l’homogénéiser.
Je verse la résine pour remplir 1/3 du bac – l’odeur est forte, je ne regrette pas mon « établi hotte » avec VMC !
Je lance l’impression de la pièce de démonstration.
Une chose importante est à savoir.
Avec une imprimante à filament, on voit tout en direct. Un défaut ou un accident est directement visible au moment où il se produit.
Avec une imprimante à résine, on ne voit… rien ou pas grand-chose. Lors de la première heure de l’impression, on voit juste le plateau plonger, remonter, plonger, sans jamais pouvoir apercevoir la pièce en cours d’impression. C’est seulement lorsqu’au moins 15 mm de hauteur ont été imprimés qu’on commence à voir la pièce lors de la remontée, mais on ne voit jamais les couches récemment imprimées. Il est difficile voir impossible de se rendre compte que l’impression est ratée.
Voyez les photos, on ne voit pas grand chose... Sauf à la fin :
Cependant, il y a une indication « sonore ».
En effet, lors de l’impression des premières couches, là où l’exposition aux UV est la plus longue, on entend clairement le FEP faire « clac ». Ensuite, avec les couches suivantes, moins exposées, le « clac » devient moins fort. Lorsque la surface imprimée est faible, on n’entend plus de « clac ».
C’est un indice important : si au début de l’impression, lorsque l’imprimante imprime les premières couches de la base de la pièce avec un temps d’exposition important vous n’entendez pas le « clac » c’est qu’il doit y avoir un problème.
La durée de l’impression dépend uniquement de la hauteur maxi (selon Z) de l’impression. Le nombre de pièces et leur taille n’ont aucune importance.
Après 5 heures, la pièce est terminée, ouf, elle a l’air réussie :
Il faut vider le bac, les entonnoirs filtrants permettent de remettre la résine dans le bidon. Attention le bac, dont le cadre est en aluminium massif, est un peu lourd.
L’entonnoir filtrant peut être nettoyé avec de l’alcool isopropylique pour être réutilisé ensuite.
Il faut ensuite nettoyer le bac de l’imprimante.
Il faut utiliser des serviettes en papier, éventuellement avec un peu d’alcool isopropylique. Une spatule plastique permet de retirer de la résine qui aurait collé au FEP.
Cette vidéo montre les différentes opérations :
Maintenant, le lavage de la pièce :
Il y a un test complet du Wash and Cure ici : https://nozzler.fr/test-de-la-wash-cure-2-0-de-chez-anycubic/
J’ai choisi de laisser ma pièce sur le plateau je trouve cela plus pratique.
Il est possible de décoller les pièces avant lavage et de les mettre dans le panier, mais attention :
- les pièces vont bouger à cause de l’agitation du liquide, cela peut les abîmer
- si les pièces ont une dimension inférieure à 12mm, elles vont passer à travers les mailles du panier et seront broyées par l’hélice ; il reste possible de bricoler un panier avec une grille en métal fine (par exemple, moustiquaire en aluminium)
Beaucoup d’utilisateurs recommandent de faire tremper la pièce dans un premier bain d’alcool avant de faire le lavage. D’autres recommandent de faire deux « vrais » lavages avec l’alcool isopropylique.
En revanche, certains disent qu’il faut rincer à l’eau après lavage, d’autre qu’il ne faut pas le faire (http://www.primante3d.com/post-traitement-impression-sla-03102019/)
J’ai choisi l’option « deux vrais lavages ».
J’ai acheté deux bocaux en verre assez grands pour contenir chacun un bain permettant de remplir le Wash and Cure ; un pour le « 1er lavage » et un pour le « 2e lavage »
Ces bocaux ont une ouverture large ce qui permet de bien les nettoyer, et facilite les opérations de vidage du Wash and Cure. On peut donc laisser décanter l’alcool dedans (je n’ai pas envie de laisser décanter dans le bac du Wash and Cure).
Chaque bain peut être réutilisé ; en faisant décanter les bains, la résine se dépose dans le fond ce qui permet de l’éliminer.
Le bain du 2e lavage sera très peu sale par rapport au premier ; la pièce sera bien propre et le Wash and Cure aussi.
Lorsque le bain du 1er lavage sera HS, il faut faire une « rotation » : c’est le 2e bain qui deviendra le 1er, et le nouvel alcool sera dédié au second lavage.
Le test de Guillaume Mercier sur Nozzler mentionne une astuce : « le seau vous permet de nettoyer le liquide en le faisant tourner sous les UV, ce qui a pour effet de solidifier la résine en particules fines qu’il vous suffit de filtrer, votre liquide de nettoyage est de ce fait propre et utilisable à nouveau sans problème. » Je ferais un essai après quelques impressions avec le liquide de 1er lavage.
Suite au prochain message
J’ai commencé l’impression 3D il y a trois ans en FDM avec une Prusa i3 MK2S. En équipant mon imprimante d’un coffret isolant maison, j’arrive à faire de bonnes pièces en ABS :
À l’origine, j’avais acheté cette imprimante 3D pour faire des pièces mécaniques (notamment pour mes montages électroniques)… mais en pratique j’utilise surtout cette imprimante pour réaliser des modèles pour de la fonderie :
Impression 3D et fonderie
Bonjour à tous Quelques nouvelles après une longue absence sur ce forum... Pour les Journées du Patrimoine je fait habituellement une démonstration de forge. Cette année j'ai décidé d'associer l'ancien et le moderne et d'associer impression 3D et fonderie. Concrètement j'ai dessiné des...
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Fonderie / impression 3D - Journées du patrimoine
Bonjour, Pour les journées du patrimoine, j'ai décidé de réaliser à nouveau le moulage d'une pièce à partir d'un modèle imprimé en 3D. J'ai également réinstallé la vitrine « l'impression 3D : une révolution française » : Cette activité, inaugurée l'an dernier à Montagney-Servigney, avait...
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En effet, j’ai le matériel et l’expérience pour créer des pièces mécaniques de plusieurs façons différentes ; en revanche pour faire des modèles de fonderie l’impression 3D est le meilleur moyen dont je dispose.
Les prix ayant pas mal baissé, j’ai décidé de tester l’impression 3D SLA avec écran LCD :
Ma principale motivation est de pouvoir faire des modèles pour fonderie avec une résolution beaucoup plus fine.
D’autres avantages du SLA par rapport au FDM seraient :
- des pièces avec une résistance homogène en X, Y et Z
- des pièces étanches
- moins de problèmes de déformation
- la possibilité de faire des pièces mécaniques de très petite taille (ça peut être utile en électronique, ou pour de la réparation d’appareils électroménagers ou électroportatifs)
J’ai acheté un ensemble Anycubic Photon S et Anycubic Wash and Cure 2
Avant de se lancer, un peu de lecture :
https://www.lesimprimantes3d.fr/forum/topic/12329-les-supports/?tab=comments#comment-148939
https://www.c3f-asso.fr/forumc3f/viewtopic.php?t=3807
http://www.autho87.fr/viewtopic.php?f=12&t=1663&sid=d6815fc805cdfb63ec687448e640c792
https://www.laroyale-modelisme.net/...ien-de-l-imprimante-3d-anycubic-photon-mono-x
https://www.lesimprimantes3d.fr/forum/topic/12430-maintenance-de-lanycubic-photon-film-pet-qui-pète/
Il y a pas mal de points d’attentions :
- 1) bien protéger sa peau et ses poumons de la résine
- 2) tenir compte des contraintes sur la conception des pièces, leur orientation et les supports pour ne pas rater les impressions
- 3) comprendre ce qui peut endommager l’imprimante ; le FEP est le principal point faible de l’imprimante, il peut être endommagé à cause d’une mauvaise calibration ou d’une pièce ratée, et un FEP endommagé peut endommager l’écran LCD.
Pour le premier point, je dispose d’une pièce dédiée, elle est à l’étage, avec une fenêtre donnant sur l’extérieur et une porte la séparant du reste du logement.
Mieux : dans cette pièce, j’ai déjà un petit établi « hotte », avec au sommet une extraction reliée à ma. Cet établi avait été fabriqué pour ma graveuse laser (ça fume pas mal) et pour mon imprimante 3D (l’impression d’ABS et l’acétone smoothing émettent pas mal de composés nocifs) :
Etabli d'intérieur ergonomique pour laser, impression 3D...
Bonjour, Les techniques « de fablab », c’est-à-dire l’impression 3D FDM, l’impression 3D SLA, la découpe laser, le post traitement des pièces (acétone smoothing, rinçage des pièces SLA) sont fortement émissives de fumées et de vapeur nocives. C’est aussi le cas de certains outillages « de...
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Pour le deuxième et troisième point, il ne faudra pas brûler les étapes, d’abord réussir la pièce test, puisse ensuite tester des pièces une par une en surveillant ce qu’il se passe avant de remplir le plateau.
La prise de courant de mon établi est alimentée depuis un onduleur, c’est indispensable.
Le matériel :
À la réception de l’Anycubic Photon S et l’Anycubic Wash and Cure 2 bonne surprise : les deux machines sont soigneusement emballées : carton épais et nombreuses formes en mousse épousant parfaitement les différentes parties. Aucun dommage lié au transport.
La finition donne une bonne impression. Les deux machines sont très jolies ! Et elles sont assez compactes.
Rien à voir avec le look de ma Prusa I3 avec mon coffret maison
Je commence par vérifier le fonctionnement du Wash and Cure.
Fonction lavage :
- Le bac est étanche, la petite hélice étant couplée magnétiquement (donc pas de risque de fuite au niveau d’un joint tournant)
- L’hélice se démonte, un roulement à billes de rechange est fourni
- Le bac a un couvercle étanche (utile pour les éclaboussures ou les odeurs)
- Le bac est gradué
- Le bac offre trois possibilités pour fixer la pièce à laver : déposée dans le fond, laissée sur le plateau en hauteur ou à mi-hauteur
- Lors du fonctionnement, la machine changer régulièrement le sens de rotation du liquide
- Attention pour remplir le bac il faut 3,5 litres lorsque la pièce est à la position la plus haute, c’est un volume de liquide relativement important
Fonction UV :
- La cloche avec capteur de présence offre une protection contre les UV c’est bien pour notre peau et surtout pour nos yeux
- Le plateau tournant transparent avec le miroir permet d’exposer la pièce aux UV sous tous les angles.
L’utilisation avec le bouton poussoir, l’afficheur et le bouton rotatif est intuitive.
Je trouve ce Wash and Cure fabriqué de façon intelligente, il donne l’impression que ses concepteurs ont pensé à tout, si j’avais dû bricoler moi-même un appareil de séchage et un appareil de lavage je n’aurais pas fait mieux.
La Wash and Cure assez jolie pour servir de vitrine pour exposer une pièce - d’ailleurs ça serait pas mal un mode de marche « présentoir » qui ferait tourner le plateau doucement sans allumage des LED UV
Vous allez me dire : pourquoi avoir testé la Wash and Cure avant l’imprimante ?
Tout simplement parce que si ma Wash and Cure avait été en panne, je n’aurais pas pu finir ma première pièce.
Maintenant, passons aux choses sérieuses : l’imprimante Anycubic Photon S.
La machine donne bonne impression.
Je trouve juste que la porte de la Photo S, qui est en « L », l’air un peu fragile.
Comme cela est recommandé par d’autres utilisateurs :
- je copie les fichiers de la clef USB sur mon PC, et je recopie tout ensuite sur une clef USB de marque. J’ai utilisé la fonction « CRC » de supercopieur, aucune erreur ;
- je lubrifie légèrement la vis trapézoïdale, et je fais un aller-retour du plateau sur l’axe Z ;
Je suis scrupuleusement la procédure de calibration. Rien à signaler.
Les explications données par le fabriquant sont claires (mais en anglais)
Sur le site https://www.anycubic.com/blogs/videos/all-you-need-to-know-about-anycubic-photon-s il y a des vidéos, en anglais aussi.
Une personne a traduit le manuel en français : https://www.lesimprimantes3d.fr/forum/topic/12505-manuel-anycubic-photon-fr/
Avant remontage, je nettoie doucement l’écran et le film PET avec un chiffon microfibre ; dans le fond du bac, il y avait un petit peu de poussières.
Maintenant vient le moment fatidique, l’impression de la première pièce :
Avant impression, je retire le plateau pour le nettoyer avec le l’alcool isopropylique. En effet, il a pu être souillé lors de l’assemblage et de la calibration, le plateau doit être nickel sinon la première couche risque de ne pas adhérer lors de l’impression.
Il faut bien préparer sa zone d’impression, prévoir des bacs en plastique et des dessous de table (ou mieux des plateaux) pour éviter de salir le plan de travail avec de la résine ou de l’alcool isopropylique.
Il faut bien secouer le bidon de résine pour l’homogénéiser.
Je verse la résine pour remplir 1/3 du bac – l’odeur est forte, je ne regrette pas mon « établi hotte » avec VMC !
Je lance l’impression de la pièce de démonstration.
Une chose importante est à savoir.
Avec une imprimante à filament, on voit tout en direct. Un défaut ou un accident est directement visible au moment où il se produit.
Avec une imprimante à résine, on ne voit… rien ou pas grand-chose. Lors de la première heure de l’impression, on voit juste le plateau plonger, remonter, plonger, sans jamais pouvoir apercevoir la pièce en cours d’impression. C’est seulement lorsqu’au moins 15 mm de hauteur ont été imprimés qu’on commence à voir la pièce lors de la remontée, mais on ne voit jamais les couches récemment imprimées. Il est difficile voir impossible de se rendre compte que l’impression est ratée.
Voyez les photos, on ne voit pas grand chose... Sauf à la fin :
Cependant, il y a une indication « sonore ».
En effet, lors de l’impression des premières couches, là où l’exposition aux UV est la plus longue, on entend clairement le FEP faire « clac ». Ensuite, avec les couches suivantes, moins exposées, le « clac » devient moins fort. Lorsque la surface imprimée est faible, on n’entend plus de « clac ».
C’est un indice important : si au début de l’impression, lorsque l’imprimante imprime les premières couches de la base de la pièce avec un temps d’exposition important vous n’entendez pas le « clac » c’est qu’il doit y avoir un problème.
La durée de l’impression dépend uniquement de la hauteur maxi (selon Z) de l’impression. Le nombre de pièces et leur taille n’ont aucune importance.
Après 5 heures, la pièce est terminée, ouf, elle a l’air réussie :
Il faut vider le bac, les entonnoirs filtrants permettent de remettre la résine dans le bidon. Attention le bac, dont le cadre est en aluminium massif, est un peu lourd.
L’entonnoir filtrant peut être nettoyé avec de l’alcool isopropylique pour être réutilisé ensuite.
Il faut ensuite nettoyer le bac de l’imprimante.
Il faut utiliser des serviettes en papier, éventuellement avec un peu d’alcool isopropylique. Une spatule plastique permet de retirer de la résine qui aurait collé au FEP.
Cette vidéo montre les différentes opérations :
Maintenant, le lavage de la pièce :
Il y a un test complet du Wash and Cure ici : https://nozzler.fr/test-de-la-wash-cure-2-0-de-chez-anycubic/
J’ai choisi de laisser ma pièce sur le plateau je trouve cela plus pratique.
Il est possible de décoller les pièces avant lavage et de les mettre dans le panier, mais attention :
- les pièces vont bouger à cause de l’agitation du liquide, cela peut les abîmer
- si les pièces ont une dimension inférieure à 12mm, elles vont passer à travers les mailles du panier et seront broyées par l’hélice ; il reste possible de bricoler un panier avec une grille en métal fine (par exemple, moustiquaire en aluminium)
Beaucoup d’utilisateurs recommandent de faire tremper la pièce dans un premier bain d’alcool avant de faire le lavage. D’autres recommandent de faire deux « vrais » lavages avec l’alcool isopropylique.
En revanche, certains disent qu’il faut rincer à l’eau après lavage, d’autre qu’il ne faut pas le faire (http://www.primante3d.com/post-traitement-impression-sla-03102019/)
J’ai choisi l’option « deux vrais lavages ».
J’ai acheté deux bocaux en verre assez grands pour contenir chacun un bain permettant de remplir le Wash and Cure ; un pour le « 1er lavage » et un pour le « 2e lavage »
Ces bocaux ont une ouverture large ce qui permet de bien les nettoyer, et facilite les opérations de vidage du Wash and Cure. On peut donc laisser décanter l’alcool dedans (je n’ai pas envie de laisser décanter dans le bac du Wash and Cure).
Chaque bain peut être réutilisé ; en faisant décanter les bains, la résine se dépose dans le fond ce qui permet de l’éliminer.
Le bain du 2e lavage sera très peu sale par rapport au premier ; la pièce sera bien propre et le Wash and Cure aussi.
Lorsque le bain du 1er lavage sera HS, il faut faire une « rotation » : c’est le 2e bain qui deviendra le 1er, et le nouvel alcool sera dédié au second lavage.
Le test de Guillaume Mercier sur Nozzler mentionne une astuce : « le seau vous permet de nettoyer le liquide en le faisant tourner sous les UV, ce qui a pour effet de solidifier la résine en particules fines qu’il vous suffit de filtrer, votre liquide de nettoyage est de ce fait propre et utilisable à nouveau sans problème. » Je ferais un essai après quelques impressions avec le liquide de 1er lavage.
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