metalban a dit:
...je fais de la menuise depuis pas mal de temps et je suis toujours déçu par l'utilisation des pâtes à bois et autres résines dès que la partie à traiter est un petit peu importante,...
...cela dit il est possible de choisir une chute de bois qui s'intégrera parfaitement au reste du meuble, c'est ce qui se fait par les fortiches en réparation de meubles de style.
Bonjour,
Tout à fait d'accord.
En restauration de meubles de qualité, on évite au maximum toutes les résines ou colles chargées, mastics, etc, sauf pour des très très petits "manques" de bois.
Dans la déontologie du métier une pièce rapportée et bien ajustée, à l'essence, à la teinte et au veinage bien choisis, sera toujours moins choquante qu'un mastiquage souvent grossier, bricolage souvent fait par les antiquaires ou les brocanteurs pressés de vendre au moindre coût leur marchandise, pour éviter de payer la note chez un restaurateur compétent
.
Le but n'est pas de rendre une réparation invisible en faisant du maquillage mais de conserver, au maximum du possible, au meuble, son intégrité d'origine.
Une fente droite se remplit d'un
flipot de même essence que le panneau, pas de résine.
Pour remplacer un nœund abîmé ou qui a disparu, on peut utiliser la technique du "fagot".
Cela consiste à supprimer les restes du nœud et à remplir le trou d'un "fagot" de chevilles taillées en
queues de billard (plus étroites à un bout qu'à l'autre) emboîtées à force d'un léger coup de marteau et collées les unes aux autres.
La forme et la dimension de leur section importe peu : elles peuvent être carrées, triangulaires ou autres (pas rondes...), l'essentiel étant que leur ensemble remplisse le trou
en totalité, sans aucun espace entre elles.
Chaque cheville est enduite de colle avant d'être mise en place. De par leur forme elles se bloquent les unes contre les autres, comme autant de coins.
Une fois fait, cela ressemble à un hérisson !
(Désolé pour la mauvaise qualité de cette vieille photo)
Lorsque la colle est sèche, on les arase et on racle de chaque côté de la pièce réparée.
En fonction de l'essence choisie (qui n'est pas forcément celle de la pièce réparée) et de la teinte qu'on y appplique, les chevilles étant placées "en bois de bout", on obtient (plus ou moins...) l'apparence du nœud qui manquait.
La solidité et la durabilité, dans le temps, de cette réparation seront bien supérieures à toutes les résines et mastics.
Le fin du fin consiste à trouver un autre nœud
sain et très sec, un peu plus gros, le retailler soigneusement à la forme exacte du trou et le recoller avec une bonne colle, mais cela restera un nœud !
Pour de toutes petites fentes non rectilignes, on peut, à la rigueur, employer de la cire dure teintée (spéciale pour le rebouchage, livrée en bâtons) qui s'applique avec un fer à chaud spécial. Un tout petit fer à souder (moins de 30 watts) peut faire l'affaire. Plus puissant, il risquerait de brûler la cire.
Cela n'est pas invisible et, comme dit plus haut, ce n'est pas le but recherché.
Si l'on ne veut pas de nœuds apparents, il ne faut pas en mettre au départ !
C'est à celui qui construit le meuble de bien choisir ses bois et de faire un bon établissement de ses pièces AVANT le traçage, cela fait partie du boulot.
Après, c'est trop tard !
C'est un choix à faire.
Bien sûr, les bois de "premier choix", sans nœuds, sont toujours plus chers ou augmentent le volume de pertes.
C'est vrai que c'est un peu hors sujet car le thème était
Supprimer un nœud sur une pièce de bois mais cela pourra toujours servir à quelqu'un.