Général Siome TC5B - Premier contact et premières questions...

Bonjour à tous, ce post pour vous parler de ma dernière acquisition un Siome TC5B. Cette machine n’est pas une rareté, mais il n’est pas si évident de la trouver en bon état, avec ses principaux accessoires et encore moins près de chez soi... J’ai donc du m'armer de patience et faire pas mal de kilometres.

A l’arrivée chez le vendeur, la machine est conforme à la description, quasiment complète, table de fraisage, mandrin, plateau, diviseur, contre-pointe, lest d’équilibrage sans oublier le superbe étau d’origine. Il manque la lunette d’alésage reglable en hauteur ainsi que le pignon de 127 dents. Bien sûr elle a vécu et subi quelques traumatismes mais l’usure est faible avec les traces de grattage bien présentes, la géométrie broche-banc correcte, et tout semble fonctionner. Affaire conclue, l’engin est désassemblé et chargé dans le coffre et vu l’enfoncement des suspensions ne doit pas être loin des 400kg.


Déchargement et remontage avec l’aide d’une chèvre, on peut s’en passer mais j’ai préféré assurer et économiser mes vertebres, notamment lors de l’engagement de la poupée motrice dans ses glissieres.

Pour l’historique, elle porte le numéro 1522 et comme le moteur Alsthom bi-tension de 1kw 1400t/mn date de 1951 elle a du être produite en 51ou52…
Avant de faire des copeaux elle a eu droit à une petite séance nettoyage-désoxydation -lubrification-graissage, mais pas de gros démontage ni de chirurgie esthétique. Comme mes autres machines je la conserverai à l’authentique, dans son jus avec sa peinture défraichie, ses rides et cicatrices...
Je dois encore trouver un variateur 200 mono vers 400 tri, quelques outils de tournage, pinces directes en CM3, mandrin de perçage etc.

En attendant, premières manipulations à la main et première question : En étudiant la notice d’utilisation en ligne sur le site, je suis étonné par la légende de la photo en position fraiseuse verticale:

Il est précisé dans les caractéristiques "Mouvement vertical automatique. . . . levier D",
Cela ne colle pas avec ce que je peux voir de ce levier sur mon exemplaire ou il commande l’embrayage de la noix de vis mère. Me goure-je ou est ce une coquille d’impression ? Le doute m’habite...Utilisateurs expérimentés, qu’en pensez vous ?

Merci pour vos réponses,
Ce combiné polyvalent est un concentré d'astuces, le brevet initial de 1944 prévoyait même une fonction mortaisage...
Une de ses caractéristiques est que la poupée d'entrainement/tête de fraiseuse est mobile sur glissiere, ce qui permet la fonction aléseuse, fraiseuse et autorise en tournage l'utilisation d'un plateau de 400mm.

Pour en revenir à nos moutons:
1 en filetage, la translation automatique du trainard se fait par deux demi-noix venant serrer la vis mère que l'on connecte pour l'occasion à la boite d'avance par un manchon rétractable. Ce manchonnage exclusivement dans l'axe n'est possible que si la poupée d'entrainement/tête de fraiseuse est bloquée en translation à un endroit précis.
2 en chariotage, la barre de chariotage qui reste connectée en permanence à la boite d'avance via un arbre à 2 cardans, mobilise le trainard (et la table en fraiseuse) via un embrayage a friction et une cascade de pignons qui attaque la crémaillère. Autre subtilité, cette cascade de pignons transmet aussi le mouvement automatique au transversal Y de la table....

Tout ceci me conduit à penser en première analyse, que la barre de chariotage est plus adaptée pour lever la table en fraiseuse verticale. Car même si la vis mère peut lever la table, le manchonnage dans l'axe immobilise le X de la poupée d'entrainement/tête de fraiseuse, ce qui est ennuyeux pour la fonction fraiseuse et en prime on perd le Y motorisé.
De plus le risque de confusion entre les commandes devient réel car il n'y a pas de sécurité interdisant l'enclenchement simultané vis-mère et barre de chariotage, et dans ce cas, pas sûr que les goupilles de sécurité évitent le carnage.

Concernant le branchement on peut effectivement monter au choix un convertisseur mono-tri 220 ou un convertisseur mono 220 tri 400 en déplaçant les barrettes. L'écart de prix entre les deux est très faible, l'unique avantage de la version 400v est que si le moteur d'origine lache il est plus facile de trouver un 400 tri pour le remplacer.

Bonsoir,
Oui, la table descend facilement, je l'ai pesée a 38 kg, si on ajoute 8kg d'équerre et 8kg d'étau on arrive a un total de 54kg plus bien sûr le poids de la pièce a usiner...
Le contre-poids est évalué a 35 kg par un membre du forum. Avec 20kg d'écart on comprend que la table descende toute seule. C'est pour cette raison que le précédent propriétaire avait fait des contre poids additionnels.
J'espère que le serrage sur le lardon suffira a immobiliser l'ensemble une fois équilibré. Je testerai dès que j'aurai récupéré le convertisseur 220 380.

Bonjour Ginou,

Pas de problème , les explications sont très claires. Concernant l'utilisation de la vis mere et de la barre de chariotage, je pense avoir maintenant compris le fonctionnement. Mais l'absence de sécurité empechant l'embrayage des 2 types d'avance en même temps fait que je préfère éviter l'utilisation de la vis mère en fraisage, je me connais et pour un instant de distraction c'est la grosse cata assurée...
J'ai monté un variateur 220 mono 380 tri de marque Nixflin et de 2.2kw de puissance. A moins de 80€ livré c'est pour moi une solution simple pour alimenter cette machine en tri sans rien modifier. Je possède un autre Nixflin de 5kw pour la fraiseuse et le tour. Tant que l'on reste au dessus de 20-25Hz je n'ai pas ressenti de perte significative de couple. le risque serait peut etre que la diminution de ventilation du moteur finisse par entrainer une surchauffe mais je ne l'ai jamais observé même après des heures de fonctionnement.
Je réfléchis aussi au montage d'une visu 3 axes, pour l'instant je cale sur l'installation de la règle du X sur la table amovible, je serai donc très intéressé par des photos d'implantation des règles...
Cordialement,

Merci pour ces photos, les règles sont de section normale (série 300) ou réduite (série 500) ?

Bonjour à tous,
La mise en route du Siome progresse, j’ai récupéré quelques outils de tour et des fraises de différents diametres. la machine est maintenant complétée avec une contre-pointe tournante, un comparateur et son support et un jeu de pinces directes en CM3 de 3 à 20 mm.
Manque plus qu’une tête à aléser en Cm3 et une tourelle réglable en hauteur mais il n’y pas d’urgence j’ai déjà de quoi envoyer du copeau.

Premier test : alignement de la poupée motrice. Pas vraiment d’inquietude car une première vérification à l’achat avec un barre test ne montrait pas de défaut majeur. Un rond de Ø 60 dans le mandrin pour garantir l’absence de flexion, et tournage sur 100mm, le résultat est excellent, les mesures au PAC à cadran sont dans l’épaisseur du trait.

Pour continuer, réglage de la poupée de contre-pointe et étalonnage de la hauteur de la poupée motrice. Le support du comparateur dans le mandrin, le palpeur sur le fourreau de la CP et 2 mesures sur chaque axe vertical et horizontal, ça fait bricolo mais quelques ajustements plus tard, la CP est réglée et le vernier de la vis de translation verticale de la poupée motrice est à zéro.
Il n’y a pas de réglage angulaire sur la CP, le constructeur à du considérer que c’était inutile car l’alignement d’origine est bon...
Reste quelques détails à ajuster. Le variateur, un Nixflin 9600, est branché en amont mais pour l’instant sans moteur ballast, il faut que je lui trouve un petit moteur tri style pompe a liquide d’arrosage, une cinquantaine d’euros chez ali.
Un autre point à régler rapidement, la machine vibre mais uniquement à la vitesse de broche maxi. Le réa extérieur de 200mm de la poulie en fonte de la transmission primaire est inutilisable car fortement ébréché sur son bord extérieur, je suppose que c'est cela qui entraine un déséquilibrage et donc les vibrations.
Cette ébréchure est dangereuse d’autant qu’il n’y a pas de carter de courroie. Celà ne me paraît pas réparable je vais donc supprimer l’étage abimé et usiner un nouveau réa et le fixer sur la poulie. J’en profiterai alors sans doute pour faire un réa plus petit, 150-160mm afin de gagner en vitesse de broche car je tourne souvent du petit. Le TC5 existait d’ailleurs en version 2000 trs/mn mais le mien est un 1350.

Le dernier point est la pose d’une DRO. Je m’en passe très bien sur le tour mais sur la fraiseuse cela me manque vraiment. Il faut juste que je trouve une astuce pour l’installation de la règle de la table démontable. (au passage un grand merci à Ginou pour ses photos).
Bon We à tous,