Le couple d'un moteur asynchrone serait C = (P x 9,55) / n
La formule est celle applicable à toute machine motrice tournante. Puissance
mécanique = Couple x Vitesse de rotation, donc Couple = Puissance/vitesse de rotation. Toute machine motrice = la longue liste incomplète de ce qui fournit un couple en tournant, des machines à vapeur, des moteurs électriques de tous types, des moteurs thermiques, etc..
En revanche, nos amis électriciens parlent en général de puissance électrique maxi entrante, celle qui dimensionne le réseau et les systèmes en amont du moteur. Et contrairement aux thermiques où les puissances indiquées sont les puissances nettes disponibles à l'arbre moteur, cette information "fondamentale" n'est pas fournie la plupart du temps.
La notion de couple moteur doit être prise en tant que valeur moyenne, l'inertie des broches et moteurs de nos machines tournantes nous permet d'échapper aux notions de couple instantané variable de façon cyclique à faible vitesse.
De ce qu'on peut dire de ces moteurs :
1/ Les moteurs asynchrones mono ou tri ont une plage de régime limitée par le couple exploitable. Ce couple augmente très rapidement quand le régime diminue mais sur une plage faible et proche du régime maxi. Cela garantit une certaine stabilité du régime proche du maxi à vide. En dessous d'une certaine vitesse, ils décrochent. De part ce fait, ils ne peuvent démarrer qu'avec un couple résistant faible. Sur une machine outil, cela passe. Hors sujet : en mode "propulsion véhicule démarrant sous charge", ça ne fonctionne pas en l'état.
Edit : sur la figure ci-dessous la flèche indiquant "couple et courant nominal" est mal placée, elle devrait pointer entre N à vide et N de décrochage, un peu plus à gauche.
2/ Les moteurs à courant continu "classiques" ont une caractéristique de couple très différente. Le couple maxi est à régime nul (ou quasi nul), le couple mini (nul) est au régime maxi, la courbe de couple est une droite entre ces deux points, à peu de chose près. Il en ressort que ces moteurs peuvent démarrer sous charge maxi, mais qu'en utilisation sans système de régulation (pilotage) l'impact du couple résistant fera chuter le régime de façon plus significative qu'un moteur asynchrone. Cette dernière raison justifie certainement leur absence pour entraîner une broche de machine outil, par la variabilité des vitesses de coupe en fonction de la charge, ce qui est rédhibitoire a priori. Il serait donc obligatoire pour ces moteurs d'avoir un contrôle (régulation) de l'alimentation en fonction de la vitesse. Ce que doivent ou pouvoir faire les brushless avec leur électronique embarquée.
Voili voilou.