@cantause ; je ne comprends pas comment tu peux avoir autant de mal à assimiler le fonctionnement d'un moteur de broche (dans ce cas çi) avec ce que tu fais pratiquement à chaque fois que tu prends ta voiture si tu veux conduire à la vitesse max autorisée en permanence.
C'est assez simple, pour continuer l'analogie avec la voiture, en usinage l'idée est d'arriver le plus vite à destination, et il n'y a pas de risque de se prendre une amende sur la route...
Comme je l'ai dit précédemment, la qualité première d'une broche (en terme de motorisation), est d'avoir un débit de copeau élevé, et ce sur la plus grande partie de sa plage de vitesse, ce qui correspond donc dans l'idéal de disposer de la puissance nominale du moteur de 0 rpm jusqu'à la vitesse maximum.
Quel serait l'intérêt de réguler la vitesse de coupe à, mettons, +- 0,5%?
Les vitesses de coupes sont données par les fabricants à +- 10%, et c'est une précision qu'on obtient facilement avec un simple moteur asynchrone triphasé, le glissement dépasse rarement 6-7% à la puissance nominale (sur de petites machines), et si on se met dans des conditions telles que le glissement dépasse 10%, on s'expose à dépasser le point de couple maximum, et donc de caler le moteur. Sur les autres types de moteurs, le contrôle étant généralement électronique, il y a un retour de vitesse, et donc le problème ne se pose pas.
Mais quant bien même on régulerait la vitesse avec précision, ce n'est pas cette régulation qui permettrait d'exploiter au mieux le moteur.
Prenons le servo abordé dans le premier sujet, il fait 4500w à 1500 rpm, vitesse à laquelle il produit son couple nominal de 28,65 Nm. Il est capable de développer un couple plus élevé, mais de manière intermittente, c'est tout à fait acceptable pour motoriser un axe, ça ne l'est plus pour motoriser une broche (pour des opérations courantes), on doit donc se limiter à ce couple de 28,65 Nm pour faire face aux conditions possibles d'usinage.
Comme calculé plus haut, si on veut faire tourner la broche à 250 rpm, le moteur tournera à 166 rpm, le drive régulera à merveille la vitesse, mais ne pourra pas dépasser les 28,65Nm, il ne pourra donc pas faire fournir au moteur plus de 500w, sous peine de le placer dans une plage de fonctionnement qui pourrait le détruire. Quant bien même on voudrait le faire fonctionner au maximum de ses capacités, et développer le couple maximum temporaire de 71,68 Nm, le moteur ne produira que 1250w, soit un gros 1/4 de sa puissance nominale.
Pour résumer, l'utilisateur respectueux du moteur, aura un débit de copeau de 1/9 du débit possible, l'utilisateur qui s'en moque arrivera à 1/4, et celui qui fera travailler le moteur à sa puissance nominale... sortira respectivement 9 et 4 fois plus de pièces à l'heure....
Il suffit de regarder comment les professionnels de la MO utilisent les motorisations de broches, bien que régulées en vitesses, on essaie autant que possible de faire travailler les moteur à leur puissance maximum.
Levend, si le projet est avant tout d'avoir un outil fonctionnel, je crois qu'il vaut mieux chercher un tour d'occasion en panne pour pas cher, car vu le cahier des charges, même incomplet, il ne faut pas faire attention au 4 premiers chiffres de l'addition pour avoir une qualité comparable.
Désolé, mais c'est la dure réalité du monde industriel, dès qu'on dépasse les quelques kW, même le low-cost chinois commence à chiffrer :-(
Mais en choisissant bien la base, il y a surement moyen de rester dans un budget raisonnable!