Remise en état des roulements par rectif, je n'y crois pas. La couche dure n'est que très superficielle.
Par contre, est-ce-que tu as travaillé sur la machine avec ce roulement ?
Si ce n'est pas le cas, je suggèrerais que tu fasses l'essai avant d'investir massivement dans des roulements neufs, même si ça paraît idiot.
Je vais sans doute faire hurler les puristes, mais j'ai une expérience personnelle en matière de roulements de broche, qui correspond assez peu avec ce qu'on lit habituellement dans les livres.
J'ai eu une machine dont la tête avait pris l'eau comme la tienne. La broche était coincée au point de ne pas tourner, du fait de l'oxydation qui s'était formée aux points de contact entre les pistes de roulement et les aiguilles (v. photos des pistes). La broche était
COIN-CEE ! Pour moi, c'était foutu, bon pour la poubelle sans l'ombre d'un doute. J'imaginais même pas faire un perçage avec cette tête.
La machine étant initialement destinée à me faire une bécane d'appoint, je l'ai achetée quand même, n'ayant pas un besoin vital de la tête verticale. N'empêche pour la forme, j'ai démonté, nettoyé et remonté la tête telle que, sans rien faire d'autre.
Ben vous me croirez si vous voulez, mais je m'en suis servi plusieurs années comme ça pour toutes sortes d'opérations, sans relever de différence mesurable avec ce que je pouvais sortir sur une autre fraiseuse. Que ce soit en alésage, perçage, surfaçage, fraisage de profil... rien de visible !
On pourrait croire que je raconte des conneries pour faire l'intéressant, mais je ne suis pas le seul à avoir vu cette machine fonctionner et on a même fait des essais comparatifs avec une machine identique en reprenant les mêmes conditions de coupe : Pas de différence notable, et la broche ne faisait même pas vraiment plus de bruit qu'une autre... Allez comprendre !
Du coup, c'est même la fraiseuse dont je me sois le plus servi ces dernières années.
Alors c'est vrai, la plupart de mes usinages ne nécessitent pas une qualité aéronautique. Mes pièces passent rarement à la gammagraphie et j'utilise assez peu de carbure parce que là, peut-être que ça pourrait pêut-être être différent. M'enfin pour l'utilisation qu'on a de ces bécanes industrielles, je suis sûr qu'elle pourra encore faire deux ou trois générations d'usineurs.
Tou ça pour dire qu'il y a ce qui est écrit dans les livres, et puis la vraie vie. Et dans la vraie vie, il y a des milliards de facteurs qui peuvent faire qu'un truc qui devrait marcher foire, et que le plus infâme des bricolages peut parfaitement fonctionner.
Un essai ne coûte rien, et surtout pas 400 euros.