2) Deuxième étape suite: Taillage des flancs de l'outil.
J'ai monté et coincé l'outil dans le mandrin, en mettant la pointe à affuter assez près des mords.
Là il faut vérifier:
que l'outil soit monté parallèle au transversal (comparateur)
qu'il soit orienté de façon à ce que le bec tranchant de l'outil soit à mi hauteur des 10 mm du corps de l'outil. (a l’œil ce n'est pas critique )
qu'il soit horizontal (en tournant le mandrin)
J'ai commencé, par le flanc du coté du bout de l'outil.
On commence par orienter le chariot de la tourelle à 15° du bon coté.
Ce flanc de l'outil va nécessiter en raison du pas à gauche d'un angle de dépouille important. En théorie de 6°, que j'ai mis en fait à 10° pour être peinard.
Pour ça, on fait un repère sur le mandrin. On tourne légèrement le mandrin (du bon coté, à relever le nez de l'outil) de la valeur de l'arc de 10°, selon le diamètre du mandrin.
Par petites touches, on dresse le bout de l'outil avec la meule en chariotant, et en augmentant les passes dixième par dixième, avec le transversal.
Quand cette face est bien, on passe sur l'autre bord, du coté corps de l'outil
Là, il n'est pas nécessaire de mettre un angle de dépouille, donc on revient avec l'outil horizontal en tournant le mandrin.
On oriente le chariot de 15° de l'autre coté.
Un peu à l'écart du bec, on vient tangenter la meule sur le corps de l'outil et on règle le vernier du petit chariot à zéro, pour par la suite, ne pas abimer le corps de l'outil.
On commence à dresser le deuxième flanc, en avançant les passes dixième par dixième, avec le transversal.
La seule chose que l'on peut mesurer, c'est la base de la pointe qui doit être de 3,7mm plus moins 0,1mm.
Pour les puristes:
Je réalise ainsi un outil de forme, ayant les côtes voulues. Certains sur le forum, proposent de faire la pointe de l'outil moins large et de faire des zig-zags d'un bord à l'autre. Étant petit joueur, cela me paraissait plus compliqué à mettre en œuvre.
J'ai donc réalisé, par la suite, le filetage dans la noix en bronze simplement par la profondeur de l'outil, en coupant sur les deux flancs et sur la pointe en même temps. Ça a été impeccable et sans soucis particulier, à condition de faire des passes fines, de 1 dixième pas plus.
Reste a faire une dépouille sous le bec de l'outil avec un touret à meuler, en vérifiant que ça aille bien dans un trou de diamètre 15 mm, fait dans n'importe quoi de préférence.
Tout ça semble compliqué, mais c'est en réalité plus simple et plus rapide que l'on croit.
Voila, notre outil est fin prêt, on va pouvoir passer à l'usinage de la noix.