L'ingrédient essentiel dans ce genre de manœuvre est ....la sérénité !
C'est bien pour cela que j'ai parlé de préparatifs à faire en sifflotant, sans stress ni jurons.
Bien sûr, c'est pour provoquer la démoralisation du goujon, mais aussi et surtout la conservation de la clairvoyance de l'opérateur.
Combien de fois après des situations de crise, pas toujours finies avec succès, au debriefing on se dit : j'aurais dû faire ça en plus......mais c'est alors trop tard.
Préparer une VRAIE fausse bride épaisse qu'on bloque en place , seul moyen vraiment sûr pour percer précisément un goujon quand la culasse est montée et que l'extrémité cassée du goujon est biscornue peut paraître un luxe de précautions inutiles. Pourtant elle ne coûte quasiment rien en matière et en temps pour qui est équipé comme la plupart d'entre vous.
J'en profite pour dire que ce système de la contre-pièce, exacte réplique des éléments voisins montés, m'a servi pour ''réparer'' les dégâts faits par certains jeunes dans le montage des meubles Ikéa en agglo. Le filetage de base des tirants d'assemblage est très court, leur nombre peu important, la tenue du matériau très faible. Quelques gestes intempestifs ont vite transformé un élégant meuble neuf en un meuble d'occasion bancal et rafistolé de manière trop visible.
Alors qu'il suffit de se rappeler que dans le meuble industriel tous les perçages sont séparés par des distances multiples de 32 mm. Une chute de contreplaqué, fixée sur les taraudages voisins non abîmés, permettra donc de positionner précisément le perçage borgne qu'on va faire pour y coller une cheville de bois qui, taraudée deviendra la base du goujon arraché. Ainsi camouflée par l'épaisseur du panneau voisin, la réparation ne se verra pas et l'étudiante oubliera sa déception.
Bonne fêtes en famille.
Papeteme