Réalisation d'un bronze à la cire perdue.

P

phil916

Compagnon

• 24 Oct 2010

• #1

Bonjour,

je me décide à vous parler de cette aventure inoubliable lors de vacances au Burkina Faso.

Voilà le reportage photo commentées

Le puits de coulé est installé

avec une robe elle est plus jolie et sur son piédestal :^)

après la sculpture de chaque partie et à la fin, le lissage à la spatule chaude, laissé quelques secondes dans le braséro.

Bon à défaut d'être un chef d'œuvre elle tiens droit c'est déjà ça ;^)

voilà une jambe, on vois en bas le tronc tête et l'autre jambe finie.

On peux alors réaliser le modèle qui est ensuite un assemblage du tronc/tête et de ses membres

Tout commence par la cire que l'on ramollie sur un petit brasero

 

P

phil916

Compagnon

• 24 Oct 2010

• #2

La suite pour la partie mouleDe l'argile réfractaire du fournisseur local en matériel de fonderie, l'entreprise debrouilltoitouseulavekssketaSac en toile de juteLa version courte ? > on "mélange" et ça donne ça!la version longue ? > il faut d'abord hacher menu la toile...Ensuite mélanger à la terre humidifiéeet frapper le mélange au marteau sur une plaque d'acier pour écraser affiner tout ça... oui c'est long...Ensuite c'est repos :^)
On enveloppe le modèle en cire de sa carapace en argile fibrée.Après une première couche > séchage, suivie d'une seconde et là c'est prêt

 

P

phil916

Compagnon

• 24 Oct 2010

• #3

Enfin on attaque la coulée...

Le matériel de coulée est prêt

Les moule eux passent en chauffe étouffée

donc on couvre avec ... un couvercle...

Là ça devient bon...

pendant ce temps là les moules sont vidé progressivement de leur cire... tout en pré-cuisant tranquillement

la marmite est sur le feu, on règle le thermostat sur ... heu 58 svp...
bon Phil tu tournes il faut que ça chauffe là ! autour des 1100°C si on veux fondre du laiton/bronze

chauffe Marcel

et l'apprenti sculpteur/fondeur tourne la manivelle de la turbine, noté qu'ici encore c'est un mélange du fournisseur local pré-cité et d'une turbine achetée.

On charge le four, démarrage léger puis on recouvre le creuset de charbon. Le four est monté en argile réfractaire à même le sol/

Pendant que les moules "dé-cirent" doucement

Alors pour les statues des touristes le bronze africains c'est... laiton et bronze, ça ira bien comme ça je ne concurrence pas ROdin...

 

P

phil916

Compagnon

• 24 Oct 2010

• #4

La coulée

et la voilà enfin, un peu de cirage, lustrage le lendemain et elle est finie
content de lui le novice...
Le thème était: oh les hommes y'en a jusque là ;^)

Pour appliquer la patine pinceaux maisons bien sûr

Attaque à l'acide pour préparé à la patine

On chauffe

Pour arriver à mon "chef d'œuvre" :^)

Reste un long travail à la lime et au papier abrasif

Et enfin la voilà brute

La casse du moule

La coulée dans le moule

coulée dans la louche

on enlève les braises et la crasse en surface

La pince à creuset en action pour le sortir de cet enfer

Le fondeur enlève les braises à la surface du creuset

 

P

phil916

Compagnon

• 24 Oct 2010

• #5

Et pour conclure la vidéo de la coulée

 

I

ilfaitvraimentbeau

Compagnon

• 24 Oct 2010

• #6

super intéressant !
merci pour le reportage !

 

S

SULREN

Compagnon

• 24 Oct 2010

• #7

Bonsoir,
Extrêmement intéressant.
Très beau résultat et avec des moyens rudimentaires. Merci d'avoir partagé ce reportage.
De quoi encourager ceux comme moi qui hésitent depuis longtemps à se lancer.

 

J

JeanYves

Compagnon

• 24 Oct 2010

• #8

Bonsoir ,

Bravo , belle réussite !!

 

M

msieuryoyo

Compagnon

• 24 Oct 2010

• #9

Bonsoir,

Merci phil, ton reportage est très interressant.

 

G

Georges de Villette

Compagnon

• 24 Oct 2010

• #10

Super ton reportage phil916 ,
Je pensais que c'était le métal en fusion qui brulait la cire lors de la coulée ?
Par contre , j'admire les chaussures de sécurité des compagnons !!!
Georges

 

E

ellogo67

Compagnon

• 24 Oct 2010

• #11

Bonsoir

très intéressant ton reportage.
Je dormirai moins bête ce soir.

Merci

 

M

mecanotrain

Ouvrier

• 24 Oct 2010

• #12

Georges de Villette a dit:

........................
Par contre , j'admire les chaussures de sécurité des compagnons !!!
Georges

Cliquez pour agrandir...

+1; j'allais dire la mm chose. Mais bon, on n'est pas en France.

 

P

Papynano

Compagnon

• 24 Oct 2010

• #13

Bonsoir
Bravo pour ce reportage j'admire ces gens qui font avec trois fois rien.Moi aussi je voudrais bien me lancer.

 

C

cg5474

Ouvrier

• 25 Oct 2010

• #14

bonsoir,
merci pour le reportage, ton partage et le leur.
très instructif

 

I

ilfaitvraimentbeau

Compagnon

• 25 Oct 2010

• #15

j'avais vu un autre reportage fait en Afrique aussi et le produit pour enrober la cire était un mélange d' argile, de sable et de crotin
chacun sa recette...

 

P

patduf33

Administrateur

• 25 Oct 2010

• #16

re

Jolie travail, et bien le reportage

Pour ma part je la préfère comme ça

 

P

Papynano

Compagnon

• 25 Oct 2010

• #17

ilfaitvraimentbeau a dit:

j'avais vu un autre reportage fait en Afrique aussi et le produit pour enrober la cire était un mélange d' argile, de sable et de crotin
chacun sa recette...

Cliquez pour agrandir...

Bonjour
J'avais vue un article similaire le mélange s'appelait du Banko argile + crottin de chameau et en France c'est la même recette mais avec du crottin de cheval .Cette matière organique se consume lors de la cuisson des moules au moment de décirage et rend le moule poreux.
Dans le reportage de Philippe la ventilation est nettement plus moderne que dans l'autre et doit être plus efficace également.
Par contre la pièce coulée est bien homogène pas de bulles c'est super.

 

I

ilfaitvraimentbeau

Compagnon

• 25 Oct 2010

• #18

Bonsoir Jean-Noël, et bonsoir à tous,
voici un lien parmi d'autres pour le banko

http://www.lepaysdeshommesintegres.fr/a ... ments.html

je me demande si je ne vais pas faire des essais avec du banko car j'ai déjà essayé avec du plâtre (pour mouler du linotype) et malgré un séchage long, il y avait des gaz qui "bullaient" dans le trou pendant la coulée
il me reste à trouver du crotin de chameau

 

P

phil916

Compagnon

• 25 Oct 2010

• #19

Re: re

patduf33 a dit:

Jolie travail, et bien le reportage

Pour ma part je la préfère comme ça

Cliquez pour agrandir...

même avis sauf ... que le décideur était Madame... et ce que Madame veut
Phil

 

P

papi mousot

Compagnon

• 25 Oct 2010

• #20

Bonjour à tous.

Bravo, belle démonstration .

Bien vue ton reportage Phil, preuve que l'on peut être plus avancé techniquement et prendre des leçons de simplicité.

salutations cordiales, Olivier

 

S

SULREN

Compagnon

• 25 Oct 2010

• #21

j'avais vu un autre reportage fait en Afrique aussi et le produit pour enrober la cire était un mélange d' argile, de sable et de crotin

Cliquez pour agrandir...

Il faudrait faire une "étude poussée" pour voir si les fibres végétales présentes dans le crottin, et qui ont un rôle important dans la solidité du moule, sont plus résistantes que les fibres de chanvre que Phil 916 a obtenues en déchiquetant un sac de jute.

Ce sont peut être les même fibres: les fibres non digérées par les ruminants et qu'on retrouve dans le crottin sont peut être des fibres de chanvre?

Autre question: le bilan carbone des fibres prises dans le crottin est peut-être meilleur que celui des fibres du sac qui ont nécessité tout un processus de fabrication.

 

O

oliv

Compagnon

• 26 Oct 2010

• #22

Super intéressant, merci

 

J

JCS

Compagnon

• 26 Oct 2010

• #23

Merci à Phil916 pour ce magnifique reportage !

J'ai passé plus d'un mois, en 2007, avec les "forgerons-bijoutiers" de Mauritanie.


Le savoir faire des artisans africains est un patrimoine immatériel qu'il faudrait inventorier et mémoriser avec qu'il ne disparaisse à jamais, d'ici une ou deux générations...

Ils pratiquent certaines techniques comme la granulation que nous avons complètement oublié parce que trop chronophage.

Ici le blog de cette aventure. Les bijoutiers mauritaniens ne maitrisent pas la fonte à cire perdue, je leur ai fait une petit démonstration :

http://cosame-bijouterie.blogspot.com/search?updated-max=2007-11-11T02:26:00-08:00&max-results=30

Je rêve d'aller un jour au Burkina pour rencontrer ses merveilleux fondeurs.

@+

JC.

 

A

Guest

• 26 Oct 2010

• #24

Salut Phil
Merci pour ce reportage. Je suis toujours ébahi , par
l'ingéniosité des artisans Africains . Bien vu , le détail
de la jupe , ça donne beaucoup de charme à ta statuette .
Beaucoup de personne faisant leur pain , utilisent de l'argile
( trouvé dans leur jardin ! ) et de la paille pour fabriquer
leur four à pains.
claude
http://aux-fours-a-pain.aceboard.fr/ind ... ogin=20063

 

J

JCS

Compagnon

• 26 Oct 2010

• #25

Bonsoir à tous,
Bonsoir CB52,

Pour la construction de murs en argile- paille, on utilise des fibres longues (non hachés) , afin d’ « armer » l’argile, le pisé.

Dans le cas de la construction de la voûte d’un four à pain, je reste un peu septique et je n’ai guère trouvé d’infos sur ce sujet sur le forum four à pain.

J’ai trouvé ça http://vhertel.fr/four_argile.html
Mais il me semble pas que la paille soit un bon choix, la pozzolane semblerait plus appropriée.

J’ai construit deux fours à pain. Ici le premier : http://www.sulka.fr/four/

Je l’utilise très régulièrement depuis plus de 10 ans…

Je le fais chauffer à « blanc » avant cuisson pendant au moins deux heures.

Je suis persuadé que la paille contenu dans l’argile se consumerait.

J’aimerais beaucoup en construire un dans ma maison de campagne, la technique argile/paille me conviendrait économiquement. Toutes infos sur le sujet m’intéresse…


Concernant la paille, la toile de jute ou autres matières organiques hachés menu et incorporé dans l’argile pour réaliser le « banko », j’aurais tendance à penser comme Papynano :

Cette matière organique se consume lors de la cuisson des moules au moment de décirage et rend le moule poreux.

Cliquez pour agrandir...

En ce qui me concerne, pour la fonte à cire perdue j’utilise un « revêtement » spécial tout prêt :
Mes cylindres sont petits et le temps de cuisson est de 7 heures en 3 paliers jusqu'à 750 °.

http://www.sulka.fr/fcp/

@+

JC.

 

A

Guest

• 26 Oct 2010

• #26

Salut Jean Claude
Je fais un petit hors sujet , phil tu m'en voudras pas
Je pense qu'il faut s'inscrire sur le forum fours à pains .
Tu as toute une rubrique sur la construction et aussi la
réalisation des membres du forum . ( joie et déboire compris )
Colonne de gauche.
Je suis assez tenté .
J'ai un ami qui a commencé la construction de la solle en argile.
Comme il fait froid , ça ne sèche guère et de plus , il y a du blé
qui pousse , du coup il pourra faire sa farine
Il a mis son projet de côté jusqu'au printemps
claude
.
http://four-a-pain.chez-alice.fr/
l

 

P

Papynano

Compagnon

• 26 Oct 2010

• #27

Bonsoir à tous
Ce que je dit plus haut je ne l'ai pas expérimenté personnellement c'est un site internet qui en parle.
En France il y a aussi un endroit dans le sud ou ont peu faire des stages de fonderie et là il utilise du crottin de cheval.Mais il explique que la matière organique et mise pour se consumer et rendre le moule poreux ce n'est pas pour renforcer la structure du moule.
Personnellement je n'ai pas dépassé le stade de la fusion de l'alu et ma plaque n'est pas une réussite.
Il y a des bulles je n'ai que quelques endroits dans les angles ou la matière est homogène.
Je doit avoir bientôt du sable de moulage je referais un autre essai dès que je l'aurais.

 

P

phil916

Compagnon

• 27 Oct 2010

• #28

ça dépend des matières mais pour la toile de jute, elle ne se consumera pas facilement et certainement pas au décirage, la température atteinte n'est pas suffisante.
A la coulé et + de 1000° c'est plus une carbonisation qui se produit à la surface de la première couche, on le vois un peu sur la photo.
D'ailleurs les fibres sont encore présentes par endroits et quasi intactes dans la seconde couche.

Attention avec les moules en terre fibrée c'est là que l'humidité est critique !
Phil

 

P

Papynano

Compagnon

• 27 Oct 2010

• #29

Bonjour
Oui l'humidité c'est ça le gros problème j'ai vu des vidéos la dessus faut pas rigoler avec ça, un moule qui explose c'est impressionnant et dangereux.
Le mieux c'est de voir en réel comment pratique les gens qui ont de l'expérience.Mais il faut reconnaitre que dans ces Pays la la sécurité et réduite au minimum ont les voit en sandales, faut pas se renverser les creusets sur les pieds.
Pour ma mini fonderie je vais m'inspirer largement de ton exemple de fonderie mobile une grande table de travail avec le four verticale incorporé dedans. Une couche de sable sec tout autour pour "éponger" en cas de renversement incontrôlés et des moules en sable ou en banko.

 

J

JCS

Compagnon

• 27 Oct 2010

• #30

Salut à tous,

Je n’ai malheureusement pas encore eu la chance de voir œuvrer les fondeurs burkinabés, mais je suis persuadé que le principe général reste le même.

On ne se contente pas d’un simple décirage. Le décirage est la première étape de la cuisson du moule.
En ce qui me concerne, je cuis à 750 °. Le cycle du cuisson dure 7 heures. Les prothésistes monte jusqu'à 900 °, si mes infos sont bonnes.

Le temps de cuisson est fonction du volume du moule et peux dépasser 24 heures pour des gros cylindres.
Ceci afin que le coeur du moule atteigne la température idoine.

Je pense que l’on peut parler d’effet « pyrolyse » qui calcine toutes les matières organiques,
y compris celles contenues dans le revêtement réfractaire.

On laisse ensuite descendre doucement la température, en coupant l’alimentation du four.
Au moins une heure pour mon four.
En ce qui me concerne je coule l’or ou l’argent dans un moule de 4 à 600 °, en fonction de l’épaisseur des pièces à couler.

Si le moule est trop chaud, il y a des porosités, s'il est trop froid, il y aura des manques.

Avec cette procédure, il n’y a pas de risque d’explosion dû à l’humidité…

@+

JC.