C'est aussi mon avis. Normalement, les carburiers indiquent les vitesses de coupe optimales et les avances par dent souhaitables. Ensuite, on doit tenir compte de la puissance disponible sur la machine.
Et on en arrive toujours au même constat : avec les machines CN on est plus souvent limité par le couple disponible que par la puissance. Alors, la seule solution c'est de diminuer la profondeur de passe quitte à faire plusieurs passes.
C'est une tendance generale : métal ou bois, on prefere souvent augmenter l'avance et reduire la profondeur de passe. Les etats de surface obtenus avec les outils modernes sont meilleurs dans les métaux et les brulures constatées sur les bois sont moindres.
C'est dû à la conjonction de deux processus :
- l'arete de coupe qui glisse sans couper parce que le copeau minimun n'est pas atteint echauffe la surface et s'use.
- l'arête usée augmente l'épaisseur du copeau taillé minimum ce qui accroit le temps de frottement.
C'est pour ça qu'il faut quand c'est possible travailler en avalant. Pour le bois, ce n'est possible qu'avec un amenage mecanique. Donc toujours avec une commande numerique si la machine est suffisamment rigide. Les vraies machines professionnelles le sont si elles sont en bon état.
En avalant, la fraise attaque une plus grosse profondeur et termine sa trajectoire avec un copeau fin.
En opposition, la fraise ne recontre pas une epaisseur suffisante pour couper. Elle glisse sur le bois et s'use. Elle repousse devant elle une "vague" de bois. Quand l'epaisseur de cette vague est suffisante, l'arête penetre dans le bois et tranche les fibres.