Je me permets un retour sur ce sujet.
Le joli compressiomètre est bien sûr à garder. Il te permettra éventuellement d'assurer des contrôles à neuf, et après rodage, puis en service. Mais en gardant en tête que ce n'est qu'un moyen d'évaluer les fuites, segments et soupapes (étanchéité au gaz).
Le gaz étant plus fuyard et compressible que le liquide, et se dilatant significativement avec la T°, il n'est pas utilisé pour les contrôles de rapports volumétriques.
Les outils utilisés par les motoristes dans le contexte de montage unitaire restent "relativement" simples. Une "seringue" avec contrôle de volume, pouvant sur un petit moteur être une grosse seringue médicale graduée (on en trouve de jolies en verre en VPC, le verre sans joint permettant d'éviter l'attaque du joint par le fluide utilisé pour ce contrôle).
Il s'agit de contrôle "poste à poste", culasse assemblée avec soupapes et bougie et retournée sur l'établi, et bas moteur. En général, le volume du joint de culasse est calculé, volume estimé sous effort nominal des vis de culasse serrées (mise à l'épaisseur sous serrage). .
Des couvercles en plexiglas, de préférence avec une forme en cône concave, trou de remplissage central, permettent de :
- Contenir les éléments dépassant des plans de joint, par exemples soupapes ou dôme de piston. Le volume mort en question doit être calculé ou mesuré, pour bien sûr être pris en compte dans le calcul du taux.
- Visualiser l'absence de bulle d'air au remplissage, puis l'absence de fuite pendant la mesure (qui se traduit par la formation d'une poche d'air démarrant et grandissant avec le temps à l'orifice de remplissage).
Cela peut sembler compliqué. Si les volumes ne sont pas trop torturés, une feuille de calcul fait l'affaire, et surtout avec un taux nominal faible, ou les petites erreurs cumulées jouent peu sur le résultat calculé (ce qui ne serait pas le cas sur un Diesel à taux de 23:1).
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