Bonjour,
J'ai eu l'occasion de pratiquer quelques temps la fonderie à la cire perdue pour de l'argent (bijoux), du laiton et un peu de bronze. J'aurais bien voulu essayer l'or, mais à cette époque, même au prix de "la casse", l'or coûtait 50 francs le gramme... (L'argent, lui, était autour de 1,80 F à 2 F le gramme).
Pour les petites pièces, nous utilisions une fronde de bijoutier et les plus grosses, en bronze, étaient coulées par gravité (pièces de 200 gr maxi).
Les moules en plâtre étaient coulés dans des cylindres constitués de chutes de tubes en acier de 60 à 100 ou 120 mm de Ø et de 80 à 150 mm ou un peu plus, de hauteur.
Le modèle en cire (ou "l'arbre de Noël", pour les bijoux) était noyé dans du plâtre "dentaire" employé par les prothèsistes et les bijoutiers, extèmement fin et reproduisant les détails au micron, qui résistait très bien à la chaleur. Après le "décirage" (fonte de la cire en étuve) les moules étaient chauffés progressivement pendant 24 heures dans un four de potier. J'ai oublié la température exacte (bon sang, j'aurais dû prendre des notes !) mais je crois me souvenir que le four montait aux alentours de 1100°C. En tous cas, lorsque nous sortions les cylindres du four pour la coulée, la surface du plâtre était rougeoyante mais il ne se délitait pas et ne contenait plus une seule goutte d'eau !
Ce plâtre dentaire était assez cher et venait des USA, en sacs de 20 ou 25 kG.
Le débullage est important, car les bulles d'air ont une fâcheuse tendace à s'accrocher à la cire et provoquent des petites billes de métal, collées à l'objet coulé. Les vibrations décollent les bulles et le vide les élimine.
Nous utilisions un plateau vibrant et une cloche à vide de bijoutier, mais ce matériel, en version professionnelle coûte très cher.
Un plateau vibrant peut se faire avec un électro-aimant ou une scie à découper vibrante récupérée (gadget de supermarché, nul pour la marqueterie !), car l'amplitude des vibrations ne doit pas être aussi grande que pour le polissage au tonneau (exemple donné par geanphy : "vibreur" ou "tumbler") pour ne pas casser les modèles fins en cire dure, avant le durcissement du plâtre.
Pour la cloche, une cocotte-minute est sans doute une bonne solution. La pompe à vide peut être une pompe de frigoriste, plus efficace qu'un compresseur 12 V branché à l'envers, et pas trop difficile à trouver.