Bonsoir,
J'ai réalisé plusieurs variateurs comme celui décrit sur ce post.
Un pour ma scie, un autre qui dessert une installation de 3 moteurs (perceuse, taraudeuse et touret) et un pour la broche de ma CNC.
Celui de la CNC est contrôlé par linuxCNC qui détermine la vitesse de rotation par PWM, via l'interface optocouplée que j'ai présenté précédemment. La mise en route de la broche se faisant par le relais de la Break-Out Board.
La mise au point de ce variateur asservi s'est révélée plus délicate car j'ai du faire face à 2 problèmes:
1) La mise en route du variateur de la broche générait beaucoup de parasites: jusqu'à pertuber l'affichage du moniteur du PC placé à côté.
2) Lorsque l'arrêt de la broche était déclenché par commande logicielle, via l'ouverture du relais, le moteur ne s'arrêtait pas complètement et continuait à hoqueter de façon sporadique.
Les parasites générés par les variateurs de fréquence sont inhérents à leur alimentation à découpage qui est source de nombreuse perturbations électromagnétiques.
Si la plupart du temps ce n'est pas forcément gênant, l'installation d'un variateur dans la même armoire que l'électronique de commande d'une CNC suppose un antiparasitage efficace.
Sans entrer dans les détails des courants HF et des émissions harmoniques rayonnées, dans le cas d'un variateur, les courants parasites de mode commun sont la cause principale de ces perturbations.
Il existe pour les éliminer une solution éprouvée: les inductances (justement nommées) "de mode commun".
Il s'agit d'inductances à doubles bobinages sur un même tore de ferrite.
Elles ont une faible impédance vis à vis du courant d'alimentation différentiel(les 2 champs magnétiques des courants de sens opposés s'annulent).
Par contre elles atténuent fortement les courants parasites de mode commun
qui sont de directions identiques et génèrent des champs magnétiques qui s'additionnnent.
L'installation d'une inductance de ce type en amont de l'alimentation s'est révélée particulièrement efficace et a résolu le premier point.
Je suis resté par contre perplexe un bon moment avec de résoudre le problème n°2.
Bizarre quand même, ces symptomes:
Lorsque l'entrée /start du micro est commandée par un interrupteur tout fonctionne bien et l'arrêt du moteur s'effectue normalement.
Mais lorsqu'il s'agit d'un relais, le moteur démarre bien, mais l'arrêt n'est pas franc, et le moteur tourne encore doucement alors que le relais est décollé ???
Les micros n'aimeraient pas être commandés par des relais ? Je me demande ce que Slouptout en penserait ?
Comme la carte CPU est modulaire, je l'ai interchangé avec les autres cartes CPU des autres variateurs pour voir, mais le problème demmeurrait.
C'est peu habituel de voir un moteur hoqueter au lieu de s'arrêter et pas très "secure"...
J'ai bien sûr soupçonné le relais de la carte BOB.
Normal, je me suis dit: c'est la seule carte que j'ai acheté
donc c'est elle qui déconne !
Mais les test du relais ont été satisfaisants.
Et puis surtout ce qui surprend, c'est lorsque le circuit est ouvert, donc lorsque le relais n'est plus actif, que le disfonctionnement apparait.
L'entrée /START étant activée par un niveau bas, elle est normalement Pull-upée au + 5V.
Donc à-priori pas de suceptibilité éventuelle comme pour une entrée analogique.
J'ai quand même mesuré la tension sur l'entrée et j'ai trouvé 4,5V...Pas très "logique" comme tension.
J'ai repris le schéma et constaté que la résistance de Pull-up préconisée était de 10k soit un courant de 0,5 mA à l'entrée.
Plutôt faible.
Peu-être que les fils (environ 30cm) allant au relais pouvaient "faire antenne" à d'éventuels parasites sur cette ligne d'entrée de commande ?
D'autant que l'arrêt du moteur freiné par la rampe de décellération devait générer pas mal de courants parasités.
Donc ça valait le coup d'essayer un résistance de Pull-up un peu plus faible qui imuniserait un peu plus l'entrée à d'éventuels parasites déclencheurs.
Et c'est ainsi qu'une simple et banale résistance de 4k7 en lieu et place de la 10k a résolu le problème définitivement.
la satisfaction est souvent inversement proportionnelle aux emmerdements qu'il faut surmonter pour arriver à ses fins.