bonjour , juste pour ajouter ceci.
Le transformateur est basé sur la propriété qu'ont deux bobinages voisins de se transmettre mutuellement l'énergie via le champ magnétique (il y a beaucoup d'analogie entre les transfos et les moteurs).
On représente donc souvent un transfo, de façon conceptuelle, comme deux bobines qui se font face ou imbriquées l'une dans l'autre, sans point commun. Ça, c'est un "vrai" donc un transfo d'isolement à la condition que la séparation (isolation électrique) entre les deux parties soit correctement faite, tenant compte notamment de la tension maxi entre les enroulements.
Dans la pratique, si on n'a qu'une seule bobine et qu'on crée des piquages intermédiaires, ça marche aussi bien, on obtient des tensions différentes définies par le nombre de spires entre les différentes connexions.
On appelle cela un auto-transformateur, mais cette appellation est le plus souvent omise, car la plupart du temps on s'intéresse à la valeur des tensions, et on précisera plutôt "transfo d'isolement" lorsqu'on veut qu'il le soit. Comme cela revient moins cher de fabriquer un auto-transfo pour une puissance identique, quand un transfo n'a pas pour but de créer l'isolement, ce sera le plus souvent un auto-transfo.
Beaucoup d'appareils anciens pouvaient se brancher sur 110V ou 220V selon la position d'un strap. En fait, le primaire du "110V" n'est qu'une partie (la moitié donc) du bobinage primaire total. En 110 on n'alimente en primaire que cette moitié, en 220 on est branché sur la totalité de cet enroulement. Le secondaire sert à créer les tensions dont on a besoin, et il est en général isolé du primaire (à vérifier bien sûr le cas échéant). Mais l'enroulement primaire, avec ses trois fils (ou plus, selon qu'on fait la différente entre 110 et 127 et entre 220 et 240) peut être considéré comme un auto-transformateur, et peut être utilisé pour obtenir du 110 à partir du 220 ou le contraire, selon comment on se branche. Dans ce cas, on ignore le secondaire, qui reste "à vide".