Bonjour,
Mon projet de réfection de basculeur est enfin terminé ! Il aura pris (beaucoup) plus de temps que prévu et la solution mise en œuvre est différente des 3 solutions initialement envisagées.
Suite à mon message initial, grâce au conseil de Daniel, j’ai questionné sur le forum Terrot "500rgas". Gilles, un ancien de notre forum m’a contacté pour me suggérer de mettre un galet de basculeur de moteur auto, qui est monté sur aiguilles.
Je suis allé voir Gilles qui a longtemps œuvré dans la préparation de voitures de rallye. Il m’a expliqué comment il ferait et m’a donné des basculeurs pour que je me serve de ces roulements comme base ; encore merci Gilles
La seule cote identique entre ce roulement de basculeur de moteur Peugeot et celui de la Terrot est le diamètre extérieur du galet : 16mm.
Pour le reste :
- Largeur 10 mm pour Peugeot contre 7,65mm chez Terrot
- Axe de diamètre 7,65mm pour Peugeot contre 6 mm chez Terrot
Une fois ces roulements dessertis il ne restait plus qu’a retailler…
J’ai commencé par faire une entretoise de longueur 7,65 mm et diamètre intérieur 6 H7 (presque), taillée dans l’axe du roulement Peugeot.
J’ai usiné les extrémités qui portaient les restes de sertissage et ai percé au diamètre 5 mm avec un foret carbure. Ensuite j’ai « alésé » avec une fraise carbure de 6mm montée en pince dans la contrepointe. C’est lent car la matière est traitée ; il faut prendre son temps, trouver la bonne vitesse de coupe et d’avance.
Ensuite j’ai mis à longueur (7,3 mm) la cage extérieure de diamètre 16mm. Idem, matière dure donc outil carbure, petites passes….
Pour finir, mise à longueur des aiguilles (7,3mm).
J’ai usiné un porte cage extérieure dans lequel la cage est montée légèrement dure, avec un axe de 7,65 mm. La hauteur de l’épaulement est telle que lorsque les aiguilles sont affleurantes au sommet de la cage, elles sont à longueur.
J’ai commencé par ébaucher les aiguilles avec une meuleuse d’angle, pour finir sur ma petite rectif LIP.
Avec ce montage les aiguilles sont bien tenues en place et ne bougent pas pendant la rectification.
Le plus long est l’ébavurage et la création d’un semblant d’arrondi en bout de chaque aiguille : montage de l’aiguille dans le mandrin de perceuse et utilisation d’une petite lime diamant ; c’est un peu artisanal….
Le kit est prêt
Avant dernière étape, confection d’un axe en acier doux, diamètre 6g6 ou g7 !!, avec une tête fraisée.
Il ne restait « plus » qu’à sertir la chose. Je n’avait pas de méthode satisfaisant en tête
; je suis donc allé consulter mon maître Pierrot qui a toujours une (bonne) solution : « ben c’est pas dur, un coup de foret à 90° de manière à laisser 0,5 mm de toile en périphérie, une bille et un coup d’étau – fin de l’histoire »
Sitôt dit, sitôt fait et …..le résultat est mieux qu’espéré !
Petit détail ; pour que le roulement soit bien libre après sertissage, l’entretoise/cage intérieure du roulement fait 0,3 mm de plus en largeur que la cage extérieure.
Conclusion
Je suis très satisfait de ce résultat qui devrait durer fort longtemps. La conception initiale n’était pas idéale pour permettre une bonne lubrification d’où l’usure constatée. L’utilisation de matériaux modernes est un gage de fiabilité et ne dénature pas l’esprit de ce superbe moteur qui était à la pointe du progrès en 1930.
Encore merci à Gilles
pour m’avoir donné l’idée et les pièces ainsi qu’à Pierrot
pour ses conseils toujours avisés.
Heureusement que je n’ai pas à faire ce type de travail pour manger car je serais très, très mince…..