gaston48 a dit:
...le résultat,sur un bois pourri est équivalent à un bois bakélisé...
Bonjour Gaston,
Oui, en apparence, mais pas mécaniquement.
En restauration de meubles anciens, on utilise souvent des durcisseurs ou des résines d'imprégnation pour pouvoir "conserver" le maximum de bois d'origine du meuble pour des raisons esthétiques ou de valeur historique.
Cela ne veut pas dire que le bois retrouve sa résistance et sa solidité d'origine. Un pied de siège ainsi traité aura la même solidité qu'un pied qui serait moulé avec un "mortier" de cette résine chargée de sciure ou de poussière, mais pas plus, il deviendra une sorte d'aggloméré et il sera très fragile et cassant.
Les fibres ont perdu leur structure pour se transformer en poussière et le bois (qui, en fait n'existe plus) ne retrouvera jamais sa solidité d'origine.
On peut l'exposer, tout au plus poser son pantalon dessus, mais je ne conseillerais pas de s'asseoir sur un siège restauré de cette façon !
Je ne ferais pas confiance à ce procédé, qui ne rajoute aucune résistance mécanique, pour une poutre de grande portée qui doit supporter une charge importante.
À moins d'un remplacement complet qui doit être compliqué et très coûteux, je ne vois pas d'autre solution, après avoir enlevé le bois pourri et un sérieux traitement anti-fongique, qu'un renforcement mécanique par soutien, doublage (au moins partiel) ou autre.
Là, c'est l'affaire d'un bon charpentier.
En revanche, dans le bois bakélisé, les fibres du bois sain sont intactes et conservent leurs propriétés mécaniques auxquelles s'ajoutent celles de la résine.
basilic a dit:
...J'ai plutôt peur que la poutre s'effrite petit a petit et d'un morceau (pas forcement gros) finisse par tombé et casse mon futur faux plafond. C'est pour celà que je demandais quel produit je pouvais me sécurisé (surtout psychologiquement)...
C'est pourquoi il faut enlever tout ce qui est pourri et qui ne sert plus à rien ou, au moins, sonder tous les 10 centimètres, pour pouvoir apprécier de façon précise ce qui reste de bois sain et en estimer la résistance réelle restante afin de prendre la bonne décision, en connaissance de cause.
Une imprégnation pourra peut-être stopper l'évolution de l'attaque de la pourriture mais ne renforcera jamais efficacement la poutre.