Concernant le variateur, il faudrait se renseigner sur sa technologie.
Est-ce un onduleur qui fait du triphasé avec un monophasé (ça coute assez cher) ou un simple variateur et un gros condensateur sur le moteur pour le faire fonctionner en monophasé. Cette dernière solution est la plus mauvaise parce que le moteur va perdre beaucoup de couple et ce n'est pas la qualité première de ces machines dont la puissance est obtenue avec la fréquence de rotation. (Puissance = couple x fréquence de rotation) Je suis surpris par les gammes de vitesses annoncées. La mienne prend 6000 tours, mais effectivement les taraudeuses devraient tourner moins vite. Je confirme que ces machines bien entretenues sont indestructibles. on en avait en production qui taraudaient des M3,5 à la cadence de 10 000 coups / jour environ avec des pics de production de pas loin de 20 000 en quatre équipes de 6 heures, 5 jours plus samedi matin chaque semaine. Avec la petite goutte d'huile qui va bien dans le haut de broche une fois par équipe ça dure éternellement.
Pour la valeur marchande, j'avoue que je ne connais pas les prix actuels. j'ai la mienne depuis 25 ans et à l'époque, on trouvait encore de bonnes bécanes sans avoir à y consacrer autant d'argent que maintenant. Je ne me rappelle plus bien comment est fait le système de montée, mais je crois me souvenir que c'est une vis sans fin avec une crémaillère (à vérifier parce qu'une fois installée cette machine se fait vite oublier tant elle est robuste.) En bronze ? Je me rappelle qu'il y a un contrepoids pendu au bout d'une chaine. Bref, si ce bazar est mort, il va falloir remettre 150 balles pour le réparer.
Autre sujet d'inquiétude : le mandrin. On en avait à l'atelier d'outillage équipée d'un mandrin de 6 mm (justement un modèle à haute vitesse.) On en avait d'autres avec des mandrins à pinces (les taraudeuses.)
La mienne je l'ai récupérée sans mandrin. Mais quand j'ai voulu équiper ma machine d'un mandrin de 13 ça m'a couté un peu plus cher que prévu parce que le cône de broche est un modèle assez peu répandu. je ne me rappelle plus ce que c'est. ça se trouve, mais c'est plus cher qu'un cône morse. L'un des soucis c'est de trouver un "gros" mandrin de 13 mm qui se monte sur le "petit" cône de la broche.
Mais quand on a un tour pour fabriquer un adaptateur, tout est plus simple.
Reste que les Cincinnati, Chomienne et compagnie ont un cône morse et pour moi ça justifie largement un prix double parce qu'elles sont capables de percer des gros significativement plus gros. Il est existe d'ailleurs avec un petit volant d'avance démultipliée. c'est un régal pour les gros trous car l'attaque et surtout le débouché sont très progressifs. Par contre, la Precis, c'est vraiment une bécane d'orfèvre.
Pour le levier, le problème le plus génant, c'est que quand on perce profond, il y a toujours un moment où le levier est en bas et si la pièce est volumineuse, il vient butter contre celle-ci. ça c'est quand même pas glop...
Autre truc qui ne me plait pas beaucoup : l'interrupteur (celui d'origine) de mise en marche : lors de la commutation, il y a une phase transitoire où le moteur démarre sur deux phases. il n'aime pas beaucoup ça et il le fait sentir en grognant à chaque fois. Pas de souci pour la production intensive en série puisqu'on n'arrête pas le moteur entre les pièces.
Donc, je suis d'accord avec tous les autres, mon estimation n'est pas généreuse. Mais attention retaper cette bécane s'il y a de gros dégâts coutera un peu plus cher que refaire une machine plus conventionnelle. Avant d'acheter, plus cher, il serait bon de bien diagnostiquer ce qui devra être remplacé.