Restauration Gambin 10N

Le Circlip

Dans le Poignon : j'adore ce livre tout écrit et dessiné à la main. C'était à mon père dans se jeunesse, il croyait l'avoir perdu, ou qu'un gars du bureau d'étude ne lui avait pas rendu et à découvert il y a un an que je l'avais depuis vingt ans dans ma bibliothèque, maintenant à la retraite il me l'a donné merci papa ! Faut dire qu'il vient l'utiliser ici.



Bon arrêtons avec les souvenirs, et passons aux choses sérieuses, ma boite de circlip contient celui qu'il me faut, diamètre 34 intérieur. Je trouve dans mes bouts de HSS récupérés à droite et à gauche un carré de 16x16 avec un petit bout que je reprends au touret pour qu'il est la côte indiqué dans le Poignon.



Quinze secondes de tour, et c'est déjà fini. J'en profite pour reprendre la face à la bonne longueur. Je peux pas aller jusqu'au bout mais l'étape suivante c'est le retournement de la pièce pour perçage à 18 et alésage à 25.

Démontage du plateau et passage sur le 4 mors. C'est quand même bien pratique la fixation camlock.
donc centrage de la pièce, par rapport au bord du trou.



Perçage traversant à 10, 14 puis 18, et enfin alésage à 25mm pour que ça rentre sans jeu. Je n'ai pas réussi à faire gras. Heureusement que le montage ne demande pas une précision diabolique, il me faudra davantage d'expériences.




L'engrenage est repris au bon diamètre. Je fais disparaitre les dents, et fait deux lamage avec la petit crouzet. toujours avec la même fraise de 12.




Ensuite pour les tests je mets en place une barre adaptée aux cannelures et voilà ma pièce terminée. Je peux maintenant montrer la pièce à toute la famille qui se demande pourquoi je ne sors plus de l'atelier depuis trois jours.




Évidemment, comme c'est ma onzième pièce faite à l'aide du tour, (la plus compliquée à ce jour), il doit y avoir tout un tas de petits problèmes. Peut-être des trucs dangereux que je n'aurai pas du faire, n'hésitez pas à m'en faire part. C'est jamais évident de se lancer sans quelqu'un derrière pour corriger et contrôler.

Merci

Bonsoir,

oui JYP85 j'en suis bien content. Et elle rendra encore bien des services à son futur acquéreur (quand la 10n tournera).

Bon aujourd'hui je documente la remise en place de la plaque avant qui supporte toute la mécanique de la commande des avances.

Une trace écrite pour savoir dans dix ans comment j'avais procédé pour remonter la plaque avant sans soucis.

En premier lieu je remonte intégralement la partie qui concerne l'axe des Z, avec la fourchette nouvellement intégrée. Les vis sont serrées au couple 17Nm pour les vis de de 6 en 12.8, 35Nm pour les 8 en 12.8 et 70Nm pour les 10 en 12.8. Les roulements sont changés. La rondelle KM est coincée. Les deux butées sont réglées et bloquées. Je m'arrange pour qu'il reste 1 dixième d'espace en fond de crabot.




Je fais de même avec les X et les Y.



Je positionne et fixe la fourchette qui permet d'inverser le crabot sur les X, les Y ou en neutre. Je repose le circlip. C'est impossible à mettre en place autrement que maintenant. J'ai déjà essayé avec la plaque remise en place sans succès. La pince à circlip ne rentre pas, ou il y a toujours un truc qui gêne.

J'ai pas pris de photo mais j'ai également remonté l'axe avec l'excentrique qui fait foctionner la pompe.



Nettoyage en règle au taraud des taraudages. Insertion des deux goupilles rectifiées. Utilisation de deux bouts de tiges filetées pour maintenir les 40kg de la plaque lors de sa mise en place.




Il faut aussi noter sur la photo précédente les deux joints SPI identiques sur X et Y, ce qui permet au liquide de coupe de ne pas rentrer dans la boite avant. Il n'y en a pas sur le trou des Z car l'huile y circule librement par là, un petit tuyau cuivre amène de l'huile sur le mécanisme de monté et descente de table situé sur la gauche de la console.

La liaison avec le système à billes est en attente, libre de coulisser, ressort bloqués par une vis de 6.

Il y aura un SPI de 40x30x7 sur le côté de la boite avant, mais il sera possible de le mettre après.

Ensuite la plaque est amenée progressivement et parallèlement à l'aide des neuf vis de 10 qui servent à la fixer. Il faut veiller à faire pénétrer les 5 axes dans les logements adéquat. Cinq axes : les X, Y et Z, l'axe de pompe, l'axe du volant des Z. Patiemment, huitième de tour par huitième de tour, la plaque est ramenée à 4 mm de sa position finale



Ensuite un petit boudin de joint silicone noir dont je n'ai plus la référence, mais on en avait parlé avant est utilisé, et la plaque serrée en position finale. Je croise les doigts pour ne pas avoir à démonter avant longtemps.



Vérification : tout tourne agréablement Il va falloir remonter les dernières pièces sur la plaque et faire le raccordement au niveau du limiteur de couple à billes.

Ne pas oublier le petit circlip sur l'axe du volant des Z.



Remettre le support de l'axe intermédiaire.



Ensuite accouplement : avant avec vis de blocage du dispositif à billes, à enlever impérativement.




Puis mettre la vis sans tête et son contre écrou pour bloquer la translation du limiteur de couple, et terminer l'accouplement.



En fait tout ne fut pas aussi simple que ça car entre les deux axes il y avait une différence de 5 dixième qui empêchait l'accouplement. J'ai donc rajouté deux joints papier de 0.25mm derrière le gros bloc à gauche. Seul épaisseur de papier à ma disposition. Je ne me rappel pas avoir vu de cale pelable ou de joint à cet endroit là. J'ai bien vérifié qu'aucun axe était tordu. En tout cas avec ça l'ensemble tourne librement sans point dur. De toute façon sans joint à cet endroit il y aurait eut une fuite.




Enfin j'ai remonté les tuyaux d'huile et le dispositif de commande de l'inverseur. La aussi une petite cale de 0.25 sous le support orange, permet un déplacement sans point dur de la commande.





Une dernier point, vérification de la commande de crabot des Z avec un axe provisoire cannelé en bout et la pince étau. Ca fonctionne
C'est là qu'il manque un SPI 40x30x7, et il faut que je tourne l'axe de commande à partir d'une barre cannelé récupérée, plus longue mais de mauvais diamètre.



Bonne journée, pluvieuse chez moi...

Bonjour,

Pour vérifier qu'il n'y a pas de point dur tu es obligé de démonter la pompe ou l'excentrique puisque celle ci créé une résistance non uniforme. Si tu as réussi à faire l'accouplement sans problème je pense que pour toi c'est bon.
Je me suis mal exprimé avec la pompe j'ai un point dur qui correspond à la mise en pression du ressort.

Je m'étais fait la même réflexion que toi sur l'ajustement du socle de l'inverseur. Et quand j'ai démonté il n'y avait aucun joint. Je n'ai pas souvenir de la présence de joint silicone, faut dire que c'était tellement sale. Je vais jeter un oeil sur les photos. En tout cas l'ajout de ce joint a permis de récupérer l'alignement et de rendre les choses fonctionnel. Il n'y aurait peut-être pas eu de fuite sans le joint, je n'ai pas assez d'expérience pour juger de cela. Je pense qu'avec il n'y en aura pas.

Il nous faudrait l'avis de ceux qui ont remonté sans aucun joint.

Tu arrives à faire coulisser le limiteur à billes sans peine ? Parce que moi une fois tout vissé, c'était impossible.

Sinon faudrait localiser le point dur sur la chaine cinématique : avant, après, ou au niveau du limiteur.

Pas de trace de joint semble-t-il sur les photos lors du démontage en tout cas :

En retournant quelques pages avant, je relis que MarcG avait eut des problèmes à ce niveau là aussi...

MarcG a dit:

Le seul pb rencontré au remontage s'est posé au niveau de l'accouplement de sécurité à billes sur les avances. J'ai dû supprimer la goupille d'orientation angulaire du boitier inverseur car les arbres menant/mené n'étaient pas alignés, et encore j'ai dû appliquer une contrainte de cisaillement sur les 4 vis de fixation pr obtenir un alignement satisfaisant. Avec la goupille en place, les réactions radiales sur le paliers lisses généraient un sérieux durcissement de la rotation. Je me suis demandé comment cela avait pu fonctionner sans dégats, par ailleurs l'ajustement du centrage radial était parfait, tout comme les autres goupillages qui m'ont presque permis de remonter les yeux fermés. J'ai dû faire un léger chanfrein d'entrée sur l'arbre de cde du vérin vertical pour engagement dans le manchon cannelé d'accouplement, à cause du montage en aveugle, je n'arrivais pas à voir l'alignement des cannelures mâles/femelles.

Cliquez pour agrandir...

Bonjour,

merci JYP85, c'est instructif. Du coup je me demande si je ne vais pas tenter quelques décalages et intervertion pour parfaire cela.

Sinon j'ai un petit peu travailler sur les moteurs. Déjà le moteur-frein de broche. Un petit nettoyage sur le moteur quasi neuf.



Démontage à l'arrache de la poulie pour un dérouillage plus aisé.



La poulie acier est bien gripée sur l'axe.



Nettoyage, et une couche de graisse au cuivre. La poulie coulisse maintenant gras sur son axe.



Voilà l'ensemble plus propre avant le remontage.



Vérfication du frein, en serrant l'écrou on décolle le frein magnétique, les roulements ne font aucun bruit, je n'irai pour l'instant pas plus loin dans le démontage, j'attendrai les tests électriques.



Côté boite électrique. Je passe en triangle pour du 220V, et j'enlève l'alimentation du boitier redresseur par deux fils pris sur l'arrivé moteur. Dans le cas d'une utilisation avec variateur il faut amener le 220V par des fils distincts.



Le moteur est remis en place, et les poulies sont alignés, ma règle de 1m en alu est bien suffisante pour vérifier l'alignement des deux poulies aciers (qui ont des épaisseurs de gorges identiques).




Enfin trois dernières photos pour montrer le système qui met en tension les courroies, règle l'alignement, et bloque le tout.

Second moteur qui demande qu'on s'occupe davantage de lui. Le moteur des avances. Remarquez la fente du carter de protection du ventilateur, je cherche un remplaçant. Si vous avec des pistes pour trouver ce genre de chose facilement. Cache de protection ventilo diamètre environ 150. Il est fait en plastique que je n'arrive pas à recoller, plastique qui résiste aussi au décapant peinture.



Deux graisseurs en plastique, qui supportent mal le touret avec la brosse métallique. Ils seront remplacés par des jolis graisseurs en laiton. Je ne change pas les roulements pour des roulements étanches. Ceux là ne font aucun bruit et ils sont collés à un flasque alu qui me semble bien fragile. De plus je n'ai pas l'arrache roulements qui me permettrait de travailler sans dégats (le modèle avec fausse billes), je me cherche des excuses pour ne pas le faire.


Séance de décapage de l'infame peinture verte et des cinq couches qui l'accompagne, sans polluer l'intérieur. A la brosse métallique et au décapant chimique.


Voilà l'ensemble démonté.



Prêt à peindre. Quand il fera beau et que j'aurais davantage de pièces.

Bonjour,

merci pour les encouragements. Je suis également impatient d'avancer dans le remontage, en ce moment c'est une phase bien pénible de nettoyage décapage avant la peinture. Il faut en plus composer avec les averses innombrable de ce mois d'aout. Parce qu'il est hors de question de passer du decapant chimique, ou de poncer dans l'atelier...

Gambinette me montre qu'elle apprécie ce que je fais à travers un message discret sur sa carrosserie :



N'empêche que le tas qui reste à décaper est assez énorme



mais le tas de pièces à remonter à bien diminué.

Le décapage de la tole se fait avec une première passe de façon chimique, puis à la ponceuse et brosse métallique. Je finis au grain 120 sur la tole à nue. Et je passe une couche de produit phosphatant (phosprim 4090). Si nécessaire je retouche avec un peu d'enduit fin polyester.

Là on peut voir le capot de protection des avances, le panneau de commande, et le bac à copeaux.




Pour la porte de l'armoire électrique d'origine, je voulais reboucher les nombreux trous existant (trous de voyants et de vis) et n'en laisser qu'un pour y mettre un voyant blanc d'alimentation. Pour ça j'ai bien décaper l'aluminium, chanfrainer les deux bords des trous, et j'ai utiliser de l'epoxy aluminium. J'en avais pas assez alors j'ai aussi utiliser du mastic polyster fibré (le rond jaune).



Le produit utilisé est celui-ci et il est vraiment pratique et solide. Il se ponce et se travail très bien ensuite. J'en suis content, du coup j'en fait la pub...


Tant qu'on y est j'utilise ça aussi.



Au final la surface est refaite et lisse, avec un unique trou.

Pour changer du décapage, j'ai aussi passé une matinée à m'occuper des trois volants, polissage classique comme décrit dans le post de Marc_77.

Voici un petit avant-après.



Je pense laisser les volants comme cela et ne pas peindre l'alu brut de fonderie. La prise en main est agréable. Et ça plait comme ça à ma femme, elle trouve que peindre l'intérieur serait trop. Je crois aussi qu'elle cherche à accélérer les choses

Sinon le bilan du décapage à ce jour c'est ça :

Bon un dernier message pour être à jour dans mon carnet de bord de la restauration. Il faudra patienter pour la suite.

Démontage et nettoyage de la pompe. C'est une petite pompe qui ne devrait pas du tout éclabousser contrairement à celle qui est dans le socle de mon tour...




Le corps de la pompe contenait encore le précieux liquide qui doit avoir plus de 20 ans. Pas certain que ça se bonifie avec l'age ce genre de produit.




Il y a un joint papier de 0,17mm.



Rien de spéciale pour le démontage.



Un 6201-ZZ fabriqué au japon (il a un peu souffert lors du démontage ), et un 6202-2RS en dessous bloqué avec un circlip. Pourquoi ces choix différents ?




Ensuite un joint bien spécifique que je ne saurai pas retrouver. Il est bloqué sur l'axe et donc il tourne. Il possède une partie mobile plus large qui vient appuyer sur le corps de pompe, en étant poussé par un ressort. Je mets la surface plate en troisième photo. J'imagine bien graisser à cet endroit lors du remontage pour que le joint tournant ne s'use pas à grande vitesse sur la fonte. Ce joint évite la remonté de liquide en utilisation normal, il doit aussi pouvoir se soulever si la pression est trop forte. Quand la pompe tourne avec le robinet fermé, mais ceci n'est qu'une hypothèse, je n'ai aucune idée de la pression qui règne dans ce genre de pompe.





Ensuite une petite découverte. Je m'étais dit que le peintre devait pas avoir beaucoup de temps pour préparer la bête lors de sa remise en peinture et que ça se confirmait sur cette petite pompe. J'avais tout faux, il a simplement oublié d'enlever le scotch de protection... (note : les plaques moteurs sont insensibles au décapant chimique peinture actuel, c'est testé sur deux plaques, ça n'en fait pas une vérité). Il sera donc bien plus simple de trouver un condesateur pour cette petit pompe.




Voilà, en attente de peinture, et de roulements. Vous avez noté le petit A et le petit R sur la pompe pour pas se tromper. Doit pas falloir non plus se tromper sur le sens de rotation du moteur mais il y a la petite flèche pour ça.

En allant retrouver la formule pour calculer la capacité des condensateurs sur le site de labobine, je tombe la dessus.


J'éteindrai l'ordinateur moins con, c'est une "garniture mécanique de pompe", ça me dit pas où en trouver mais avec le nom c'est mieux pour chercher.

Et la formule pour le condo est donnée par là, donc un condo entre 9 et 13 micro Farad devrait convenir.



merci labobine.

Bonsoir,

@ingenieu59, tu ne crois pas si bien dire, l'atelier est isolé et l'hiver j'ai bien chaud dedans. Il ne descend jamais en dessous de 10°C. Les pièces polies il y a un an n'ont pas bougées. L'hygrométrie est sous contrôle. C'est parce que je le partage avec une professionnelle qui à besoin de chaleur pour y travailler la semaine.

@JMB, c'est une bonne nouvelle, car j'avais eu beaucoup plus de mal à faire fonctionner la pompe du tour, il a fallut rajouter un condensateur plus élevé de 8µF par rapport au tableau, ainsi qu'un condensateur de démarrage. Là si ça marche du premier coup et facilement c'est super.

Cet après midi finalement, j'ai terminé les derniers gros décapages, avec cette pièce :



J'ai extrait mes deux dernières vis cassées. J'aurais dû les compter, tant il y en eu. Au moins maintenant j'ai le coup de main.



Les conduits pour l'huile sont tous dégagés. Il faudra y remettre des mèches, je me demande si je vais pas tenter les gros lacets en coton. Les trous recevant les mèches sont taraudés pour de la vis de 6, sans doute pour mieux retenir les mèches. Voici deux survivants du nettoyage encore présentables.



Et voilà plus qu'à peindre.



Ceci clôt une dizaine de jour de décapage. Le nettoyage et la préparation avant peinture sont vraiment les phases les plus longues et pénible de la restauration. J'avais pas mesuré à quel point. C'est facilement les 3/4 du temps.