Bonjour,
stanloc a dit:
Voilà ce qui est pour moi le plus grand mystère de la mécanique : le montage des roulements.
Il n’y a pas grand-chose de mystérieux là-dedans, il y a juste des règles qu’il convient de respecter.
stanloc a dit:
Des choses capitales ont déjà été dites ci-dessus mais on reste toujours avec le même flou car je n'ai jamais compris comment on peut appairer deux pièces lorsque chacune est fabriquée dans une tolérance.
Tu as gravée sur le roulement un code : il te renseigne sur ses dimensions et ses tolérances (Diam ext et inter).
Ensuite, il ne te reste plus qu’à le monter avec un alésage ou un arbre d’un diamètre tolérencé pour que les deux se retrouvent dans une bonne configuration.
stanloc a dit:
J'ai monté toutefois des roulements mais à ma façon et non pas à la façon de l'industrie, à savoir je mesure exactement les dimensions de MON roulement et j'usine mes pièces avec le maximum de précision.
A condition de savoir et de pouvoir mesurer ces 2 dimensions, ton système tient la route (Avec le roulement, sur la catalogue du fabricant, tu as l’information des jeux de montage.
A industrie, on reçoit les roulements pas lots (ou n° de lots), en général la dispersion dimensionnel est minime …, ce qui ne nous empêche pas de faire un contrôle statistique pour vérification.
Après, pour les alésages ou les arbres destinés à les recevoir, on a des tampons pour pouvoir les monter dans les meilleures conditions.
Les quantités étant importantes, il est hors de question de pratiquer un montage tel que tu le fais, on assemble un lots de pièces, plus ou moins trier et dont les tolérances se marient entre-elles.
stanloc a dit:
Le montage par différentiel de dilatation je le pratique très souvent pour des roulements ou des poulies montées sur leur arbre lorsque je suis en présence d'un axe en acier et d'un alésage en alu. Je l'ai écrit il y a quelques jours sur un autre poste de ce forum un montage serré sur des diamètres de l'ordre de 20 mm c'est côte pour côte. Du très serré c'est 2 centièmes de serrage. Sur un diamètre de 47 mm pour cet usage je mettrais côte pour côte et je chaufferais la pièce alu à 100°-120°.
Je te rassure, pour des assemblages critiques, ou pour des séries limités, et chaque fois que cela est possible même avec un outillage de montage (Guidage), c’est la méthode préférée : La presse ne sert que pour les démontages.
stanloc a dit:
Le grand intérêt de la méthode c'est que si on rechauffe l'assemblage le démontage est aisé.
Disons qu’il est plus facile, le différentiel de dilatation n’est pas si énorme entre l’alu et l’acier.
Et si tu veux ma petite méthode de démontage, je te dirais que je coupe les roulements à la fraise diamant.
C’est relativement rapide et propre, de plus, on risque moins de détruire la pièce réceptrice du roulement.
stanloc a dit:
Toutefois pour ces assemblages il faut des moyens de mesure de qualité c'est à dire des palmers et pas des pieds à coulisse fussent-ils numériques. Par ailleurs il faut prendre un maximum de précaution pour entrer le male dans la femelle et pour ça je ne connais qu'une méthode c'est soit avec un tour en tenant une des pièces dans le mandrin et l'autre sur la contrepointe soit une bonne perceuse à colonne en plaçant l'une des pièces dans le mandrin moyennant un axe si besoin et l'autre pièce sur la table bien à plat et on fait un centragede celle-ci aussi bon que possible que l'on repère avec des butées pour la retrouver sans encombre. Toute la difficulté c'est de faire la pénétration en restant bien droit car avec de telles tolérances le départ un peu de travers et c'est foutu et comme une des pièces est chaude et l'autre éventuellement froide la tenue à la main est impensable.
Il faut se faire un petit outillage, de guidage du roulement prenant appuis sur la bague du roulement recevant le serrage.
A la main, c’est tout à fait réalisable, ce qui n’empèche pas de terminer à la presse (Pour que l’appui de la bague soit conforme.
stanloc a dit:
Ne pas hésiter à graisser au préalable l'enmanchement cela facilite l'extraction .
Bof, je ne suis pas aussi catégorique que toi.
J’use plus de scelle-roulement, ou de frein-filet : tout produit obturant les jeux et évitant les corrosions diverses.
Plus important est, je crois, l’importance qu’il faut donner à l’environnement quasi chirurgical que doit revêtir les manipulations de roulements.
Toutes contaminations, limailles, silicone, poussières est à proscrire.
En aéronautique, systématiquement, les roulements sont lavés de leur graisse, nettoyés, vérifiés, soufflés, de sorte qu’aucune particule étrangère ne soit introduite.
Ensuite, ils sont regarnis de lubrifiant, et stocké en emballage individuel hermétique.
stanloc a dit:
Si les deux pièces sont dans le même métal je fais pareil sauf que le démontage ne peut plus se faire en chauffant mais uniquement à l'arrache-moyeu.
Tout dépend de l’ensemble, essais la petite meule diamantée, tu verras, ce n’est pas mal.
Un dremel fait l’affaire, mais la turbine de dentiste + spray, c’est le top !