oui et les dessinateurs d'aujourd'hui feraient mieux de le lire ou relire ! Quand on voit ce qu'il nous gribouillent (pour certain) sur leur PC de course ! Ah pour faire des modèles 3D, là y'a du monde, tout ce que l'on peut faire ils le modélise, par contre quand on passe à la mise en plan....tout se perd mon brave !
On peut le regretter, mais la profession a évolué, au fur et à mesure de l’externalisation (sous-traitance) par les donneurs d’ordre.
Cela a commencé du côté industriel, par l’externalisation des productions de bruts (forge ou fonderie), pour remonter tout doucement jusqu’à l’assemblage final du produit, quand il n’était pas encore acheté fini sur étagère et revendu tel quel sous le nom des marques historiques avant leur disparition totale pour les plus fragiles.
Le métier a évolué lentement. Dans les années 70, le panel des qualifications en BE était vaste, du dessinateur petites études ; étude 1 ; étude 2 ; projeteur 1 ; projeteur 2 ; chef de groupe, le graal étant de décrocher le label « ingénieur cadre » sur le bulletin de paye.
A cette époque, le bureau d’études était un incontournable encore chouchouté par les patrons.
Les plans d’exécution étaient pour la plupart complètement directifs vis-à-vis des méthodes et de la production, exhaustifs car la distance entre la production et le BE à l’étage était courte. Il y avait une certaine osmose enrichissant techniquement tous les intervenants.
Dans l’état actuel des plus grands secteurs industriel, l’appel à la sous-traitance est la norme. Les plans ont évolué vers les définitions fonctionnelles (contraintes diverses dont l’environnement), les « détails » étant laissés au savoir faire du sous traitant, dont l’ingénierie peut être elle-même externalisée. Le rôle des bureaux d’études s’est réduit à l’approbation de l’aspect formel de la partie définition du dossier fournisseur, on ne leur demande pas plus.
A l’heure actuelle, les opérationnels des bureaux d’études sont recrutés au niveau ingénieur, et ils y font rarement une carrière longue dans un métier sans évolution possible. Et le savoir faire ne leur appartient plus totalement.