Salut,
perçage profond, ou perçage des canons :
foret spécial, une seule arête coupante, la pointe légèrement excentrée (quelques 10èmes).
Le "grand" secret : la pièce tourne, le foret est fixe.
Lorsque le foret tend à se décentrer (flexion), la rotation de la pièce ramène le foret dans l'axe.
Alors que si la pièce est fixe et que le foret tourne, le décentrement se poursuit et s'amplifie (ce que l'on a tous connu avec une perceuse).
Ça n'est pas forcément évident au premier abord, mais faire tourner la pièce ou faire tourner le foret n'est absolument pas équivalent.
Normalement, les copeaux sont évacués par de l'huile sous pression (injection de l'huile à travers le foret, sortie huile + copeaux à l'extérieur dans la saignée triangulaire de la tige), et on ne ressort pas le foret de toute l'opération
Comme c'est la pièce qui tourne, ça se fait avec un tour spécialisé, le foret passe à travers un "boîtier" qui capte le retour d'huile sous pression et les copeaux (sinon, ça gicle au plafond).
Ça se "bidouille" aussi sur un tour normal. Le foret est fixé au traînard.
(NOTE: si perce jusqu'au fond, prévoir une récupération d'huile à l'arrière de la broche, car au débouché, il y a un soudain jet d'huile très violent à l'arrière de la broche !)
Dans le cas d'un axe moteur (=> assez court), on peut tenir le foret dans la contrepointe comme d'habitude, si sa la course est suffisante (ou faire le perçage en deux étapes).
On peut se passer d'huile, mais je pense qu'il faut mettre de bien l'huile épaisse (du suif ???) pour "coller" les copeaux, et ressortir souvent en remettant de l'huile à chaque fois.
D'ailleurs, c'est une technique que je voulais essayer, par curiosité.