Bonjour,
Pour compléter le test proposé par claudiuspo, il me semble bien que par définition un signal sinusoïdal ne possède pas d'harmoniques !
Donc vis à vis d'un signal "carré" qui ne contient que des harmoniques impaires en plus du fondamental, donc du 30 kHz par par rapport au
10kHz de base, l'oreille ne devrait rien entendre comme différence en théorie...
Ceci dit il faut aussi peut-être prendre en considération l'environnement dans lequel se déroule l'expérience, s'assurer d'être dans un environnement
sans autres sons ou fréquences qui intermodulant avec le signal carré peuvent générer des fréquences audibles...
C'est bien cet effet qui est en oeuvre dans un orgue classique avec les jeux de "fournitures" et "cymbales" en complément des jeux de fonds 32, 16, 8, 4, 2, 1 pieds
(hauteur du tuyau le plus grave d'un jeu de l'orgue).
D'ailleurs sans vouloir polémiquer sur les différences entre un instrument réel avec son espace autour et un instrument électronique reconstituant le son en se servant
d'échantillonnage de jeux réels, l'orgue traditionnel connaît aussi des limites physiques sur les fréquences fondamentales générées par des tuyaux isolés que ce soit dans le grave pour des raisons de poids et de taille pour la structure portante, ou, dans l'aigu avec la taille minuscule des plus petits tuyaux.
Etant un petit organiste de paroisse, jouant sur plusieurs instruments de facture différente en plus ou moins bon état, traction mécanique ou pneumatique, je connais l'importance de la température ambiante, du remplissage de l'espace par les gens sur la qualité des sons produits par l'instrument et sur ce que l'on ressent, et j'apprécie tout autant de pouvoir travailler au chaud à la maison sur un orgue numérique (Johannus Sweelinck) dont la sonorité est sans surprise tout au long de l'année !
Au niveau émotionnel, rien ne remplacera l'orgue traditionnel...
Euh la je m'égare !