Des pignons laitons standards ne coutent pas si cher.
Je voudrais revenir sur cette remarque car le prix du planétaire complet est quelque chose qui m’intéresse très fortement. Combien faut-il compter pour une roue dentée en laiton en fonction du nombre de dents ? À peu près, bien entendu.
Je me suis renseigné sur les presses manuelles (à crémaillère). Il faut compter environ 100 € pour une presse d’établi, ce qui conviendrait à mon utilisation. Je vais sans doute me laisser tenter et donc utiliser ta solution. C’est sans aucun doute la solution la plus pragmatique d’un point de vue conception et en prenant en compte mon souhait de me constituer un petit atelier à moyen terme.
Pour le frottement des roues sur les platines, je pourrais utiliser des rondelles en téflon. J’ai trouvé un
document d’un coutelier amateur qui explique comment en fabriquer. On peut en avoir de très fines et le matériau est très utilisé les paliers. D’ailleurs, la vidéo que tu me présentes (je la connaissait déjà) montre l’utilisation de rondelles en téflon. En parlant de cette vidéo, on remarque que la personne possède des machines-outil
Sherline, qui est une marque américaine qui fabrique tout en Californie et qui vend des
ateliers complets pour moins de 6000 € (hors frais de port). Est-ce que ça en vaudrait la peine ? Voyant le résultat, c’est assez tentant.
En ce qui concerne les dilatations différentielles, j’ai fait des calculs plus rigoureux et le résultat est meilleur que ce que je pensais. Concrètement, pour deux barreaux identiques de longueur 10 cm, l’un en aluminium et l’un en laiton, lorsque leur température varie de ΔT = 100 K (en positif comme en négatif), la différence de longueur n’est que de 45 µm ; pour ΔT = 10 K, l’écart est de seulement 4,5 μm. Compte tenu du fait qu’un engrenage peut fonctionner si l’entraxe est légèrement plus grand que sa valeur nominale et que ce sont les platines qui vont se dilater le plus et pas les roues denté, que le planétaire n’est pas destiné à un usage aussi intensif qu’une montre, et que les dimensions sont bien plus grandes qu’en horlogerie, je crois qu’il est pertinent d’ignorer les dilatations différentielles.
En ce qui concerne l’alignement des perçages, j’ai réfléchi et je suis arrivé à la conclusions suivante. Premièrement, il faut coter la position des perçages à partir d’une position zéro (ici, le perçage pour l’axe principal) et non avec une chaîne de cotes. Ainsi, les tolérances ne s’ajoutent pas d’un perçage à l’autre. Deuxièmement, pour qu’un pivot fonctionne, il faut que l’axe puisse passer verticalement dans les deux perçages même dans le cas où les tolérances sont les pires, c’est-à-dire que le perçage a un diamètre égal au nominal (que ce soit en H7, H8 ou H9) et que l’arbre est le plus gros possible. Ainsi, la position des perçages doit avoir une tolérance égale à la moitié de l’écart supérieur de la tolérance de l’arbre. Voici un tableau récapitulatif pour différents ajustements et différents diamètres (les valeurs sont en micromètres) :
Les valeurs calculées me paraissent assez faibles et je ne suis pas tout à fait sûr de la validité de mon calcul.
Voici un exemple de mise en plan avec des considérations :