La gravure de l'acier, à la main, avec un burin, une échoppe ne permet pas d'aller bien plus profondément.
Qu'appelle t'on "aller profondément" ? 100µ ! pas plus ? Il serait plus raisonnable de parler de 10e de millimètre et plusieurs fois plusieurs dixièmes, ça commence à faire du creux, même sur acier.
Les termes, parlons-en...
La
gravure est un mot "valise" où chacun y met se qu'il veut... Pour certains, la
gravure se limite à la taille douce... Mais il n'y pas que cela. La
gravure par frappe, ciselage, fraisage pour les méthodes mécaniques sont tout autant des gravures et bien sûr, on peut combiner plusieurs façon de faire pour un travail donné...
La gravure en
modelé, pour
estampage, pour
moules à frapper ou
à couler, c'est aussi de la gravure et ça va un peu plus profond que les 100µ...
Pour ce qui est des outils, c'est un peu pareil... Tous autant que nous sommes, graveurs dans la généralité des spécialités, sertisseurs, joailliers, bijoutiers, etc, utilisons les mêmes outils ou presque et pourtant pour chacun de ces professionnels que nous sommes, le nom peut être différent. C'est pour cela que je ne pense pas qu'il y ait une règle précise. Chacun est prophète en son pays.
Dans "ma" catégorie d'origine, "graveur marquage", ce qu'on appelle "burins seraient plutôt ce que d'autres appelleraient des "ciseaux".
Concernant la taille des
échoppes onglettes, par exemple, il est certain que la 5/0 convient plus à un taille-doucier qu'à une autre catégorie qui utilise plus volontiers la 8 ou 9...
Pour l'échoppe ronde n° 8 de 5 mm de section, il faut m'expliquer à quoi elle sert si ce n'est pour creuser profond de grandes surfaces ? Ah oui, elle ne sert qu'à ceux qui gravent le laiton. Cette pensée serait bien réductrice...
Pour ce ce qui est du burin de taille-doucier, là aussi, il y a des divergences que j'ai entendu et lu ci et là... que je ne maîtrise pas.
Pour illustrer ce que je viens d'écrire, qqs photos d'outils, de gravures faîtes par mon père et un ami de mon grand-père. J'ai pris spécialement des gravures ou moule sur acier plus une en laiton chromé. Pour chacune d'elle, je commenterai les outils utilisés et les méthodes.
Avant cela, je partage un lien d'un graveur médailleur médaillé MOF. On y voit les outils et le travail un peu trop furtivement à mon goût. D'autre part, dans les pages de ce site, il y a qqs infos intéressantes et qqs reportages instructifs. Assez de blabla, ci-dessous le lien.
Nicolas Salagnac
Voici mes illustrations. Restant à la disposition de ceux qui souhaiteraient débattre.
Thierry