Bonsoir à tous
J’avais parlé ici que mon copain d’usinage nous avait trouvé (je mets « nous » parce que je suis aussi partie prenante dans l’affaire) un étau limeur Cincinnati EL350 pour 160 €. Nous avions contacté plusieurs transporteurs qui demandaient entre 270 et 600 € pour nous le remonter sur Chartres. Seulement, la machine était montée sur un socle en béton qui pesait plus lourd qu’elle et le vendeur refusait catégoriquement de les séparer parce qu’il ne possédait aucun moyen de levage et qu’il refusait que le bloc de béton lui reste sur les bras. En conséquence, l’ensemble pesant pas loin de 1500 kg, aucun transporteur n’a voulu le prendre en charge, prétextant tous que le hayon hydraulique de leur camion ne pouvait pas lever plus d’une tonne.
La solution a donc été de louer une camionnette et d’aller chercher la machine à Lyon (1100 km aller et retour). À l’arrivée, impossible d’essayer la machine (qui, d’après le vendeur, était encore en service les jours précédents) car le câble d’alimentation avait été coupé, soi-disant par sécurité. Tant pis, l’aspect des glissières est nickel, pas de traces de coups ni de rouille, et puis on n’avait tout de même pas fait tout ce chemin pour repartir à vide, on va faire confiance, d’autant que le gars donne en plus une demi-douzaine d’outils neufs, un deuxième jeu de pignons des vitesses, une deuxième tête, un moteur de rechange et même une deuxième poulie principale, mais pas d’étau.
Chargement dans la camionnette en faisant rouler la machine (toujours fixée sur son socle) avec des roules en tube sur la rampe en bastaings apportée pour l’occasion et en tirant avec un palan. Tout s’est passé sans problème.
Le lendemain matin, déchargement de l’ensemble selon la même méthode de roulage sur la rampe, mais là en retenant avec le palan et une grosse corde comme sécurité. Arrivée dans l’atelier sans anicroche et, tout de suite, branchement de la machine et essai. Et là on a compris pourquoi le gars avait coupé le câble d’alimentation : pour qu’on ne puisse pas essayer la bête et entendre le bruit de casse-pommes qu’elle faisait. Un peu dépités, nous avons cherché d’où pouvait venir ce bruit de concasseur et nous avons trouvé assez vite. Le pignon 24 dents qui se trouve sur l’arbre d’entraînement est complètement mort et le pignon 52 dents sur lequel il s’engrène ne vaut guère mieux. Bon, s’il n’y a que cela, des pignons module 2 doivent pouvoir se trouver, quitte à réusiner un peu pour adapter.
Première chose à faire, descendre la machine de son socle (elle sera installée sur un bâti métallique avec des roues et des vérins à abaisser lors de son fonctionnement) et se débarrasser de celui-ci. Pour ce faire, il a fallu le casser en morceaux pour pouvoir l’emporter à la déchetterie.
Et puis, en faisant l’inventaire des outils et des pièces en rabe, une bonne surprise : parmi les pignons de changement de vitesses se trouvaient le fameux pignon 24 dents et son antagoniste de 52 dents, tous deux neufs. Sacré coup de pot. On démonte, on change les deux pignons et, pendant qu’on y est, les roulements des arbres qu’on a dû déposer et on remet en route. Et là, une douce musique mécanique : il semble qu’il n’y avait que cela de foutu. Le vendeur est pardonné.
Dernier point noir : l’étau. Nous voudrions, si nous n’en trouvons pas, en fabriquer un dont l’aspect se rapprocherait le plus possible de celui d’origine. Si l’un de vous, ayant la chance de posséder cet étau, pouvait nous faire des photos sous divers angles et avec les cotes principales, cela nous aiderait beaucoup. Merci d’avance.
Nous avons aussi en projet de lui adjoindre un système de scie alternative, mais il va falloir sérieusement cogiter et ce sera donc pour plus tard.
Quelques photos :
Descente sur la rampe
Enfin dans l'atelier.
Séparation du socle.
Le socle en béton.
On casse d'abord le socle en trois morceaux...
... qui seront ensuite cassés en petits bouts.
J’avais parlé ici que mon copain d’usinage nous avait trouvé (je mets « nous » parce que je suis aussi partie prenante dans l’affaire) un étau limeur Cincinnati EL350 pour 160 €. Nous avions contacté plusieurs transporteurs qui demandaient entre 270 et 600 € pour nous le remonter sur Chartres. Seulement, la machine était montée sur un socle en béton qui pesait plus lourd qu’elle et le vendeur refusait catégoriquement de les séparer parce qu’il ne possédait aucun moyen de levage et qu’il refusait que le bloc de béton lui reste sur les bras. En conséquence, l’ensemble pesant pas loin de 1500 kg, aucun transporteur n’a voulu le prendre en charge, prétextant tous que le hayon hydraulique de leur camion ne pouvait pas lever plus d’une tonne.
La solution a donc été de louer une camionnette et d’aller chercher la machine à Lyon (1100 km aller et retour). À l’arrivée, impossible d’essayer la machine (qui, d’après le vendeur, était encore en service les jours précédents) car le câble d’alimentation avait été coupé, soi-disant par sécurité. Tant pis, l’aspect des glissières est nickel, pas de traces de coups ni de rouille, et puis on n’avait tout de même pas fait tout ce chemin pour repartir à vide, on va faire confiance, d’autant que le gars donne en plus une demi-douzaine d’outils neufs, un deuxième jeu de pignons des vitesses, une deuxième tête, un moteur de rechange et même une deuxième poulie principale, mais pas d’étau.
Chargement dans la camionnette en faisant rouler la machine (toujours fixée sur son socle) avec des roules en tube sur la rampe en bastaings apportée pour l’occasion et en tirant avec un palan. Tout s’est passé sans problème.
Le lendemain matin, déchargement de l’ensemble selon la même méthode de roulage sur la rampe, mais là en retenant avec le palan et une grosse corde comme sécurité. Arrivée dans l’atelier sans anicroche et, tout de suite, branchement de la machine et essai. Et là on a compris pourquoi le gars avait coupé le câble d’alimentation : pour qu’on ne puisse pas essayer la bête et entendre le bruit de casse-pommes qu’elle faisait. Un peu dépités, nous avons cherché d’où pouvait venir ce bruit de concasseur et nous avons trouvé assez vite. Le pignon 24 dents qui se trouve sur l’arbre d’entraînement est complètement mort et le pignon 52 dents sur lequel il s’engrène ne vaut guère mieux. Bon, s’il n’y a que cela, des pignons module 2 doivent pouvoir se trouver, quitte à réusiner un peu pour adapter.
Première chose à faire, descendre la machine de son socle (elle sera installée sur un bâti métallique avec des roues et des vérins à abaisser lors de son fonctionnement) et se débarrasser de celui-ci. Pour ce faire, il a fallu le casser en morceaux pour pouvoir l’emporter à la déchetterie.
Et puis, en faisant l’inventaire des outils et des pièces en rabe, une bonne surprise : parmi les pignons de changement de vitesses se trouvaient le fameux pignon 24 dents et son antagoniste de 52 dents, tous deux neufs. Sacré coup de pot. On démonte, on change les deux pignons et, pendant qu’on y est, les roulements des arbres qu’on a dû déposer et on remet en route. Et là, une douce musique mécanique : il semble qu’il n’y avait que cela de foutu. Le vendeur est pardonné.
Dernier point noir : l’étau. Nous voudrions, si nous n’en trouvons pas, en fabriquer un dont l’aspect se rapprocherait le plus possible de celui d’origine. Si l’un de vous, ayant la chance de posséder cet étau, pouvait nous faire des photos sous divers angles et avec les cotes principales, cela nous aiderait beaucoup. Merci d’avance.
Nous avons aussi en projet de lui adjoindre un système de scie alternative, mais il va falloir sérieusement cogiter et ce sera donc pour plus tard.
Quelques photos :