Les pièces sont (presque) prêtes pour le soudage.
Pour le support de bridage, j'ai simplement repris le panneau de bois épais du premier essai.
Pour maintenir au mieux les pièces chaudes avant, pendant, et après le soudage, au lieu de les mettre dans un four, j'ai mis un four dedans : j'ai d'abord installé des résistances électriques de convecteur dans le cache-culbus, puis j'ai essayé avec des bougies de chauffe-plats.
Ça parait futile comme procédé, pourtant ça ne chauffe pas mal du tout, et, finalement, je vais garder cette solution.
Il y a 13 manchons, 11 en Ø 10 mm, et 2 en Ø 14 mm.
Pour le soudage, ils sont percés en 5 mm.
Après soudage, les Ø 10 mm seront percés en Ø 6 mm, et les 14 mm seront percés en Ø 8 mm pour recevoir une douille de positionnement.
Les manchons de Ø 10 mm sont faits à partir de ronds achetés dans un brico-machin. La qualité de l'alu n'est pas indiquée, mais le test à l'esprit de sel (on disait comme ça, jadis) montre qu'il ne contient pas de cuivre, donc que c'est du soudable.
Brico-machin n'a pas de Ø 14 mm, et ce que j'ai pu trouver par ailleurs en format approchant n'est pas en nuance soudable.
Tant pis, j'ai mis du cuivré : le soudeur (qui va faire un exemplaire au TIG) m'a assuré qu'il s'en débrouillerait, et, pour l'exemplaire que je ferai à la brasure 380º, ça n'a pas d'importance.
J'attends maintenant que le soudeur me prévienne de sa disponibilité, de façon à passer les pièces à la brosse inox juste avant de les lui donner.
Et, après, je ferai l'exemplaire à la brasure.
Dans un message précédent, je me posais un certain nombre de questions :
- Comment braser le second côté du rond sans faire fondre le premier ?
réponse : en ne brasant que d'un côté.
- Comment épaissir le cordon sans qu'il coule aux extrémités ?
Après un certain nombre de baguettes de brasure consommées en essais, j'en suis arrivé à la conclusion (provisoire) suivante :
au moment où la brasure est liquide, elle est automatiquement enveloppée par une pellicule, et cette pellicule empêche la brasure de mouiller le support.
Pour que la brasure puisse mouiller le support, il faut crever cette pellicule : c'est le but du petit coup de brosse que les vidéos de promotion disent nécessaire pour « étamer ».
Mais, quand on crève la pellicule, la brasure en fusion qu'elle contient coule comme de l'eau et se répand en dégueulassant immédiatement les environs de la brasure à faire.
J'ai donc le choix : les brasures seront belles mais elles ne tiendront pas ou elles seront solides mais elles seront moches.
J'ai essayé d'imaginer une autre façon de faire, mais là, je n'ai pas encore expérimenté.
Il s'agirait de fermer le contour de la surface que devra occuper la brasure par un barrage réalisé avec, par exemple, un produit utilisé pour les moulages (un mastic réfractaire utilisé pour la pose des inserts ?).
La hauteur de ce barrage empêcherait la brasure de couler, notamment aux extrémités des manchons et dans les interstices entre les manchons (rectilignes) et le cache-culbus (en surfaces gauches), et permettrait ainsi de réaliser des cordons plus épais, plus réguliers, solides et beaux à la fois.
Mais ce n'est peut-être qu'un rêve...
En tout cas, c'est le marchand de baguettes qui va être content.
O.