Bonjour j.f.,
Premier boulot : vérifie si c’est du teck massif ou du placage de teck !
À mon avis, d'après le style et l'époque, il est
à peu près certain que ce soit du placage de teck et non du teck massif, mais il faut en être sûr.
Donc, ne connaissant pas l'épaisseur de ce placage (qui peut varier de 0,5 à ± 0,9 ou 1 mm), une première précaution : être très prudent au ponçage pour ne pas enlever trop de bois. Les ponceuses sont sournoises et on "attrape la perce" à la vitesse grand V...
Il faut y aller en douceur, par passes successives, de façon très uniforme, sur toute la surface.
Trop tard... C’est dommage, le mieux aurait été de passer un décapant, d’enlever le gros du vernis à la spatule (donc sans enlever de bois), puis de finir en douceur au racloir d’ébéniste qui laisse le bois comme une peau de bébé…
Le grain 50 c'est énorme, surtout sur du placage, et laisse à la ponceuse vibrante, des traces en forme de petits ronds qu’il va falloir faire disparaître sans bouffer toute l’épaisseur du placage ! Même si elles ne se voient pas de façon évidente, elles risquent fort d'être bien visibles après la finition, par l’effet de loupe du vernis ou de l’huile.
Laisse tomber le 50 et passe vite à un grain pas plus gros que 180 ou 220 (ça attaque déjà pas mal !), puis au 320. Termine à la main au 320, même un peu usé, avec une cale plane garnie de liège,
toujours dans le sens du fil du bois.
C’est comme pour polir des métaux tendres : l’abrasif plus fin a toujours du mal à faire disparaître les traces laissées par du trop gros grain, passé avant.
Que ce soit à la ponceuse ou à la main, en arrivant au bord des panneaux, ne
jamais incliner, même légèrement, la ponceuse ou la cale à poncer. Là encore, c’est comme à la lime sur du métal à l’approche des arêtes, sinon, on fait des toits de wagon.
Des angles écornés, surtout sur des lignes modernes, ça fait vraiment cracra.
Finition :
Simplement par goût personnel moi aussi, sur du bois neuf, j’aurais dit : de l’huile.
MAIS... le ponçage ou le raclage n’enlève le vernis qu’en surface et il y a gros à parier que celui-ci ait pénétré le bois, ou tout au moins les fibres les plus poreuses, au-delà de la surface, plus en profondeur.
Dans ce cas, là où il reste des traces de vernis imprégné dans les fibres l’huile ne sera pas absorbée, ce qui risque de donner un aspect grisâtre ou terne à ces endroits, donc, un aspect peu uniforme sur l’ensemble.
C'est pourquoi je préfèrerais le vernis à l'huile, même si c'est plus chiant à appliquer !