L
LCO
Apprenti
Salut à tous !
Il y a quelque temps, alors que nous fêtions les 92 bougie de ma grand mère au chalet familial, j'ai été gêné par le vilain bourdonnement d'un tournebroche électrique (première fois en 30 ans, mais peut importe, il faut bien une introduction ).
Je me suis alors souvenu de ma formation, en restauration au Locle, mon premier travail avait été de restaurer un ''Tournebroche à ressort de Paris'' ma fois fort élégant.
Ni une ni deux, direction la baie ou, faute d'un budget digne de ce nom, je n'ai déniché qu'une épave ou l'on distingue effectivement qu'il s'agit d'un tournebroche sous la rouille. Mais cette fois, du type ''secrétaire à remontoir''
Peut importe ! La traditionnelle broche du chalet mérite bien de se retrousser les manches !
La tâche s'annonce ardue, outre la rouille qui transforme le dévissage des écrous en discipline olympique, je constate qu'il manque le volant d'inertie. Des recherches seront nécessaire pour en fabriquer un. J'en profite pour lancer un appel à tous ceux qui auraient eu pareil ouvrage sur leurs établi !
Après une lutte acharnée, un chasse goupille plié, une goupille brisée et quelques gouttes du salvateur WD40, voici enfin que la bête révèle ses entrailles !
On peut voir que le tambour de barillet est fixe, rivé à la platine.
Tout en haut le pignon et l'axe portant le carré de remontage engrène avec la roue de barillet. Cette dernière engrène un pignon rivé à un rochet qui sont montés sur une roue portant elle, un cliquet et son ressort. Cette roue engrène avec un pignon traditionnel solidaire d'une roue entrainant une vis sans fin monté sur deux potences et qui devra porter le volant d'inertie.
Lors du remontage, les trois premiers éléments pivotent et le cliquet décliquette, permettant le remontage du ressort sans entrainer tout le rouage. Lors du fonctionnement, tous les éléments tournent. Les broches peuvent être fixée sur le prolongement de ''l'axe de remontage'' et de l'axe de la roue à rochet, les deux pignons n'ayant pas le même nombre de dents, on peut donc avoir deux vitesses de rotation différentes.
La roue à cliquet, on constate que le ressort du cliquet est cassé et qu'une dent du rochet est rabotée... A coté, la vis sans fin et ses potences
La bonde du barillet quant a elle est en bois, fendue, elle est cerclée de deux bague en laiton.
Il y a également un arretage maintenu par un pont rivé. Reste à décider si je laisse le tout tel quel ou si je fais sauter les rivets pour nettoyer ça correctement...
Un ingénieux mécanisme en lien avec l'arretage fait sonner une cloche, j'ai honteusement omis de faire une photo mais j'engage mon honneur à réparer cette faute au plus vite !
Reste le seul véritable danger qui guette l'horloger, le seul démontage ou il met en péril le bout de son nez, ses doigts... Ou même pire...
Le ressort de barillet !
Jusqu'alors, je les retirais à la main, mais souffrant une vilaine tendinite persistante à la main droite, cet acte courageux devint téméraire. Même strictement interdit par mon médecin et ma maman...
Alors j'ai fini par casser ma tirelire.
La douloureuse étant passée (la facture, pas la tendinite), je dois sans conteste vanter le confort incontestable de l'estrapade STAR (repris par Bergeon, 20% d'augmentation depuis ma dernière demande d'offre... Que je regrette d'avoir mise de coté... Mais bon, j'avais pas le budget à l'époque...).
5 mètres d'acier s'il vous plait !
Eh ben voilà, le plus facile est fait, ya pu' qu'a comme on dit chez nous ^^
Un bon bain d'ultrason et beaucoup d'huile de coude !
La suite au prochain épisode
Il y a quelque temps, alors que nous fêtions les 92 bougie de ma grand mère au chalet familial, j'ai été gêné par le vilain bourdonnement d'un tournebroche électrique (première fois en 30 ans, mais peut importe, il faut bien une introduction ).
Je me suis alors souvenu de ma formation, en restauration au Locle, mon premier travail avait été de restaurer un ''Tournebroche à ressort de Paris'' ma fois fort élégant.
Ni une ni deux, direction la baie ou, faute d'un budget digne de ce nom, je n'ai déniché qu'une épave ou l'on distingue effectivement qu'il s'agit d'un tournebroche sous la rouille. Mais cette fois, du type ''secrétaire à remontoir''
Peut importe ! La traditionnelle broche du chalet mérite bien de se retrousser les manches !
La tâche s'annonce ardue, outre la rouille qui transforme le dévissage des écrous en discipline olympique, je constate qu'il manque le volant d'inertie. Des recherches seront nécessaire pour en fabriquer un. J'en profite pour lancer un appel à tous ceux qui auraient eu pareil ouvrage sur leurs établi !
Après une lutte acharnée, un chasse goupille plié, une goupille brisée et quelques gouttes du salvateur WD40, voici enfin que la bête révèle ses entrailles !
On peut voir que le tambour de barillet est fixe, rivé à la platine.
Tout en haut le pignon et l'axe portant le carré de remontage engrène avec la roue de barillet. Cette dernière engrène un pignon rivé à un rochet qui sont montés sur une roue portant elle, un cliquet et son ressort. Cette roue engrène avec un pignon traditionnel solidaire d'une roue entrainant une vis sans fin monté sur deux potences et qui devra porter le volant d'inertie.
Lors du remontage, les trois premiers éléments pivotent et le cliquet décliquette, permettant le remontage du ressort sans entrainer tout le rouage. Lors du fonctionnement, tous les éléments tournent. Les broches peuvent être fixée sur le prolongement de ''l'axe de remontage'' et de l'axe de la roue à rochet, les deux pignons n'ayant pas le même nombre de dents, on peut donc avoir deux vitesses de rotation différentes.
La roue à cliquet, on constate que le ressort du cliquet est cassé et qu'une dent du rochet est rabotée... A coté, la vis sans fin et ses potences
La bonde du barillet quant a elle est en bois, fendue, elle est cerclée de deux bague en laiton.
Il y a également un arretage maintenu par un pont rivé. Reste à décider si je laisse le tout tel quel ou si je fais sauter les rivets pour nettoyer ça correctement...
Un ingénieux mécanisme en lien avec l'arretage fait sonner une cloche, j'ai honteusement omis de faire une photo mais j'engage mon honneur à réparer cette faute au plus vite !
Reste le seul véritable danger qui guette l'horloger, le seul démontage ou il met en péril le bout de son nez, ses doigts... Ou même pire...
Le ressort de barillet !
Jusqu'alors, je les retirais à la main, mais souffrant une vilaine tendinite persistante à la main droite, cet acte courageux devint téméraire. Même strictement interdit par mon médecin et ma maman...
Alors j'ai fini par casser ma tirelire.
La douloureuse étant passée (la facture, pas la tendinite), je dois sans conteste vanter le confort incontestable de l'estrapade STAR (repris par Bergeon, 20% d'augmentation depuis ma dernière demande d'offre... Que je regrette d'avoir mise de coté... Mais bon, j'avais pas le budget à l'époque...).
5 mètres d'acier s'il vous plait !
Eh ben voilà, le plus facile est fait, ya pu' qu'a comme on dit chez nous ^^
Un bon bain d'ultrason et beaucoup d'huile de coude !
La suite au prochain épisode