Général Retour D’expérience : un débutant avec un tour chinois

all38

Apprenti
Bonjour à tous,

J’ouvre un nouveau fil sur mes premières semaines avec mon tour.
Grâce au forum, j’ai appris beaucoup de choses. J'ai envie de participer à cet effort collectif.

Les futurs débutants se posent sûrement les mêmes questions que je me suis posé. Ils pourront trouver des idées dans les choix que j’ai retenus et pourront apprendre de mes erreurs.
Pour les autres : n’hésitez pas à me corriger/ faire des remarques. Et j’espère que vous rigolerez bien en voyant mes erreurs !

La suite des aventures est découpée en chapitre qui reprend plus ou moins l'ordre chronologique des événements. Je me permets de travestir légèrement la vérité sur quelques points : ça rend la lecture plus digeste (et il le faut, car c'est un peu long !)

Je n'ai pas fait de photo au fur et à mesure. J'essaie de compléter à posteriori.

Étape 1 : le choix du tour

Mes critères d’achat : c’est un caprice que je fais en achetant un tour. Donc je me limite sur le tarif à 1000/1500 (sachant pertinemment qu’il faudra que j’achète ensuite des outils, des accessoires et de la matière). C’est déjà un beau caprice ! J’aimerais pouvoir usiner de l’alu et de l’acier mou (voir mi dur). Je vais surtout m’en servir pour faire des réparations d’objet et quelques pièces pour des remorques à vélo.

J’ai lu de nombreux posts sur le forum, et clairement, le conseil est d’acheter un tour d'occasion. Plus de puissance, une meilleure rigidité, absence de défaut de jeunesse. What else ?
J’ai fouillé LBC. Mais j’avais toujours les mêmes peurs (donc non rationnelles !) : vais-je réussir à le déplacer, comment m’assurer qu’il n’a pas de défaut ? En parallèle, je regardais ce qui était disponible en boutique web.
Durant ma période de recherche (certes, pas très longue) sur LBC, je me suis fait plusieurs remarques :
  • je suis bien incapable de savoir si une occasion vaut le coup de se déplacer (un vrai débutant !)
  • les machines en vente ne se trouvent pas près de chez moi (région grenobloise) mais plutôt dans la vallée du Rhône
  • il n'y a pas de tour chinois à la vente (les gens les gardent ? Ou ils sont tous cassés rapidement...)
Et puis un jour c’est le drame : hbm fait une promo sur le tour que je regardais le plus. Il passe de 1700€ à 1300€. Je craque… et je sais que ce n’est pas le bon moment pour moi : c’est la période des fêtes et j’ai du travail ras la tête (je fabrique des jouets). (La note s'alourdit de 200€ pour les frais de livraison). Me voilà futur propriétaire d'un HBM 250 x 550. Puissance de 750W, changement de vitesse par courroie, 135kg, avec mandrin 3 et 4 mors, plateau de bridage, lunette fixe et mobile.

Étape 2 : Le Transport

RAS sur la livraison. Le transporteur l’a posé le plus près possible de mon atelier. Il restait 4m à faire. J’ai fait ma tête de mule, j’ai voulu le déplacer tout seul. En utilisant une barre de fer et des planches de bois au sol, j’ai fait glisser la caisse de transport (165kg selon le BL) cm après cm (en passant une porte et un seuil au sol). Une bonne heure de manutention.
Une fois dans l’atelier, j’ai enfin pu déballer la tour. J’ai sorti les accessoires, retiré la poupée mobile et j’ai demandé un coup de main à mes voisins pour le lever. A trois, on a pu le déplacer facilement. A ce moment-là, je me suis rendu compte que je suis parfois très c**! Si seulement j’avais demandé de l’aide plus tôt, on aurait déplacé le tour tous les trois et je me serais économisé beaucoup d'efforts !
-> conclusion : un tour de ce poids se manipule à trois sans trop de difficultés. Il faut bien sûr retirer tout ce qu’on peut.

Étape 3 : installation

Dans mes plans, j’avais prévu de souder un établi pour le supporter. Et bien sûr, comme j’ai acheté ce tour au pire moment, je n’ai rien eu le temps de préparer. Donc j’ai bidouillé avec des profilés 41x41 qui me restaient pour lui faire un support.
Au final, j'ai fabriqué un meuble chewing-gum... J'ai bon espoir de faire un peu de récup, pour me souder un meuble digne de ce nom. J'ai positionné le tour assez bas (le plateau du meuble est à 75cm) : Je ne suis pas très grand (1m75), et je trouve l'accès au différents éléments facile. J'ai utilisé les deux trous dans le bâti pour l'ancrer sur ma planche de CP.
-> Les débutants : on anticipe ! Si on ne veut pas payer le support du tour, on construit le meuble AVANT la commande du tour.

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Une fois le tour installé, j'ai réussi à résister pour ne pas le mettre en route tout de suite. Je me suis dit : lit la notice, va voir des vidéos, prépare toi avant de le mettre en route.
Et bien vous savez quoi ? Mes bonnes résolutions ont tenu 5 minutes. J'avais pas fini ma clope que j'étais déjà en train d'installer le mandrin 3 mors...
Un barreau HSS est livré avec la machine. Quelques instants plus tard, je fais mes premiers copeaux avec une chute d'alu.
Je suis aux anges ! Les premiers copeaux sortent de la matière, je m'éclate comme un petit fou ! (Pour préciser : je ne fais rien de particulier, je m'amuse juste à faire des copeaux).
L'émerveillement passé, je me dit qu'il serait temps de revenir au plan principal : notice, vidéo etc...
Je sors la notice, et je me rend compte qu'il est indiqué noir sur blanc de tout nettoyer avant la première utilisation ! Je commence à frotter avec un chiffon mais la sorte de graisse que le fabricant a mis pour le transport ne part pas bien. Mes beaux copeaux sont collés dans cette graisse. (A ce moment précis, je fais le lien avec quelques posts du forum ou les utilisateurs commençaient par tout nettoyer : ce n'est donc pas une lubie de maniaque !).
Avant d'aller plus loin, je passe à la supérette et j'achète du pétrole désaromatisé. Avec ça, j'arrive à nettoyer très facilement.
Cette fois, je continue dans le bon ordre : je lis entièrement la notice. Il faut que je graisse mon tour. Je passe un peu de temps sur le forum pour trouver une huile que je pourrais avoir chez moi. Je tombe sur divers posts qui parlent d'utiliser de l'huile de chaîne de tronçonneuse. Ça, j'en ai en stock (acheté à vil prix sur Amazon : lien).
Je charge la burette (fournie avec le tour) et j'essaye de mettre de l'huile dans les inserts prévus pour. Pour moi cette étape est un peu floue : j'ai du mal à savoir si je mets assez d'huile (en gros, j'appuie sur la burette pendant 4-5s) et à quelle fréquence il faut en mettre. Il faut en mettre jusqu'à ce que ça coule sur les glissière ?

-> En résumé pour les débutants : AVANT de commander le tour : 1l de pétrole désaromatisé, des chiffons, et 1l d'huile de chaîne de tronçonneuse
 
C'est pas faux, il faut deux voisins et une petite bière !

Étape 4 : Le projet

Maintenant que j’ai l’outil, il faut que j’apprenne à m’en servir
Je cherchais quelque chose de simple pour commencer. Je me suis dit : pourquoi pas une toupie pour enfant ? Je fouille sur le web à la recherche d’un tuto et de fil en aiguille je tombe sur le site https://www.thatlazymachinist.com/ . C’est le site d’un québécois (Marc L'Ecuyer), qui a mis en ligne des dizaines de vidéos ou il explique pas à pas comment débuter. Il ne parle pas seulement du tour, il explique un peu tout ce qui faut savoir pour débuter en usinage du métal.
Les vidéos (et le site) sentent bon les années 2000. Prise de son médiocre, générique avec des effets moche, couleur du site flashy ! Mais il faut passer outre. C’est une mine d’or. On a l’impression de se retrouver en cours. Il explique patiemment chaque étape.
Il a fait une série de vidéos qui permettent de construire un marteau de mécanicien. J'ai l'impression que c'est exactement le projet qu'il me faut pour débuter.

Voilà à quoi doit ressembler le marteau (lien plan) :
Capture d’écran 2025-01-30 165328.jpg
 
4.1 Matériaux

Il me faut de la matière première. Marc L'Ecuyer utilise du rond et de la tige carré de 19mm. Ce n'est pas le plus courant pour nous autres. En farfouillant, je vois que le standard qui se rapproche est le 20mm.
Je cherche un peu quelles sont les matières que je pourrais utiliser. Marc utilise de l'acier à outil, du nylon et du keewatin. Ces références ne me parlent pas (sauf pour le nylon). Je cherche quelles sont les matières facilement usinables que je pourrais utiliser. J'aimerais bien débuter sur de l'aluminium pour me faire la main et ensuite refaire le projet sur un acier. A la lecture du forum, je sélectionne un alu (2017A - AU4G), un acier (S300PB - 11SMnPb37) et je choisis aussi d'utiliser du laiton (et grand mystère de mon cerveau, je ne sélectionne pas le nylon ...)
On peut légitimement se demander pourquoi faire un marteau en alu. C'est sûr que ce n'est pas la matière idéale ! Mais l'anniversaire de mon plus petit arrive dans pas longtemps. Je suis sûr qu'il sera très content d'avoir un marteau comme celui de papa. Et de ce que j'ai compris, c'est une matière vraiment facile à usiner.
Sur le web, j’ai vu trois fournisseurs : blockenstock, Acier Détail Découpe, qualichute
Je suis parti sur ADD car :
  • Qualichute : pas trouvé de tigecarré 2020 en 2017 ni de S300PB
  • Block en stock : Pas de tige carré disponible
Au final la note est de 76€ pour :
  • 500mm de rond 20mm ALU 2017A
  • 500mm de carré 20mm ALU 2017A
  • 500mm de rond 20mm ALU S300PB
  • 500mm de carré 20mm ALU S300PB
  • 200mm de laiton 20mm
J'ai choisi de ne pas travailler avec du matériel de récupération. Pourquoi ? Comme annoncé, je suis un débutant complet. Je cherche à apprendre à me servir d'un tour. En prenant du matériel de récupération j'aurai toujours un doute : est-ce moi qui procède mal ou est-ce une matière difficile à usiner que j'ai récupérée.
Je ne regrette pas ce choix. Je vais faire tellement de boulette sur ce marteau, que je me serais posé plein de question si j'avais pris de l'occasion.

4.2 outils

Je regarde une première fois l'ensemble des vidéos pour déterminer ce qu'il me manque. Je fais la liste suivante :
Je suis déjà équipé de : un pied à coulisse, un comparateur avec une base aimantée, une pointe tungstène affutée pour tracer.
J'ai un kit à 20€ de Taraud / filière : de la m***e...
Je fais l'impasse sur : le trusquin, le bleu à tracer, l'outil a forme pour faire le congé. Je fais aussi l'impasse sur la pointe tournante (en me disant que la pointe sèche suffira), je vais le regretter plus tard...

Quelques informations complémentaires :
  • Je choisis de ne pas usiner avec un barreau HSS. Pourquoi ? Je vais me concentrer sur le tour. J'ai choisi d'apprendre plus tard à affûter un barreau HSS. C'est la même raison que pour mon choix d'utiliser de la matière neuve. Si je rate un surfaçage, j'aurai toujours le doute : est-ce mon affutage qui est raté ou est-ce ma technique avec le tour qui est mauvaise ?
  • Outil à plaquette carbure : il y a beaucoup trop de choix et je n'ai pas envie de gérer 10 types de plaquettes en même temps. J'ai cherché quelle forme de plaquette pourrait convenir à mon besoin un peu généraliste. En lisant le forum, j'ai lu que des plaquettes CCMT060204 seraient adaptées (peut être que je me trompe !). Pour un autre projet, je pensais avoir besoin d'aléser, du coup j'ai pris un kit avec 3 outils avec des queues de différents diamètres. De mon point de vue, c'est une erreur : j'ai acheté ce lot d'outil alors que je ne savais pas encore ce dont j'avais besoin
Finalement, la note est salée pour faire un marteau ! Il m'aura coûté pas loin de 1800€.

Capture d'écran 2025-01-30 171137.png


4.3 Usinage, la lune de miel

C'est bon, on a tous (ou presque) ce qu'il faut. On peut commencer le tournage !

Safety first : j'utilise des lunettes de protection (pas envie de finir avec un copeau dans l'œil), aucune manche ample, aucun bracelet ou collier et j'ai pas besoin de m'attacher les cheveux, j'en ai presque plus. Je n'utilise pas de gant mais peut être que je devrais ? Avec les machines qui tournent, j'ai peur de me faire embarquer le gant.

Premier point : montage des mandrins : il ne faut pas avoir de gros doigts. L'espace entre le faux plateaux et la tôle n'est pas épais. Je n'ai pourtant pas des doigts très gros mais c'est déjà un peu sportif pour moi. Avec des doigts plus épais, je pense que c'est la galère pour installer un mandrin :

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Je n'ai respecté aucune vitesse de coupe ! J'ai commencé à usiner sans l'avance automatique. Je voulais sentir les efforts avec mes mains et voir l'impact de la vitesse d'avance que j'applique sur la forme du copeau (tout en écoutant le changement de bruit). J'ai besoin de sentir les choses que je réalise. Maintenant que j'ai fait quelques chariots, je me sens d'utiliser l'avance automatique. En voyant le copeau se former et en écoutant le bruit, je commence à ressentir l'effort de coupe.
J'ai placé les courroies pour tourner à 600tr/min. La seule fois ou j'ai changé c'est pour le moletage. L'aspect de la surface chariotté est très joli. Ce n'est pas un miroir mais il n'y a pas de grosse trace et c'est lisse au toucher. Aucune difficulté pour faire des passes de 1mm au diamètre (j'ai pas essayé plus).

Une fois le surfaçage fait il faut utiliser les forêts à centrer. Je me suis rendu compte que j'avais acheté des trucs vraiment pas terrible. Hyper dur de rentrer dans l'alu, j'ai à peine réussi à entrer le début de la pointe. J'ai réalisé un petit cône de centrage dans la matière avec un forêt de 8mm.
Avec le recul, j'aurai dû m'arrêter là. Passer une commande chez RCM ou ailleurs puis reprendre les étapes.
Ensuite traçage (j'ai utilisé un marqueur comme bleu de traçage) et on attaque le moletage. J'ai réduit le diamètre de la partie moleté de 20mm à 19mm. En utilisant une vitesse de 125tr/min (le min), en sélectionnant la vitesse B (0.28mm/tr), j'ai eu un rendu très mignon :

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Perçage du manche : Le forêt de 11.5mm acheté est limite (en longueur) mais ça passe. J'ai percé avec un D11.5mm afin de pouvoir aléser à 12mm. Mais quand j'ai vu la tronche de l'alésoir, je n'ai même pas essayé (il était tout abîmé). J'ai juste eu à adapter le diamètre du bouchon. C'est dommage, ça me fait une compétence en moins.

Filetage : La technique de Marc est vraiment bien (calage de la filière avec la poupée mobile). Le problème c'est qu'il faut utiliser le côté plat du porte filière contre la poupée mobile. Une fois arrivé contre l'épaulement, il reste bien plus que les 3mm de la gorge. L'astuce que j'ai trouvé est de retirer l'outil, retourner la filière dans le porte filière puis retourner le porte filière. Ainsi on peut aller au bout. En relisant ce paragraphe, je trouve mon explication vraiment pas claire ! Si vous voulez l'explication en photo, n'hésitez pas à demander.

Pas d'outil à former en demi rond : j'ai utilisé l'outil à tronçonner pour réduire le diamètre puis j'ai bidouillé pour faire un cône (moteur en rotation inverse, outil monté tête en bas). En faisant le montage, je me dit que je faisais une bêtise : le chariot n'est pas prévu pour avoir des efforts montants. J'ai fait de petites passes et ça c'est bien passé. Je pense sérieusement à acheter un outil qui coupe à gauche pour ce genre d'opération.

4.3 Usinage, quand ça commence à devenir compliqué

L'étape suivante est la réalisation du cône du manche. Marc décrit deux méthodes. N'ayant pas d'outil à copier, je me rabat sur la technique du décalage de la poupée mobile. Le toc livré avec la machine est trop petit. Je me fabrique un toc avec du fer plat S235. A posteriori, je pense qu'il aurait été plus malin d'utiliser deux fers plats de même longueur, la machine aurait été plus équilibrée. J'utilise le plateau de bridage pour faire pousse toc :

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Je commence à désaxer la poupée mobile, et là, c'est le drame... Elle ne peut se décaler que de 4-5mm alors que j'ai besoin de 10mm. J'aurais dû faire un bon arrêt et demander au forum comment faire cette étape. A la place, je me dit que ça doit être réalisable avec le chariot porte outil.

Une petite pause dans le récit s'impose : Mon entêtement à vouloir faire avancer les choses rapidement malgré les problématiques que je rencontre devient de plus en plus critique. Je commence à accumuler les problèmes et au lieu de réfléchir je fonce. On dirait un enfant de 5 ans avec son nouveau vélo : ma petite voix hurle : "Tu fonces dans le mur, arrêtes toi !". Mais tant que je ne me suis pas pris le mur, je ne l'écoute pas. Ce mélange d'incompétence, d'insouciance, de vouloir faire avancer le projet empêche de progresser correctement. C'est vraiment dans ces moments, que je vois qu'il me manque un tuteur/professeur. Une vidéo YouTube ne remplace pas la petite critique bien placée qui fait que tu t'arrêtes et que tu réfléchis.

On reprend le récit : Je règle le chariot porte outil à 2.5° (mesuré à 2.4 avec le comparateur, sachant qu'une graduation correspond à 2°...), je monte mon manche entre les deux pointes sèches, une feuille de canette de coca pour protéger le manche dans le toc et roule ma poule. (J'ai vraiment peur quand je mets le tour en route, je me suis mis sur le côté pour allumer le moteur). L'établi bouge un peu (rappel : il a la même rigidité qu'un plat de gelée anglaise), mais ça fonctionne !
J'attaque les passes au chariot porte outil. Et bien sûr, il n'a pas la course suffisante pour faire la longueur du cône. Je multiplie les aller/retour avec cette toute petite manivelle (j'en ai tellement marre que j'imagine fixer mon tournevis électrique sur la manivelle !). 10 minutes plus tard, j'ai l'impression que le manche est décentré. J'arrête et je vois du jeu. Je tourne la manivelle de la poupée mobile pour resserrer. Rebelote quelques minutes plus tard. Cette fois je sent que l'aluminium du manche a chauffé et qu'il colle un peu à la pointe sèche . J'observe le bout creux du filetage du manche, il est déformé. Impossible de tourner rond avec ce bout déformé. Je prends un bout de laiton que je taraude d'un côté, puis je crée un cône de l'autre. J'applique cet embout sur le bout du manche. Mais ce n'est pas parfait. J'améliore rapidement la forme de cône du manche et du jeu réapparaît... Après avoir déformé le bout du manche, je suis maintenant en train d'usiner le laiton avec ma pointe sèche. Je décide d'abandonner. J'utilise un peu de papier de verre (grain 240) pour essayer de camoufler mes erreurs mais le résultat n'est pas fou.
En écrivant ce paragraphe, je me rends compte que j'aurai pu ne pas utiliser le toc et utiliser mon mandrin 3 mors. De cette façon, le manche aurait été maintenu dans la longueur et la point sèche n'aurait servi qu'à le soutenir. Peut être que ça aurait limité les dégâts.

4.3 Usinage, le soleil se lève ! Enfin !

On attaque la tête du marteau. RAS pour les deux filetages.

Aucun problème pour faire le cône sur le carré de la tête du marteau. J'ai même beaucoup apprécié cette étape. Réglage fin des 4 mors pour le centrage, usinage jusqu'à atteindre l'épaulement. Un vrai plaisir.

Réalisation des bouchons : Je me lance dans l'opération et je me rends compte que je n'ai pas regardé cette vidéo avant d'attaquer. Marc utilise un plateau porte pince. Et je n'ai pas cet accessoire. Le problème est que les bouchons ne rentrent pas beaucoup dans le mandrin. Ils ne sont pas très bien tenus et leur positionnement est délicat (Je m'en suis rendu compte rapidement : on a l'impression que ça ne tourne pas rond).
J'ai réussi à réaliser des bouchons plutôt corrects.
Le deuxième problème a été lors de l'opération de taraudage. Marc réalise cette opération en deux temps / trois mouvements. J'ai miséré... Je forçais tellement que les bouchons se sont mis à tourner dans le mandrin trois mors. Pour le coup, j'ai l'impression d'avoir bien suivi la procédure : d'abords tarauds ébauche puis finition, 1/2 tour (quand j'y arrivais...) puis casser le copeau en revenant en arrière. Je soupçonne que mes tarauds soient de mauvaise qualité. Ou alors, c'est bien plus dur de faire un taraudage dans de l'alu/laiton que dans le l'acier ?

Maintenant que la tête est prête, je veux la monter sur le manche. Mais il manque un trou fileté ! Le petit coquin de Marc à zappé cette étape dans ces vidéos. Je me retrouve pour la première fois sans explication sur la meilleure méthode à appliquer. Ma perceuse à colonne est tout juste bonne à percer des ovales, je me dit que je vais essayer au tour. Avec le mandrin 4 mors, je m'applique à centrer ma tête de marteau dans le tour. Mais ce n'est pas facile ! Il faut à la fois régler les 4 mors et le positionnement de la pièce dans les 4 mors. Je ne pense pas que c'est la bonne méthode. Il me faudrait une sorte de cale à positionner derrière pour permettre un montage bien parallèle au faux plateau. Je prends mon temps et j'arrive à quelque chose de plutôt bien centré. Perçage, taraudage.

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Je réalise le bouchon du manche au diamètre de mon perçage sans trop de difficulté. J'arrive a une dimension ou il rentre sans jeu dans le manche. Une goutte de super glu et c'est réglé.

Et voilà le marteau à 1800€ : Le résultat me déçoit un peu (surtout le cône et les rayures sur les bouchons de la tête). Mais je ne peux en vouloir qu'à moi même !

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5 Et la suite ?

Maintenant que ce premier marteau est terminé (tant bien que mal), je vais attaquer le deuxième. Il sera réalisé en S300PB. Et cette fois, je fais les choses dans le bon ordre ! En premier je demande conseil, en deux je commande le matériel et enfin je réalise. Et si je tombe sur un problème, je demande de l'aide ! (Comme quoi, même quand on est une tête de mule, on apprend de ses erreurs )

J'aimerai bien utiliser réaliser le cône du manche correctement. Je vais acheter une pointe tournante pour la poupée mobile. Est-ce qu'il existe une technique pour déplacer la poupée mobile de plus que la plage possible ? Ou est-ce que vous me conseillez une autre technique ? Sinon, je peux changer les plans pour limiter l'angle.

Comment ne pas marquer le métal avec les mors ? Une petite feuille d'aluminium (genre canette de coca) pour protéger ? Si les mors marquent le métal, comment vous faites pour "poncer" les défauts ?

J'ai très nettement vu l'intérêt d'un porte-pince pour la réalisation des bouchons. Au pif, je partirai sur un kit ER40 avec un porte pince CM3. Genre celui-ci : Lien
Ma question de débutant : Est-ce qu'il vaut mieux que je parte sur un plateau porte pince plutôt que sur un cône ? Ça fait quand même cher. C'est vraiment quelque chose que vous utilisez couramment ?

Résumé de ce qu'il me manque :
- Une pointe tournante CM2
- Alésoir 12mm
- un bon jeu de taraud M10
- Une pince 20mm (voir ci-dessus)
- Un outil pour tourner vers la gauche

Merci d'avoir pris le temps de lire ce long post. Si vous avez des remarques, questions, n'hésitez pas
 
Merci pour le reportage.

Une astuce pour la sécuritée.

Les 2 mors sortent trop loin, il faut les inverser.

A bon entendeurRaymond

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J'ai très nettement vu l'intérêt d'un porte-pince pour la réalisation des bouchons. Au pif, je partirai sur un kit ER40 avec un porte pince CM3. Genre celui-ci : Lien
Ma question de débutant : Est-ce qu'il vaut mieux que je parte sur un plateau porte pince plutôt que sur un cône ? Ça fait quand même cher. C'est vraiment quelque chose que vous utilisez couramment ?
L'avantage du plateau porte-pinces est qu'on peut bénéficier du passage de broche, pour usinage de barreaux longs. Ce n'est pas si cher que ça, porte pince + faux plateau ébauché à finir directement monté sur le nez de broche.

Un exemple en ER32 :
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Sinon, remarque de @copeaudacier justifiée.

++++
 
@copeaudacier et @lusi : Merci pour votre remarque très pertinente.
@philippe2 : Bien noté . Mais un mot m'a fait tiqué dans ta réponse : "Ébauché" : Ça veut dire qu'il faut reprendre l'usinage du cône dans le tour ?
 
Le résultat me déçoit un peu, surtout le cône
Vu d'ici il est très bien ce cône :smileyvieux: !

C'est le genre de truc qu'on ne fait jamais avec un tour qui n'est pas équipé pour :le_kneu:.

On rechigne toujours à décaler la poupée mobile quand on sait combien c'est fastidieux de la remettre pile dans l'axe. En tout cas ne comptez pas sur moi pour aller dérégler la mienne :eek:

On peut aussi faire le cône en faisant pivoter le petit chariot, si il a une course suffisante pour le cône envisagé. J'ai procédé ainsi pour faire un cône morse N°1, mais du fait de l'avance manuelle l'état de surface était nul, bien pire que ce que tu montres (dans de l'acier inox).

C'est bien pour un exercice d'école, mais en pratique on se débrouille toujours pour ne pas avoir à usiner de cône en adaptant la conception aux capacités de la machine :-D

Ici, le manche simplifié en deux cylindres raccordés par des chanfreins, et zou :mrgreen: !
 
Bien noté . Mais un mot m'a fait tiqué dans ta réponse : "Ébauché" : Ça veut dire qu'il faut reprendre l'usinage du cône dans le tour ?
Désolé, je me suis mal expliqué.
Le porte-pince ne subit pas de modifications. C'est le faux plateau qui est usiné côté porte pince, l'interface côté broche est laissée telle qu'elle (si tu trouves un faux plateau fini côté broche correspondant à ton tour).
 
@FB29 : C'est bien ça : si on le regarde de loin en fermant un peu les yeux, le cône est nickel :lol:. Effectivement, c'est un exercice d'école. Il m'a permis d'apprendre plein de choses (et il m'en reste beaucoup a apprendre). Mais si dans la pratique on n'utilise jamais la technique du décalage de la poupée mobile, je vais peut être faire l'impasse. (Au passage, je pense que je mets moins de temps à régler la poupée mobile qu'à centrer une pièce dans le 4 mors. Une pointe sèche de chaque coté, les deux pointes sèches presque en contact et le réglage ne prend pas longtemps)

@philippe2 : ok, c'est plus clair pour moi
 
Bonjour
Pour faire des cônes ,il y a les contre pointe comme ça.
Screenshot_20250130-211216_Samsung Internet.jpg

Sa fait un accessoire en plus à se procurer , mais sa va pas trop mal .j'ai réussi à faire quelque cone en CM avec, une fois bien réglé sa fait le job .
 
Belle réalisation !
Pour le plateau porte-pinces, il en existe de tout prêts pour ces tours chinois (c’est l’avantage)… HBM, RCM ou autres sont tes amis…
 
En principe, le décalage de la contre pointe est prévu sur ce genre de machine.
 
Une pointe sèche de chaque coté, les deux pointes sèches presque en contact et le réglage ne prend pas longtemps)
Mmmmmmm .... quand on est maniaque on usine, entre pointes, un rond aux deux extrémités, et on mesure au micromètre la différence de diamètre.
On ajuste et on recommence :wink:. Ça peut durer un moment :le_kneu: .
 
Bonsoir
à approvisionner une lime de tour, pour faire des retouche d'état de surface, enlever les rayures, enlever les centièmes de trop,
cependant attention à l'utilisation, en passant prés du mandrin ou du toc,
comme ceci, lime une taille fine,
Lime de tour une taille.jpg

une petite brosse métallique, ou fil laiton pour nettoyer la lime, ou une carde,
Cordialement.
jpal7@
 
Bonjour
Pour faire des cônes ,il y a les contre pointe comme ça.
@Coolantom Merci pour l'info

@hazet @FB29 @james : Merci :oops:

Bonsoir
à approvisionner une lime de tour
:smileJap: Ajouté à ma liste d'achat !

Mmmmmmm .... quand on est maniaque on usine, entre pointes, un rond aux deux extrémités...
maintenant que tu le dis, ça me parait être essentiel. Je vais faire un essai : je laisse ma poupée mobile comme ça et je vais tourner un rond. Je pourrais voir la qualité de mon positionnement "à l'oeil".

@Fred69 : Le décalage est possible mais il n'est pas suffisant pour mon cone (5mm Vs 10mm)
 
Bonjour, a tous ,

Et bien félicitations pour quelqu'un qui débute c'est super bien .
il faut savoir raison garder ,un marteau n'est pas une oeuvre d'art c'est fait pour taper et avoir plein de marques .

Aprés si c'est pour ton gamin qui est petit ? que le marteau soit en acier en laiton ou en nylon c'est largement solide pour abimer les meubles !!! info d'un père de jumeaux !

Pour les cônes: Le décalage de la contrepointe c'est vraiment pour la faible conicité à louche moins de 5 pour cent .

C'est une opération fastidieuse voir laborieuse pour des amateurs qui ne font pas cette opération tous les jours et même moi avec quelques années de pratique je réfléchis à deux fois quand je dois dérégler ma contrepointe qui est bien réglée !

Car à moins d'utiliser un accessoire comme Coolentom c'est un peu une aberration mécanique dans le sens ou la contre pointe fixe ou tournante travaille en crabe donc en biais ;
C'est aussi pour cela que pour les cones l'déal c'est d'avoir un système de copiage sur l'arrière du tour de libérer la noix du chariot transversal et de s'appuyer sur un gabarit à l'angle souhaité .Mais c'est pas courant et tu n'en est pas la .
Donc All 38 comme tu débutes les cônes c'est pas si facile qu'ont peut le croire je vais essayer de t'expliquer un peu les fondamentaux en partant des problèmes auxquels tu t'est confronté .

Une info tout de même sur le dispositif de Coolantom qui certes doit faciliter la tache ..mais qui a aussi une contrainte ou l'on ne peux pas faire l'impasse c'est qu'il est impératif de garder la hauteur de pointe et qu'il faut donc que les parties plates de l'appareil reste absolument à l'horizontale disons // au banc .

Sinon le décalage (légère orientation vers le haut ou le bas )ne sera pas pile poil à la hauteur de pointe.
de la vont découler 3 problèmes .
1° Le cone réalisé sera faux et ne correspondra pas au résultat souhaité .
2° l'outil va generer un cone pas cylindrique mais en exagérant un profil du cone un peu oblong vu en coupe .
3° Tjs en exagérant pour faire comprendre :la génératrice du cône risque d'être ou concave ou convexe.

Alors bien entendu pour un manche de marteau c'est pas important ...mais si un jour il faut faire un cône mâle puis son femelle ou le contraire .Si la génératrice est concave le cône ne portera qu'aux 2 bouts, mais si le cône est convexe disons "ventru " le mâle ne rentrera pas .

Je suis en train de me bricoler un système un peu comme celui de Coolantom mais fixé dans la contre pointe pas avec un cône morse car c'est impossible de coincer un cone avec l'appareil parfaitement à l'horizontale .
La solution que j'ai trouvé utilisable avec une petite tête à aléser , c'est d'avoir une queue cylindrique et de serrer la tête à aléser , ou le dispositif de Coolantom dans une pince ER .
Dans ce cas le cône morse du porte pince ER est coincé dans n'importe quelle position .
le dispositif de Coolantom ou la tête à aléser devient orientable dans la pince ER
L'horizontalité peut être faite soit avec un niveau précis de mécanicien soit avec un contrôleur d'angle Digital (30/40 euros)que m'a fait connaitre Papygraine pour orienter la lame de scie circulaire .
Il faut étalonner à 0 le contrôleur sur le banc du tour .Mettre le contrôleur qui tient par magnétisme sur le plat de l'appareil, l'orienter et en vérifiant au serrage retrouver le 0 si il a 0,1voir 0,2 degrés d'écart c'est déjà pas mal du tout .

La lime de tour est très utile.
Pour ceux qui ne le saurait pas ,c'est une lime ou il n'y a que des "rainures" dans un sens .( l'ancêtre de la lime était l'ecouanne )
Cela s'utilise en faisant trés attention à ces doigts ( c'est moins dangereux pour les petites pièces en serrage en pince plutôt qu'en mandrin )comme déjà dit ...à faible rotation et surtout avec de la craie pour le tableau noir .
il faut passer de la craie sur toute la lime de manière à ce quelle soit "saturée" de craie et renouveler souvent l'opération car cela facilitera l'éjections du copeau et surtout qu'avec l'échauffement les copeaux ne reste pas dans la lime qui sera bousillée en trés peu de temps .

Espérant avoir été utile .Pour moi tu as droit aux félicitations du jury !

Cordialement

Freddy

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IMG_2914.jpeg
 
Oui pour en revenir à la contre-pointe présenté au#12 il faut qu'elle soit réglée parallèle par rapport au niveau du banc et surtout il ne faut pas qu'elle bouge (en rotation) pendant l'usinage ,bien évidemment :wink:
 
@all38 ,
En videos sympas, tu as aussi blondyhacks, this old tony et stefan gotteswinter . Chacun dans leur style peuvent t'apprendre beaucoup de chose :).
Ton marteau est tres bien ;). On évite l'aluminium de mémoire car ça n'absorbe pas les vibrations comme d'autres matieres. Mais ça, ton fils s'en moque ;)
 
@chafric : Je ne te remercie pas. A cause de toi, je vais perdre de nombreuses heures de vie en regardant ces vidéos :-D ! Une vidéo de Blondihacks qui est dans le thème du marteau :
@freddy007 : Super ta réponse. Un max d'info très utiles. Pour ma prochaine version du marteau, je vais surement simplifier cette histoire de cône (et donc changer le design).
Pour ma culture générale, J'ai quand même une petite question sur le système que tu mets au bout de la pince pour décaler l'axe : Sur les photos on voit (a gauche) un bloc de métal avec deux trous. J'ai l'impression que c'est dans un de ces trous que tu mets une pointe fixe (ou tournante). Mais les trous me semblent très petits (a vue des nez, D8-10mm). A quoi ressemble la pointe sèche/mobile que tu mets dans ce trou ? J'avoue que je n'en n'ai pas vu beaucoup, mais je n'en n'ai jamais vue avec des axes si petits. C'est une pointe faite maison?
 
Bonjour à tous ,

Alors je vais être un peu long comme souvent pour pas dire tjs ...j'ai récupéré une petite tête à aléser .c'est un exercice de tourneur fraiseur certainement en micro mécanique qui datait des années 1960 car les vis sont en pas SI (vieux pas )
En definitive est pour faire simple un porte outil qui te permet de décaler un outil par rapport à l'axe du porte outil et bien entendu il y a un système par exemple de vis pression pour verrouiller ton outil.

Cela s'utilise normalement avec une fraiseuse pour agrandir précisément un trou , mais pas seulement cela peut aussi s'utiliser au tour en dépannage pour agrandir un alésage si tu n'a pas un outil assez gros par exemple .

En fait c'est un outil qui permet de bidouiller pour faire un mouton à 5pattes unique qui ne justifie pas d'investir dans du matériel cher .Le réglage est quelquefois long pour décaler la lèvre de coupe mais ça dépanne les pauvres et les radins dont je fais parti !

Donc dans les trous tu peut mettre autre chose qu'un outil coupant .Une pointe fixe certes pour faire une bricole de courte durée car de l'acier qui tourne dans l'acier cela s'échauffe , dans un matériaux plus tendre cela peut le bouffer, dans le bois cela le brule etc etc

Donc moi j'ai prévu d'y mettre une pointe tournante qu'il faut que je fabrique .j'ai acheté un roulement dit :Combiné qui en definitive est un roulement à aiguille et un roulement à bille "regroupés"en une seule pièce .

Et la particularité de ce roulement c'est qu'il peut prendre en charge la force axiale et radiale .

Les trous dans cette petite tête à aléser font 14 mm de diamètre .je vais donc dans un bout d'acier rond faire un alésage intérieur pour y positionner le roulement , et aléser ce "porte" roulement à un poil ( unité pifométrique ...) de moins de 14 mm pour le rentrer dans le trou de la tête à aléser .

Et une fois en place verrouillé par la vis pression .je vais fabriquer une pointe dite "sèche" (quand elle ne tourne pas ) avec un épaulement ajusté le plus précisément possible qui rentre dans le roulement .

Et la pointe deviendra tournante .

Un truc de vieux qui va faire bondir les puristes ..quand j'étais moins vieux disons plus jeune ..et que j'étais plus pauvre donc moins riche ..je me fabriquait des pointes tournante avec 1 vieux roulement .

je tournais un bout de rond en alu avec une queue conique ou cylindrique suivant ce que je voulais en faire . je faisait un alésage borgne et entre deux planche par compression je rentrais le roulement à l'étau eu en forçant la plupart du temps le roulement contraint ne tournait plus guère .

Mais j'avais laissé à l'extérieur 6 /8 mm d'épaisseur d'aluminium .
Et ensuite je prenait un maillet en bois un peu gros voir un marteau et en tournant ma pièce je martelais en tournant sans trop bourriner sur un bout de rail trouvé prés de la voie ferrée qui me servait d'enclume et je m'arrêtais régulièrement pour voir si le roulement commençait à tourner , ensuite je tapais de moins en moins fort l'histoire de donner le jeu "souhaité" et aprés pour faire "joli" je reprenais au tour l'extérieur de ma pièce avec un joli chanfrein ;

Et bien c'était du dépannage provisoire qui durait plus ou moins longtemps mais qui m'a permis de faire pleins de petites économies pour un jour m'acheter une vraie pointe tournante...des pays de l'est d'une marque bien connue SKODA !

Bonne journée cordialement

Freddy
 
Superbe marteau !

Je crois que personne n'a répondu à ce sujet : pour moi pas de gants sur une machine tournante.
 
Superbe marteau !

Je crois que personne n'a répondu à ce sujet : pour moi pas de gants sur une machine tournante.
Sujet polémique... Car on peut trouver des cas qui sont en faveur du port comme l'inverse. Les avis sont très polarisés.

Le risque du port des gants, c'est qu'il peut plus facilement se faire "attraper" par une pièce/outil tournant que la main nue.

L'avantage du port des gants c'est qu'il évite les petites blessures (pas graves, mais jamais agréables comme les petites coupures, les copeaux qui se plantent dans la peau, etc...)

Personnellement, jamais de gants. Outre le fait que je n'aime pas perdre de la sensibilité dans les doigts avec des gants (avis personnel, ca dépend des gens), j'ai deja eu des blessures graves aux doigts sur des machines (qui auraient eu lieu gants ou pas), et c'est plus chiant et risqué à soigner quand y'a un mélange chairs/restes de gants (plaie plus difficile à soigner, risques d'infection, ...) que quand la blessure est sans éléments étrangers.
 
Pour les gants : je pense que pour un débutant (comme moi), se fier aux recommandations de l'INRS, est une bonne base. Ils ont un dépliant sur le tour qui conseil de ne pas porter de gants quand la machine est en route. Lien : https://www.inrs.fr/dam/inrs/CataloguePapier/ED/TI-ED-912.pdf
(Je viens de faire la recherche, je n'avais pas fait l'effort avant...)

Je suis en train de chercher un plateau porte pince pour mon tour (ER40 ou ER32). J'ai essayé de prendre les cotes de mon faux plateau : (Édit du 03/02 : Suite au message de @Vieulapin #39 , j'ai corrigé mon schéma. Il s'agit d'un nez de broche DIN 55021 taille 3. J'ai corrigé les dimensions)
1738614352167.png

J'ai regardé chez HBM et RCM. Je n'ai rien trouvé chez eux mais j'ai quand même envoyé un mail. J'ai déjà reçu la confirmation de RCM : ils n'ont pas de plateau qui s'installe sur mon tour (sans modification).
Est-ce que l'un d'entre vous à un tour équivalent et à acheté un plateau porte pince qui s'installe sans modifications ?
Chez Ali, j'ai trouvé ça . Mais j'ai un peu peur d'acheter un truc qui ne tient pas la route.
 
Dernière édition:
Aucun des deux n'est adapté à ton tour. Ton nez de broche semble identique à celui de mon tour et je n'avais pas trouvé de plateau porte-pinces ER32 qui s'adapte sans avoir à le reprendre. J'ai donc dû m'en fabriquer un, mais c'est un peu trop tôt pour te lancer là-dedans.

Pour te donner une idée, ça ressemble à ça, #78.:wink:
 
Dernière édition:
Sujet polémique... Car on peut trouver des cas qui sont en faveur du port comme l'inverse.
Je ne veux pas trop m'étendre non plus, ce n'est pas le sujet direct. Il y a aussi gant et gant. Moi j'utilise toujours des gants nitrile fins type médical qui protègent suffisamment la surface de la peau tout en préservant un bon toucher. Il ne sont pas assez résistants pour entraîner le main avant de se déchirer. Il y a plus de risques avec une petite pièce tournante, car le gant pourrait s'enrouler autour, par contre il ne peut pas s'enrouler autour d'une grosse.
De toute façon le problème ne se pose pas, il ne faut pas approcher la main des pièces tournantes.
Souvent en usinage on a une main inoccupée. Alors ne pas la laisser traîner n'importe où, c'est comme ça que les accidents arrivent car on ne surveille pas la main inoccupée. Donc main inoccupée = main derrière le dos.
C'est comme pour la clé de mandrin, jamais abandonnée sur le mandrin. Elle est soit dans la main, soit à sa place de rangement.
 

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